Doc Rivers se tape de l’image des Clippers, tant qu’ils gagnent. Comment ça se passe alors en ce moment ?

Le 24 déc. 2015 à 15:29 par David Carroz

Doc Rivers le sait, son équipe n’est pas la plus appréciée de la Ligue et l’image de la franchise n’est pas très positive. Mais il s’en fout, l’important pour lui est de gagner des matchs, peu importe ce que pensent les gens. On lui souhaite donc de vite remporter un titre pour pouvoir être tranquille, ne plus entendre les critiques et fermer quelques bouches. Beaucoup même.

Los Angeles, ses plages, ses étoiles, le cinéma… ses Clippers, qui sont un beau mix des deux dernières images qu’évoquent la Cité des Anges, surtout si on en croit un papier récent de Bleacher Report faisant l’éloge des Voiliers et de l’amour que leur porte l’ensemble de la Ligue. Un article qui permet à Doc Rivers de s’exprimer sur le sujet, entre les flops, les plaintes, les pleurs et autre réjouissances reprochées à ses hommes – et lui-même. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne semble pas plus troublé que ça par ce que les gens pensent.

Non [cela n’a pas d’importance] si vous gagnez. Si vous perdez, cela donne des choses à dire aux gens. Si vous gagnez, je ne pense pas que beaucoup de personnes en parlent. J’ai été dans des équipes qui le faisaient [se plaindre], qui ne le faisaient pas, et au final tout se résume à gagner ou perdre. – Doc Rivers.

Comme disait un grand philosophe français accompagné de ses muses, laisse parler les gens. Voilà comment décrire l’état d’esprit du coach des Clippers finalement. Quand bien même les chiffres confirment cette tendance de “pleureuse” – si on peut la qualifier comme cela – qui irrite les observateurs (les Clippers ont premiers au nombre de fautes techniques reçues par toute la Ligue sur la période de coaching de Doc Rivers à L.A.), cela ne change pas la donne. Selon lui, on peut même dire que les critiques sont exagérées, surtout quand on le voit prendre la défense de Chris Paul, souvent cité en exemple pour illustrer ce qui énerve dans la franchise de Steve Ballmer.

Chris Paul est intelligent, ce n’est pas un tricheur ou un sale type. Si Chris est un sale type, alors John Stockton l’était aussi. Chris Paul est malin, comme John Stockton. Ils sont intelligents. CP3 n’a jamais essayé de blesser quelqu’un, donc ce n’est pas un sale type. Si les fans ont un problème avec ça, c’est leur problème. – Doc Rivers.

Quant à son comportement personnel, sachez que Doc Rivers ne râle pas, il s’exprime.

Je ne me plains pas. Je parle simplement aux arbitres pendant tout le match. Certains voient ça comme une complainte permanente, mais c’est ma personnalité. Quand j’ai été nommé à la tête de l’équipe, je me souviens que plusieurs arbitres ont dit : “Oh mon dieu. Tu rejoins l’équipe qui se plaint le plus de toute la ligue.” – Doc Rivers.

Par contre, le paternel du GOAT Austin Rivers n’a pas livré d’explication concernant ses comparaisons entre Bill Russell et DeAndre Jordan. Dommage, l’éclairage à ce sujet aurait été le bienvenu. Mais revenons-en aux complaintes et à l’image des Clippers. Il faut reconnaitre que leur coach a raison sur certains points. Ses joueurs ne sont pas les seuls à mettre du vice lors des rencontres ou à réclamer des coups de sifflet, justifiés ou non. D’autres aussi prennent des fautes techniques (coucou DeMarcus), envoient du flop (coucou Manu) ou gémissent de manière insupportable (coucou Pau). Malheureusement pour Doc Rivers et ses ouailles, aucune franchise ne peut prétendre aujourd’hui disposer d’un tel condensé de talent dans ces secteurs du jeu, ce qui fait que les Clippers sont exposés à ce sujet. Même leurs anciens partenaires le reconnaissent.

Ils sont comme ça et ils le resteront toujours – surtout s’ils perdent. – Jared Dudley.

Pas de changement en vue en effet, ce qui est certainement dommage. Car il y a également du talent dans cette équipe qu’on aimerait enfin voir se concentrer uniquement sur le basket pour être à la hauteur des joueurs de qualité qui la composent. Allez, un petit effort Doc…

Source : Bleacher Report

Source image :EPA / Michael Nelson


Tags : Doc Rivers