John Wall tape son record en carrière : 19 caviars contre Sacramento, Rajon se prend une “Rondo”

Le 22 déc. 2015 à 04:03 par Bastien Fontanieu

Entre copains du Kentucky, on sait comment se taquiner sur les terrains. Hier soir à Washington, Wall a géré son attaque comme un grand face à Rondo, offrant la victoire aux siens alors que les Wizards jouaient… à 8 : score final, 113 à 99 pour la Maison-Blanche.

On aimerait commencer par féliciter le meneur, pour son record en carrière à la passe et sa discipline alors qu’il aurait pu croquer à foison, mais on préfère clairement gérer le cas des Kings en premier lieu. Car oui, autant les hommes de George Karl jouaient en back-to-back après avoir remporté leur match à Toronto la veille, autant leur performance fût pire que moyenne à DC ce lundi, n’arrivant pas à écarter une équipe pourtant largement diminuée et qui tendait la joue devant son public. Le scénario était pourtant prêt, à disposition, devant les yeux de joueurs talentueux et capables de bien jouer pendant un quart-temps. Le dernier, surtout, avec un score à égalité et un dernier run des Kings dans le troisième qui leur permettait d’égaliser avant le money-time, 84 partout. Sans Otto Porter en face, sans Bradley Beal, sans Nene, sans Barack Obama, sans Olivia Pope ni Gilbert Arenas, les Wizards étaient plus ou moins à poil et ça n’allait certainement pas être derrière les décisions de Randy Wittman que l’affaire se réglerait toute seule. Sauf que du côté des Kings, on n’avait absolument pas envie de défendre, ni sur Marcin Gortat qui se régalera en première mi-temps (21 de ses 27 points !), ni sur Garrett Temple qui gérera le début du quart-temps ultime en se gavant en attaque (8 de ses 23 points, record en carrière). Perdre contre une équipe complète et possédant des joueurs surmotivés, d’accord, mais se faire défoncer par des randoms alors qu’on a du All-Star sur trois postes ?

Enfin, du All-Star… Disons simplement qu’au niveau statistique et physique, le trio Rondo-Gay-Cousins a le droit de voir les étoiles, par contre niveau collectif on repassera. Le premier fût certes ralenti par une cheville touchée en plein match, avant de finalement revenir, mais il s’est fait blinder sur sa match-up par un Wall qui lui a tout simplement collé un match à la Rajon. Le second nous a évidemment vendu du rêve en validant sa spéciale, c’est-à-dire 16 points en 17 tirs, de l’efficacité poussée à l’extrême. Enfin, le dernier est en mode montagnes russes ces derniers temps, proposant notamment une défense de rêve face à un Gortat qui passait pour Karl Malone sur pick and roll. Du beau nom donc, de belles capacités comme on a souvent pu le voir, mais pas de belle intensité, comme hier soir à Washington. En face, le dragster local s’est baladé en distribuant passes sur passes, que ce soit pour Martine la Polonaise ou Jared la Bolognaise, permettant aux siens de s’imposer une nouvelle fois à la maison alors que l’infirmerie crie au secours sur ce mois de décembre. Avec 19 caviars sur la soirée, Wall s’est offert un nouveau record en carrière, de quoi arrondir ses belles moyennes sur ce mois puisque le monstre était à 11 assists de moyenne. Du lourd à domicile donc, qu’on espérera revoir contre Memphis ce mercredi, un adversaire face auquel John avait galéré sur leur récente rencontre.

Victoire miracle des Wizards ou défaite honteuse des Kings, c’est au choix. On attend nettement mieux de la part de Sacramento au prochain match, et on ne sait pas vraiment quoi attendre de plus de la part de Wall : en ce moment, le gonze est à un niveau asse fascinant.

Source image : Washington Post


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