Joakim Noah espère rester aux Bulls l’an prochain : elle est si bien que ça l’infirmerie à Chicago ?

Absent jusqu’à la fin de la saison, Joakim Noah s’est exprimé pour la première fois depuis son opération. Spectateur privilégié des Bulls bien qu’il se sente inutile, il espère pouvoir poursuivre l’aventure dans l’Illinois alors qu’il sera agent libre sans restriction cet été.

Avec seulement 4,3 points à 38,3% au tir cette saison, pas sûr que son court passage durant cet exercice 2015-2016 ne joue en sa faveur, surtout qu’il ne semblait pas avoir digéré son éviction du cinq majeur par Fred Hoiberg. Mais même dans la difficulté et l’incompréhension de son nouveau statut, Jooks n’avait pas lâché l’affaire et continué à apporter son énergie en sortie de banc, comme en attestent ses 8,8 rebonds et 3,8 passes en 21,9 minutes. Soit 14,5 prises et 6,2 caviars si on ramène son temps de jeu à 36 minutes, preuve que malgré toutes les blessures qui ont ralenti sa production ces dernières années, il trouvait toujours un moyen pour avoir de l’impact sur un match. Présent mardi au Berto Center, il a confirmé que les médecins pensaient qu’il retrouverait l’intégralité de ses moyens, interrogé après avoir assisté à l’entrainement des siens qui galèrent en ce moment. Malgré cela, il reste confiant pour son équipe.

Je pense que l’état d’esprit est bon. Il faut continuer de construire, d’apprendre et de s’adapter aux rotations, aux autres joueurs. On est plutôt en bonne santé, c’est motivant. Nous avons perdu des rencontres que nous n’aurions jamais dû perdre, et gagné beaucoup de gros matches. Même s’il y a des hauts et des bas, il y a beaucoup d’espoir. C’est un long processus. – Joakim Noah.

Si on excepte Mike Dunleavy absent jusqu’en février, Kirk Hinrich et E’Twaun Moore forfaits dernièrement, Derrick Rose sorti sur blessure lundi face au Heat, et donc Joakim Noah lui-même sur le flanc, en effet, on peut dire que les Bulls sont en bonne santé. Mais les pépins physiques font partie du jeu et Jooks ne compte pas s’en laisser compter, ce coup d’arrêt n’étant qu’une péripétie dans sa carrière.

Je me suis déjà senti mieux, mais ça s’améliore chaque jour. C’est dur de rester là à regarder les mecs se battre. Je veux juste y être et jouer, vous savez ? Ce n’est pas facile. C’est une grosse leçon d’humilité pour un athlète de passer par des blessures. C’est la dernière chose que vous voulez. Vous vous préparez pour une longue saison et puis vous vous blessez. Mais c’est le jeu, c’est dur mais je vais rebondir. – Joakim Noah.

Une situation d’autant plus compliquée qu’il sera donc sans contrat cet été. Autant dire que sa blessure est tombée au plus mauvais moment puisqu’elle va peser lourd dans les prochaines négociations qu’il aura avec différentes franchises.

Ce n’est pas facile mais je sais qu’il y a des personnes dehors pour qui c’est encore plus dur, donc je ne me plains pas. Je suis là depuis neuf ans et j’ai déjà été blessé auparavant. Ce sont les cartes avec lesquelles je dois jouer maintenant. Et tout repose sur ma capacité à rebondir. Je veux juste prouver que j’ai encore du basket en moi. – Joakim Noah.

À Chicago de préférence, même si le pivot ne s’étend pas plus que ça sur le sujet, préférant se focaliser sur sa rééducation.

J’espère [rester à Chicago]. Mais pour l’instant, je ne me concentre pas là-dessus. Je viens juste d’avoir une grosse blessure, et j’en suis là. Je suis impatient de voir ce qui va se passer maintenant. Je vais prendre du recul, me concentrer sur ma guérison, et voir ce qui vient de tout ça. Je ne pense pas du tout à l’avenir. J’essaye juste de me focaliser sur mon épaule. Ça fait maintenant une semaine, c’est dur car j’aimerais être là et jouer. Mais ce n’est pas mon cas. – Joakim Noah.

Dans sa situation, il a apprécié la victoire des Bulls face à son ami LeBron James qui lui a mis un peu de baume au coeur, même si Jooks n’a pas pu faire le déplacement dans sa ville préférée des USA.

J’ai aimé la victoire à Cleveland. J’ai beaucoup aimé celle-ci. Je pense qu’on a bien joué. C’est juste bon de voir leur foule être vénère, et repartir de là avec la victoire. Ouais, Cleveland était en pétard. Ça m’a aidé à mieux dormir. – Joakim Noah.

Même sur le carreau, Joakim Noah n’a pas perdu sa langue ni son état d’esprit. Est-ce que cela sera suffisant pour pousser les Bulls à continuer l’aventure avec lui ? Rien n’est moins sûr, la franchise prenant un tournant dans son style de jeu et Jooks ne colle pas forcément à la philosophie prônée par Fred Hoiberg. Comme lui, on devra donc attendre quelques mois avant d’en savoir plus sur son avenir.

Source : ESPN

Source image : Chicago Tribune