Ricky Rubio, stagiaire du Père Noël : 17 passes décisives pour le livreur, record de franchise égalé

Le 31 déc. 2015 à 07:41 par Bastien Fontanieu

En voilà un qui a décidé d’être très généreux autour des fêtes de fin d’année, notamment pour ce qui est de délivrer des petits surprises à ses coéquipiers : avec 17 caviars hier soir, Ricky s’est offert le record de la franchise et donc son record personnel.

Il avait déjà atteint cette barre par le passé, mais il n’avait pas été aussi prolifique en deux rencontres consécutives. En ce moment ? Rubio c’est encore plus safe que Chronopost en plein mois de mars, des livraisons à temps et des emballages impeccables pour une satisfaction garantie chez le receveur. Ils sont d’ailleurs nombreux à pouvoir en témoigner, que ce soit Andrew Wiggins qui a terminé plusieurs fois dans les airs grâce à son meneur, ou Karl-Anthony Towns (25 points) qui adore pouvoir jouer avec un meneur possédant la même vision du jeu que lui. Tout ça, bien évidemment, face à un Jazz actuellement en galère sans Rudy Gobert ni Derrick Favors, capable de remporter quelques matchs à l’extérieur mais manquant sérieusement de protection intérieur sans la tour de contrôle française. Et justement, des points, il en manquait pas mal d’un côté comme de l’autre, les deux équipes nous offrant une première mi-temps digne d’un sublime Châteauroux – Florac puisque le score à la pause était de… 38 à 31. Difficilement le genre de match durant lequel s’éclater, sauf que ce sera justement notre ami d’Espagne qui s’occupera de mettre un peu de soleil dans nos coeur et un peu de crème dans nos yeux, distribuant les offrandes à tour de bras pour égaler le record de la franchise.

Avec 17 passes décisives, Ricky a donc assis un peu plus sa future place en tête des meilleurs distributeurs de l’histoire de la franchise, le garçon ayant envoyé 14 caviars deux nuits auparavant, à San Antonio. On sait depuis longtemps que le phénomène est capable de mettre la balle dans les mains d’une gamine de 8 ans entourée de DeMarcus Cousins et DeAndre Jordan, mais cette fois-ci c’était pour la gagne et c’est bien là qu’on a pu applaudir le garçon. Car s’il y a bien un Rubio qui agace ? C’est celui qui force les passes et oublie de scorer, alors que les défenses adverses ont très bien compris qu’il n’allait pas chercher le filet. Aussi bon livreur soit-il, RR a encore beaucoup de boulot à réaliser dans sa balance entre scoring et passing, un équilibre vital car permettant à son équipe de progresser à son rythme. Hier soir justement, ses 17 passes ont été accompagnées par 10 points et 3 interceptions, exactement le genre de match polyvalent qui est attendu venant de lui car non seulement il en est capable, mais surtout ces Wolves-là en ont besoin. Wiggins a peut-être tout le talent du monde, Towns est peut-être ultra-prometteur, mais cette équipe de Minnesota marche avant tout au rythme de son meneur et on n’a cessé de marteler les statistiques de la franchise avec comme sans son chef d’orchestre.

Quand il joue comme ce mercredi en tout cas, c’est tout un groupe qui respire : score final 94 à 80 pour cette rencontre immonde entre Jazz et Wolves, mais même quand les deux équipes envoient de la brique cimentée (31/47 aux lancers) on arrive à y trouver un peu de chaleur. Grâce à Ricky, comme souvent chez les Wolves, finalement.

Source image : FoxSports


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