Jimmy Butler de retour sur notre planète après 24 minutes sur Pluton : « J’ai mis quelques shoots »

Le 04 janv. 2016 à 06:23 par Benoît Carlier

Hier soir, Jimmy Butler a prouvé à Gar Forman qu’il avait fait le bon choix en lui filant un contrat max pendant l’été, effaçant des tablettes un certain Michael Jordan dans le livre des records de la franchise des Bulls grâce à une deuxième période renversante. Nous étions dans les travées du Air Canada Centre pour ce moment d’exception, celui lors duquel un joueur a rejoint une autre dimension et devient tout simplement inarrêtable pour ses adversaires.

Pourtant, tout n’avait pas aussi bien commencé pour Jimmy Buckets et ses Taureaux, menés de 12 points à la pause alors que leur leader semblait en difficulté en l’absence de Derrick Rose (2 points à 1/4 au tir). Et puis l’inexplicable est arrivé, une sensation que seuls quelques joueurs tels que Kobe Bryant et Klay Thompson connaissent. Le « Majordome » revient transfiguré des vestiaires et enchaîne les paniers sans que la défense des Raptors ne puisse réagir. Ses coéquipiers le savent, ils n’ont qu’à lui laisser la gonfle et suivre la suite comme de simples spectateurs. C’est encore ce qu’ils feront à 30 secondes de la dernière sirène, lorsque Jimmy Butler envoya un triple synonyme de victoire pour Chicago.

« J’ai mis quelques shoots. Ça montre combien mes coéquipiers et mon entraîneur ont confiance en moi lorsqu’ils me laissent la balle en fin de match. »

Grâce à un lancer-franc supplémentaire dans les dernières secondes du match, il devient officiellement le meilleur scoreur de l’histoire des Bulls sur une deuxième mi-temps avec 40 points, soit un de plus que la légende de l’Illinois qui portait le numéro 23.

« Je suis juste heureux que nous ayons gagné pour vous dire la vérité. Je ne veux pas être comparé à lui parce que vous savez tous ce qu’il a accompli et ce qu’il a fait pour ce sport. Je suis juste content de repartir avec la victoire ce soir, peu importe mon nombre de points. Ne me comparez pas à lui, » poursuit-il. « Je ne veux pas être comparé à lui parce que ça laisse les gens penser que je dois réussir ce qu’il a fait. J’essaye, mais j’en suis encore loin. »

Quoi qu’il en dise, l’arrière des Bulls était dans un état second après son passage à la fontaine. Pendant 24 minutes, il a ressenti ce que peu ont connu en marquant 40 points à 14/19 au shoot. On peut clairement parler d’être in the zone à ce niveau là.

« C’est un sentiment particulier parce que mes coéquipiers me disaient de garder la balle, de rester agressif et de continuer à attaquer le panier. ‘Si tu as un shoot ouvert, prends-le’. Je pense que c’est ce qui m’a fait rentrer dans la zone. Ça ne m’était encore jamais arrivé pour dire vrai. J’ai juste fait ce que je sais faire, C’est-à-dire jouer au basket. J’ai beaucoup de confiance en moi. J’ai beaucoup travaillé cet été. J’essaye de mettre ces tirs pour faire aller le match dans notre sens. Ce soir était un de ces soirs où mes tirs sont tombés dedans. »

La lèvre légèrement ensanglantée après une vilaine action de DeMarre Carroll, le héros du soir n’en tient que peu rigueur à son adverses qui n’avait visiblement aucun moyen de le stopper hier.

« Il ne l’a pas fait exprès. J’ai juste perdu un peu de swag et je ne pourrais pas avoir de rendez-vous galant pendant quelques jours, » ironise-t-il.

Le contraste était saisissant dans le vestiaire de Chicago hier soir entre Jimmy Butler et Derrick Rose, sorti la tête basse avec les écouteurs vissés sur les oreilles et une poche de glace au genou. Après une telle soirée, il semblerait qu’on sache maintenant qui est le vrai patron de la Bulls Nation.

Source image : CSN Chicago


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