Colocataire idéal : Rudy Gay, homme, 29 ans, déteste partager la Californie avec les Warriors

Le 11 janv. 2016 à 11:13 par Bastien Fontanieu

Encore une défaite cruelle pour les Kings face aux Warriors ce weekend (128-116), encore un show offert par le champion en titre, encore des fans qui soutiennent Curry et ses grigris : la dernière goutte a officiellement fait déborder le vase de Rudy Gay.

Voilà qui fût propre, rapide et sans bavure. En deux petits mois, les franchises de Sacramento et Golden State se sont rencontrées à quatre reprises, pour un sweep implacable offert par Luke Walton et ses soldats. Un traitement malheureusement réservée à de nombreuses équipes, surtout celles de la Division Pacifique qui doivent se coltiner quatre séances de torture par an contre les Warriors. Seulement, le quatrième round diffusé ce samedi avait un petit plus qui a titillé les locaux, la présence de nombreux fans déroulant les couleurs des visiteurs et surtout bruyants par-dessus tout. Plusieurs minutes passées à entendre les ‘Go Warriors, Go Warriors‘ débouler dans la Sleep Train Arena de Sacramento, un mini-scandale pour cette franchise et cette arène pourtant réputée grâce à ses supporters bien vénères et leurs cloches inimitables. Le genre d’infraction qui n’a pas échappé à Rudy Gay, l’ailier de George Karl montrant sa frustration avec 50% de sourires et 50% de désespoir.

Il y a dix ans on retrouvait des maillots de Sacramento à Golden State donc bon… C’est comme ça, ils sont très forts en ce moment. Mais je suppose que tous ces fans des Warriors qui sont aujourd’hui à Sacramento ont rejoint le bandwagon, comme tous les autres…”

Il est vrai que les vagues se succèdent en NBA comme dans n’importe quelle autre ligue sportive, les équipes victorieuses et les grands acteurs attirant le soutien de nombreux passionnés. Il y a encore deux ou trois ans, un maillot du Heat était presque porté par un boulanger en bas de n’importe quelle rue, car la domination de LeBron et compagnie était exceptionnelle. Le seul problème dans le cas de Rudy, et face auquel il ne pourra faire grand chose lors des prochaines années, c’est qu’il n’y a que… 130 kilomètres séparant Oakland de Sacramento, soit l’équivalent d’un pâté de maison quand on connait la géographie américaine et ses dimensions hors-normes. Une proximité qui permet donc à de nombreux fans de faire le déplacement jusqu’à Sacto pour y voir Curry abattre la concurrence (38 points et 11 passes ce samedi), et imposant aux Kings de devoir faire à un nouveau public. Cependant, l’atmosphère devrait rester hostile, blanche et violette pour des siècles et des siècles, Sacamento ayant toujours montré un amour exemplaire envers son équipe. Peut-être qu’un petit passage de Gay par le psy lui ferait le plus grand bien ? Car avec une saison pleine restant sur son contrat et une en option, les chants ainsi que les maillots des Warriors ne devraient que se multiplier dans les mois à venir…

Comme pour les Bucks lors de la venue des Bulls ou le Magic en accueillant le Heat, la colocation peut parfois être difficile lors de certaines périodes. Aujourd’hui, le règne des Warriors est sans partage en Californie. Le seul moyen de le contrer ? Battre cette équipe, et pas seulement en saison régulière. Bon courage avec les Kings, cher Rudy…

Source : ComCast

Source image : Nuzzel


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