Overdose de no-names pour Brett Brown : « Je ne sais même pas quelle équipe j’ai coachée »

Le 26 janv. 2016 à 13:36 par Benoît Carlier

Depuis plus de deux ans, les Sixers cristallisent toutes les blagues de mauvais goût à cause de résultats abusés au point que l’on se demande encore ce qui motive Brett Brown à se lever pour aller au boulot chaque matin. Une question qui a dû lui effleurer l’esprit pour la première fois au moment de sortir du lit ce lundi.

D’habitude si patient et optimiste, Brett Brown fut l’entraîneur idéal pour Sam Hinkie depuis ses débuts en 2013. Peu regardant sur les résultats collectifs de son équipe qui ont déjà flingué son bilan en carrière pour l’éternité, la nounou de ces Sixers a pris son mal en patience pour tenter d’améliorer ce qui pouvait l’être malgré tous les bâtons que son GM lui a mis dans les roues. Mais après deux ans à se contenter d’une petite vingtaine de victoires par saison, Monsieur Brun a laissé entrevoir quelques premiers signes de lassitude suite à la large défaite de Philly – vous avez dit pléonasme ? – face aux Celtics au Wells Fargo Center dimanche soir au micro de CSNPhilly.com.

« Je n’ai pas grand chose à dire. C’était un mauvais match de notre point de vue. […] Je ne sais même pas quelle équipe j’ai coachée ce soir. Cela n’était pas nous. Heureusement qu’on a quelques victoires à notre tableau avant ce match où on peut dire ‘Oui, c’est vrai, je vois ce que tu veux dire’. Je vais garder mon calme, mais c’est juste ce qu’on a tous vu ce soir. Nous étions faibles. »

Autant dire qu’on ne va pas pouvoir l’aider à répondre à cette question tant son roster de no-names s’apparente à celui d’un mode My GM des années 2030 dans 2K. Un constat presque réaliste d’une équipe qui collectionne les tours de Draft depuis quelques saisons et dont le sauveur s’appelle quand même Ish Smith. Mais même les effets de l’arrivée de ce dernier en Pennsylvanie commencent à s’estomper, comme en témoigne ce nouveau blow-out face à Boston. On comprend donc parfaitement la frustration de Brown qui doit commencer à trouver le temps long sur son banc alors que les Warriors gagnent plus de rencontre en deux semaines que lui en une saison. Pour le réconforter un peu, on rappellera que le propriétaire du club a fait appel à Jerry Colangelo et Mike D’Antoni depuis le mois de décembre pour tenter de faire repartir la Formule 1 qui est déjà restée trop longtemps aux stands pour faire le plein. Le talent est là avec Nerlens Noel, Jahlil Okafor et les futurs renforts de Dario Saric en plus des prochains joueurs draftés par les Sixers et il faut maintenant donner vie à tout cela.

Malheureusement pour Brown, un tel processus nécessite encore du temps comme on peut le voir à Minnesota où les Wolves ont déjà quelques bonnes années d’avance sur Philadelphie en terme de développement. Il va donc falloir encore faire preuve de patience, en se répétant que ça pourrait être pire ailleurs puisque certains coachs se font licencier en cours de saison alors qu’ils ont cinq fois plus de victoires que les Sixers. Ça permet de relativiser les choses.

Source : NBC Sports

Source image : Hardwood Paroxysm


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