Tony Parker se croit en Slovénie et mange Détroit : 31 points pour le patron, la totale aux Pistons

Le 13 janv. 2016 à 08:10 par Bastien Fontanieu

Longtemps qu’on n’avait pas vu notre TP national se faire plaisir en attaque, avec le bouton ultra-agressif activé et des pénétrations qui nous rappelaient 2007 : hier soir, Tony a vendu du rêve tricolore dans le Michigan.

Et les Spurs en avaient bien besoin, d’ailleurs, face à des Pistons toujours aussi rugueux et déterminés. Après deux jours de pause, alors que San Antonio était en back-to-back, les hommes de Stan Van Gundy souhaitaient tenir tête aux Texans mais c’est bien le frenchie qui a donné le ton de la soirée en faisant vivre un cauchemar au pauvre Reggie Jackson, soutenu par la suite par Kentavious Caldwell-Pope et Brandon Jennings. Tous se sont pris le numéro 9 en défense mais ne pouvaient faire grand chose face à l’agressivité retrouvée du vétéran en attaque, scorant 31 points pour la première fois depuis mars dernier..! En même temps, Tony le disait lui-même après la rencontre : avec autant d’armes disponibles chez les Spurs, il est souvent inutile de devoir taper des chiffres pareils. Sauf que Parker s’est réservé un petit plaisir old-school en proposant un troisième quart-temps de gala, 14 points dans les 5 premières minutes en variant parfaitement entre tirs à mi-distance et petits lay-ups, de quoi faire brûler la moustache d’un SVG tentant tout ce qu’il pouvait afin de ralentir la mobylette française. Malheureusement pour lui, TP ne lâchera pas les deux pieds de l’accélérateur, terminant sa rencontre à 13/19 au tir et 3 passes décisives pour ses coéquipiers. C’est notamment LaMarcus Aldridge, encore une fois étincelant à mi-distance (22 points et 13 rebonds à 10/19), qui profitera du boulot de son meneur, récupérant des espaces immenses pour planter sa tente, ses sardines et ses tirs.

Une victoire qui a tout de même fait suer les Spurs, davantage que d’habitude, mais qui peut représenter le test idéal avant un retour médiatisé à la maison ce jeudi. En effet, Tony et compagnie accueilleront les Cavs d’un LeBron bien fâché en ce moment, soutenu par un Kyrie Irving sanglant et avec la rivalité habituelle opposant Kawhi au cyborg. Sachant que les deux franchises ont prolongé leurs séries de victoires et que le Texas sera le théâtre de ce sublime affrontement, écarter les Pistons ce mardi fût la meilleure des opérations, car une défaite aurait pu rouiller un minimum la machine infernale drivée par Popovich. Côté Détroit, cette défaite est loin d’être honteuse mais elle fait mal au moral car Drummond et ses sbires souhaitaient démarrer leurs aventures à la maison avec un point d’exclamation, avant d’accueillir les Warriors dans quelques jours. On ne bat pas aussi facilement San Antonio, certes, mais il faudra reprendre les fondamentaux défensifs afin d’espérer quoi que ce soit face au champion en titre, car 109 points marqués par les Spurs ça correspond plus ou moins à 130 par les Dubs. Et autant vous dire que si l’armée du Michigan prend une telle valise devant son public, Stan sortira son mode Ron Jeremy pour défoncer qui que ce soit en conférence de presse.

Petit bonheur du début de semaine, voir TP défoncer des défenseurs à coups de spins et de floaters tout en les voyant secouer leur tête en désespoir. Oui, quand Tony joue comme ça, y’a peu de monde qui peut le tenir : dommage qu’on se le répète depuis le 17 septembre…

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Source : AP – Darko Bandi


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