Rudy Gobert s’occupe des Lakers à sa façon : 18 points, 18 rebonds, 5 contres pour le phare

Le 17 janv. 2016 à 08:07 par Bastien Fontanieu

Rudy Gobert

Son sixième match fût le bon. Après quelques duels prévus pour s’échauffer et la réception des Lakers ce samedi, Rudy a enfin commencé son année 2016 avec un carton face à Los Angeles : deuxième victoire pour le Jazz contre Kobe and co en une semaine (109-82).

Est-ce la barbe ? L’absence longue-durée ou bien sa genouillère portée sur la jambe gauche ? Difficile à dire, mais physiquement le Gobert aperçu sur ces derniers jours semble tout simplement… massif. Quelques kilos bien pris à la salle cet été comme pendant son mois d’absence, Utah se débrouillant afin de rester dans le Top 8 pendant que la muraille de Saint-Quentin gagnait des grammes, un changement physique flagrant et qui ne change cependant pas sa mobilité, elle qui lui permet d’être aussi efficace et polyvalent des deux côtés du terrain. Byron Scott peut du coup le confirmer avec sérénité, le coach des Lakers ayant vécu un calvaire à Salt Lake ce weekend à cause du frenchie et de ses copains surmotivés. Il faut dire que la défaite de l’avant-veille quasiment au buzzer face aux Kings avait fait bien mal, alors que Joe Ingles avait presque terminé sénateur sur un trois-points d’anthologie. Frustrés mais pas abattus pour autant, les poulains de Quin Snyder ont resserré les vis et agressé leur adversaire du soir afin de lui enfoncer la tête dans le seau sans même regarder la torture se dérouler, l’écart grimpant comme la température à La Valette avec un +10 se transformant en +20 avant d’aller taquiner le +30. Au final, l’administration ne validera qu’un +27, joie non-dissimulée des fans du Jazz après tant d’années passées à subir les coups de fouets des Lakers.

C’est donc Rudy qui a réalisé le plus gros du taf en intimidant chaque petit copain en or et violet, jouant de ses longs segments pour faire comprendre aux visiteurs du soir que l’entrée dans la raquette était payante. Et pas qu’un peu. Quand vous arrivez à faire peur à Julius Randle, qui n’est pas un All-Star en puissance mais monte sur tout ce qui se présente de physiquement humain devant lui, vous savez qu’il y a une réputation en jeu. De même pour Lou Williams, D’Angelo Russell et Roy Hibbert, tous passés proches de l’arceau mais levant la tête avant de prendre une décision. Voilà ce que le retour de Gobert apporte à ce Jazz, qui ne va et doit pas en faire une tonne en battant les Lakers mais doit vite retrouver ses fondamentaux avant d’aborder un fin de mois décisive pour la course aux Playoffs. Orphelins de Derrick Favors, lui qui souffre encore au dos actuellement, les soldats d’Utah ont quatre matchs à venir en déplacement (Hornets, Knicks, Nets et Wizards) et doivent impérativement en gagner trois. Leur saison ne sera pas gâchée si seulement deux matchs sont validés avec la victoire, cependant les Kings commencent à trouver leur rythme à la 9ème place de la Conférence Ouest et le Jazz ne peut plus se permettre de perdre des matchs à la con. Un quatuor qui sera donc intéressant à regarder, avec un Rudy au top de sa forme et quelques kilos en plus, lui qui devrait se régaler face à des raquettes plutôt mignonnes hormis la présence de Brook Lopez.

Un petit 18 points, 18 rebonds et 5 contres, mais surtout 9/29 au tir pour les intérieurs californiens, typiquement le genre de statistique qui doit faire sourire Gobert avant de se coucher. Allez, direction Charlotte pour faire la bise à Nico, mais pas trop quand même : il faut l’emporter chez les Hornets, point barre.  

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