Jahlil Okafor ne voulait pas être drafté par les Sixers : il préférait Boston

Le 02 janv. 2016 à 12:31 par David Carroz

Le début de carrière de Jahlil Okafor est assez bon sur les parquets, mais plus difficile en dehors. La faute à un mal-être ? Possible, car selon certaines rumeurs, les plans du rookie et de son entourage ne passaient pas par la Pennsylvanie.

C’est du moins ce qu’affirme Keith Pompey du Philadelphia Inquirer qui évoque les bienfaits de l’arrivée de Jerry Colangelo en illustrant les limites de Sam Hinkie – et de sa stratégie de tanking – par des exemples assez concrets, comme les relations entre le GM et les agents de joueurs. Ces derniers préfèreraient éviter de voir leurs poulains s’exiler à Philly, mais c’est une autre histoire. Enfin pas complètement puisque Jahlil Okafor et les siens auraient aimé en faire de même.

Des sources disent que le camp d’Okafor n’était pas chaud pour qu’il joue pour les Sixers durant lors du processus de la Draft.

Tiens, c’est une surprise. Déjà avant le marché au prospect, des bruits avaient circulé sur le fait que D’Angelo Russell ne mourait pas d’envie de rejoindre la Cité de l’Amour fraternel. Heureusement pour lui, c’est dans celle des Anges qu’il a atterri. Malheureusement, il se paie Byron Scott comme coach, ce qui est peut-être bien pire que d’avoir Sam Hinkie en General Manager. Ou pas, puisqu’il semblerait que les agents des joueurs fuient donc le GM des Sixers comme la peste. Alors qu’il lorgnait sur Kristaps Porzingis, le dirigeant de Philly n’a pas pu organiser un entretien avec le Letton. Difficile de miser sur un jeune joueur venant du Vieux Continent sans lui parler, donc Hinkie a lâché l’affaire pour se rabattre sur Jahlil Okafor, un choix sûr en troisième position de la Draft, quand le nouveau chouchou du MSG était un inconnu ou presque. Peut-être que l’ancien de Duke regrette aujourd’hui de ne pas avoir choisi la même stratégie.

Une chose est sûre, entre l’épisode du maillot qu’il a laissé tomber lors de sa présentation et les faits divers qui ont agité ses premiers mois en Pennsylvanie, Jahlil Okafor ne respire pas la joie de vivre à Philadelphie. Est-ce une simple coïncidence, une volonté manifeste du joueur de se casser au plus vite ou alors l’illustration de l’effet nocif que peut avoir la tank des Sixers sur les jeunes joueurs mal – voire pas du tout – entourés ? Quoiqu’il en soit, les deux parties – la franchise comme le joueur – ont plutôt intérêt à se mettre sur la même longueur d’onde, sinon Jahlil ne s’épanouira pas et d’une part son niveau s’en ressentira, d’autre part sa valeur baissera. Pas un bon deal, aussi bien dans la perspective d’une aventure commune que d’une séparation à l’avenir.

Les rookies font habituellement contre mauvaise fortune bon coeur et font leurs preuves dans les équipes qui les ont draftés. À Jahlil Okafor de faire fi des difficultés des Sixers pour briller sur le parquet avant d’aller voir ailleurs dans quelques saisons. Et qui sait, d’ici là Sam Hinkie sera loin et Philly aura bien plus fière allure…

Source : Philadelphia Inquirer

Source image : philly.com