Rajon Rondo régale à Indiana : 13 points et 16 passes dont 8 dans le premier quart, victoire !

Quand il se donne pour mission principale de mettre un bon rythme d’entrée et installer ses coéquipiers dans des sièges douillets, le meneur des Kings peut rapidement devenir un casse-tête ingérable, mais dans un sens positif. Hier soir, Rajon a mis la table pour tout le monde à Indiana.

Il fallait bien se reprendre, après la vilaine défaite de l’avant-veille à Washington. Alors que les Wizards étaient amputés de nombreux cadres et qu’ils tendaient la main pour se faire jeter dans la fosse aux lions, George Karl et ses hommes avaient abusé dans le dernier quart, laissant les hôtes l’emporter derrière un… Garrett Temple de gala. Ambiance. Du coup, en déplacement dans l’Indiana avant de fêter Noël, la mission principale était de se ressaisir, offrir au moins un vrai combat face à des Pacers généralement motivés à la maison, puis espérer une belle victoire dans une arène assez hostile. Le genre de challenge accueilli à bras ouverts par un Rondo soudainement bien plus agressif et actif, lui qui n’avait rentré qu’un tir sur sept à Washington et s’était fait mal à la cheville. Un coup de Ketum, une seringue dans le mollet et let’s go, envoyez George Hill qu’on en finisse. Dès le premier quart-temps, Rajon mettra un rythme d’enfer dans la partie grâce à sa vision du jeu et ses passes au bon moment, mettant immédiatement Rudy Gay et DeMarcus Cousins à l’aise sans oublier Darren Collison qui viendra punir son ancienne franchise avec le meilleur match de sa saison, pour respecter le mythe du Mercredi Panzani (24 points).

Au total ? Juste 9 points et 8 passes dans les douze premières minutes pour Rondo (!), un mini-festival qui permettra notamment aux Kings d’assommer les Pacers d’entrée et de les forcer à traîner au score. Après avoir justement fait en sorte que ses copains soient directement impliqués sur la feuille de match, Rajon sera un peu moins agressif et laissera les défenses s’ajuster, en témoigne son pourcentage au tir (6/10) ainsi que et ses décisions, beaucoup plus propres ce mercredi bien que statistiquement saignantes (9 balles perdues). Résultat, tout le monde y met du sien et les hôtes n’arrivent pas à effectuer le run nécessaire afin de faire trembler le navire californien, malgré une charge dans le dernier quart portée par Monta Ellis (21 points). Malheureusement pour le dragster local, Paul George proposera une nouvelle performance en-dessous de ses standards, avec 12 points à 5/19 au tir dont 1/7 de loin. Difficile pour les Pacers de l’emporter dans ce cas de figure-là, même si les hommes de Frank Vogel posséderont la balle dans leur camp pour égaliser, une ultime possession viandée par l’ailier une nouvelle fois hors de l’arceau. Ainsi, cette victoire des Kings permet au cirque de Sacramento d’aborder Noël avec un peu de répit, sans oublier le CDD de George Karl qui est prolongé pour quelques semaines supplémentaires. L’ancien peut remercier son meneur, avec qui il ne partagera probablement pas la dinde mais qui le fait briller avant les fêtes en famille. Trop sympa, le Rajon.

Victoire 108 à 106 pour les visiteurs, qui tamponnent le plus beau résultat de ce Mercredi Panzani en déplacement. Petit point historique : avec les 8 passes de Rondo dans le premier quart, qui possède le record de passes en une période dans toute l’histoire ? Un certain… Steve Blake, avec 14 caviars en 2009. Comme quoi, on en apprend tous les jours, même dans la défaite.

Source image : ESPN