Kobe Bryant bombarde le money-time : dagger sur la tête des Celtics, silence à Boston !

Le 31 déc. 2015 à 05:40 par Bastien Fontanieu

Kobe Bryant

Quitte à partir du Massachusetts avec un dernier bon souvenir, autant garder son poignet dans les airs après un fat tir du parking qui climatise tout le Garden, non ? Hier soir, Kobe s’est juste offert le finish idéal pour son last de chez last en carrière à Boston.

La victoire était belle certes, bien qu’inutile. Inutile dans le sens où, concrètement, les Lakers sont actuellement bien plus tournés vers la prochaine Draft que les Playoffs qui débuteront dans quatre mois. Mais s’il y avait un type de scène qu’on souhaitait voir pour la dernière du ‘Mamba’ chez Danny Ainge et compagnie, c’était dans les deux dernières minutes d’un match, avec un score serré et une équipe en galère. Mieux, ajoutez un public qui scande à moitié le nom de la star, l’autre qui le hue pour ne pas se laisser marcher dessus, et des pancartes jaunes et violettes qui se battent contre les blanches et vertes. Installez les caméras, demandez à certains figurants de faire semblant (genre Jae Crowder) ou de rester totalement naturels (genre Byron Scott), puis laissez l’histoire parler. Le genre d’histoire que Kobe a toujours aimé raconter aux gosses, entre deux sourires et trois câlins. Cette fois-ci, même si le héros était le même que par le passé, le contexte était nettement différent. Imaginez, le regard plein d’étoiles…

Imaginez ce héro, heurté au plus profond de lui-même car conscient qu’il ne reviendra plus dans cette cité, celle où il a vaincu à plusieurs reprises parmi les plus grands dragons, celle où ses ancêtres ont tant appris et donné, respectant le même code avec ferveur et loyauté. (Tourne la page) Imaginez qu’il soit blessé, au bras (un peu partout mais bon, on enrobe pour les gosses), ce qui l’empêche de se battre comme n’importe quel chevalier. Le village qu’il a tant défendu est sur le point d’être assiégé par les foutus Turner, incapables de respecter la moindre légende épée en main. Le ciel s’assombrit, les nuages se multiplient, ça sent la choucroute comme dirait Maïté. (Tourne la page) Puis soudain, une lumière. Un rayon, que dire une goutte de la taille du crâne de Swaggy-P -son fidèle destrier-, lui donnant un dernier espoir. C’est l’heure ou jamais pour la saisir, pour sauver les siens en donnant une nouvelle fois le coup d’épée ultime, celui qui le soulèvera en héros et détruira les espoirs de tout un peuple en face. Seulement 100 secondes à jouer et un score à quasi-égalité, moment idéal pour que le ‘Mamba’ fasse mouche : catch-and-shoot de Californie, ficelle, silence. Le feu embrase la citadelle du Massachusetts, ses preux habitants s’enfuient en emportant avec eux ce qu’il leur reste de précieux. Pour une nouvelle et dernière fois, Chevalier Kobe est passé par là.

Voilà comment il fallait vivre cette dernière action magique du ‘Mamba’ au Garden, ce petit clin d’oeil à de nombreux fans de Beantown qui l’annonçaient cramés et prêt à raccrocher les pompes. Oui, Kobe est cramé. Mais dans le money-time, vous connaissez la vérité. Ball game.

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