Pas de transfert en vue pour les Sixers : c’est bon, Sam Hinkie est bien ligoté

Le 20 janv. 2016 à 12:17 par David Carroz

Depuis son arrivée en Pennsylvanie, Sam Hinkie est le gérant d’une entreprise de BTP, spécialisée dans la démolition. Tel un gosse attendant d’ouvrir ses cadeaux à Noël, il a pour habitude de guetter avec impatience la deadline des transferts, moment idéal pour foutre en l’air son effectif. Mais cette année à un mois de l’échéance (le 18 février), l’envie de dégainer son téléphone semble lui avoir passé. La fin d’un mythe ?

Evan Turner et Spencer Hawes en 2014, Michael Carter-Williams en 2015, qui pour 2016 ? Personne a priori si on en croit les propos du dirigeant des Sixers. De quoi soulager Brett Brown qui va enfin pour voir travailler sur la continuité avec son groupe alors que jusqu’à présent, en plus de devoir se coltiner un bon nombre de chèvres, il les voyait également défiler les unes après les autres sans pouvoir retenir leur nom. Il faut croire que l’arrivée de Jerry Colangelo porte ses fruits, le conseiller des Sixers ayant confisqué le portable de Sam Hinkie avant d’enfermer son GM dans un placard afin de s’assurer qu’il ne fasse pas n’importe quoi. Une méthode radicale mais qui pourrait s’avérer efficace. La preuve, depuis quelques temps Philly va mieux, présentant un bilan de 4 victoires pour 8 défaites depuis que le poste de meneur titulaire a été confié à Ish Smith. Alors ok, ce n’est pas bandant non plus, mais ça ne fait plus autant rire qu’avant, demandez à New York qui s’est bien amusé lors du Martin Luther King Day pour se débarrasser des Sixers.

Des progrès certes, mais pas suffisamment pour décoller au classement et donc hypothéquer leurs chances à la loterie, ce qui reste encore l’objectif principal de la saison. Chopper du gros pick bien fat pour trouver celui qui sera la base de la franchise pour les années à venir, chose que ni Jahlil Okafor – bien que sortant un belle année rookie sur les parquets – ni Nerlens Noel n’ont prouvé être jusqu’à présent. Pour Joel Embiid, on attendra de le voir jouer pour se prononcer, quant à Michael Carter-Williams, il a vite été oublié dans la Cité de l’Amour fraternel, preuve que les mouvements engagés par Sam Hinkie, bien que décriés, ne sont pas tous à jeter. En contrepartie de MCW, les Sixers récupèreront par exemple un premier tour de Draft en provenance des Lakers, protégé s’il est dans les trois premiers choix. Si les choses tournent en leur faveur, ils pourraient donc disposer de quatre choix au premier tour. Si on ajoute Dario Saric qui fera le grand saut cet été ainsi que l’éventualité d’admirer enfin le courtisan de Rihanna non plus sur Twitter mais bien sur les parquets, l’avenir peut s’annoncer plus radieux à Philly. Suffisamment en tout cas pour calmer les pulsions destructrices de Sam Hinkie.

Nous allons continuer de regarder les opportunités, s’il y a des choses que nous pouvons faire pour ajouter des joueurs pour maintenant ou pour le futur. Nous regarderons, mais je ne suis pas sûr que cela se passe. – Sam Hinkie

La deadline devrait donc être moins agitée du côté des Sixers, en attendant des grandes manœuvres cet été avec l’arrivée d’une salve de jeunes joueurs prometteurs. 2015, dernière année de la démolition, 2016, an 0 de la construction ?

Source : Philadelphia Inquirer

Source image : montage @TheBigD05 pour TrashTalk


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