Crybaby en puissance aux Bulls : Jimmy Butler était d’accord avec la décision de virer Thibodeau

Le 30 déc. 2015 à 10:16 par Thomas Rabotin

Alors que Jimmy Butler enchaîne les déclarations dans la presse où il se plaint à tout va en n’épargnant personne, que ce soient ses coéquipiers ou le nouveau coach Fred Hoiberg, il semblerait que le joueur était d’accord avec la décision du front office des Bulls de virer Tom Thibodeau, qui n’était plus en odeur de sainteté dans les arcanes de la franchise de Chicago. Il y aurait donc plus capricieux que Dwight Howard en NBA ? 

Prolongé cet été pour 97 millions de dollars (bonus de signature compris) sur 5 ans, Jimmy Butler a encore un peu de mal à appréhender son statut relativement récent de franchise player (de remplacement) au sein des Bulls, et lui qui incarnait à merveille le basket prôné par Thibs n’était semble-t-il pas contre le licenciement de ce dernier, comme le rapporte Nick Friedell d’ESPN. Il parait même que Tom se serait écrié : “Toi aussi mon fils ?!”…

“La relation était brisée. Elle était finie, et on m’a dit à maintes reprises – même encore récemment – que Jimmy faisait partie des mecs à dire : “Hey, vous savez quoi ? J’en ai marre de ça, j’en ai marre de ça…”. Et je pense que Tom et Jimmy s’entendent bien maintenant que du temps s’est écoulé.”

C’est sûr que c’est plus facile de l’ouvrir quand on est garanti de toucher près de 100 briques sur la prochaine moitié de décennie, mais Butler ne doit aujourd’hui pas oublier sa prise de position – et son influence certaine – dans le départ de son ancien mentor, car ses déballages de sac à répétition dans la presse pourraient bien commencer à agacer sérieusement les têtes pensantes de l’équipe de “Windy City”, en plus des personnes qu’il croise tous les jours dans le vestiaire. Il tourne cette saison à 20,8 points, 4,9 rebonds, 3,6 assists et 1,9 interception par match, soit de bonnes statistiques sur les mêmes bases que celles de l’année dernière, avec cependant une réussite en légère baisse notamment à 3 points (32,0 % contre 37,8 %). Comme quoi le problème de vue se généralise à Chicago.

Le problème, c’est que l’on attendait une amélioration de ces chiffres étant donné que Hoiberg a été recruté afin de mettre en place un jeu bien plus offensif chez les Taureaux. Résultat : une attaque 18ème de la Ligue et une défense qui a oublié tous ses principes, aujourd’hui 15ème de NBA. Bien évidemment, tout n’est pas de la faute de Jimmy, mais puisque le leader du roster (désolé Derrick) serait en partie responsable du changement de coaching staff, il devrait au moins montrer l’exemple et se mettre au travail sans plomber l’ambiance en se plaignant comme il le fait, d’autant plus qu’il ne met pas dans une position confortable Freddie, fraîchement débarqué de NCAA et qui a sans doute encore besoin de temps pour réussir la transition. Nul ne devrait mieux le comprendre que Jimmy qui a gravi un à un les échelons, de fin de premier tour à joueur majeur en 3 ans, en connaissant le bout du banc et le titre de M.I.P. au cours de cette évolution.

Ainsi, si les choses devaient à rester les mêmes d’ici le All-Star Game par exemple, il se pourrait que Gar Forman n’hésite pas à recadrer Jimmy Butler afin de lui rappeler gentiment qu’on ne change pas de coach comme de chemise – excepté le cas particulier d’Adam Morrison – et que les choix entrepris doivent s’apprécier au bout d’un certain temps. 

Source : nba.nbcsports.com

Source image : Bill Smith – Chicago Bulls


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