Dwight Howard remporte le duel des maçons : 107 à 97, un joli 10/26 aux lancers pour les pivots

Le 20 déc. 2015 à 06:20 par Bastien Fontanieu

Dwight Howard

Le point d’exclamation de cette soirée exceptionnelle ne se trouvait pas sur TF1 mais bien au Toyota Center de Houston, où deux snipers légendaires se rencontraient pour un duel en basse altitude. Au petit jeu du basket bourré, c’est Dwight qui l’a emporté sur DeAndre : victoire 107 à 97 pour les Rockets.

Une honte pour le basket ? On a commencé à s’y habituer, depuis plusieurs années maintenant. Voyant les problèmes de fondamentaux rencontrés par certaines lumières du basket moderne, quelques irréductibles coachs prennent plaisir à envoyer du malabar sur la ligne des lancers, histoire de jouer aux échecs de la mort avec leurs adversaires et également tester notre capacité à ne pas s’endormir devant un concours de tirs non-contestés. Et après la petite preview de ce vendredi durant laquelle Gregg Popovich avait agréablement envoyé Jordan sur la ligne, une tactique payante puisqu’elle permettra notamment aux Spurs de revenir plus aisément dans la rencontre, ce sont les Rockets qui ont pu recevoir leur propre dédicace, Doc Rivers empruntant la technique souvent utilisée contre lui pour l’appliquer sur l’ennemi du soir. Il faut dire qu’après avoir beaucoup donné dans la bataille à San Antonio, Chris Paul et ses potes semblaient totalement carbo sur le terrain, laissant notamment les hôtes se balader dans le premier quart grâce à l’approvisionnement de Dwight en ballons et la défense resserrée des soldats du Texas. Avec plus de 20 points d’avance et un lead qui chatouillera même la trentaine dans le second quart, le coach génial de Los Angeles décidera d’envoyer Howard sur la ligne, histoire de nous régaler en direct. Et ce qu’on peut dire, c’est que la plaisanterie initiale se transformera en bain de sang visuel…

Les chiffres de cette première mi-temps synonyme d’apéritif avant le marathon de la deuxième ? 24 minutes de jeu sur la feuille de match, 34 fautes sifflées, 44 lancers tentés, 77 minutes réellement écoulées. Et même si Jordan est nettement moins saqué dans son coin (4/12 aux lancers au final), le match est haché comme jamais à cause de ce petit jeu qui atteindra même l’irréel dès la sortie des vestiaires : les Clippers feintent de faire faute intentionnelle sur Dwight, pour voir si un tir sera pris par un de ses coéquipiers en anticipation. Bonsoir, bienvenue en 2015. Même Josh Smith a droit à sa petite session du weekend, un 2/2 qui calmera tout le monde et notamment le staff des Rockets, admirant la bête aux lancers dans la région l’an dernier. Petit à petit, l’écart se réduit et on se demande donc si le match durera encore plus longtemps que celui opposant Bulls et Pistons la veille, mais heureusement la fatigue physique comme émotionnelle des Clippers viendra rétablir le rythme de match initial, celui qui empêchera le match de dépasser les 3h de temps réel. Une seconde défaite difficile mais totalement compréhensible pour la bande à Blake, elle qui espérait vraiment réaliser un exploit sur les terres de San Antonio. Fatigués par une fin de match trop intense, les potes de Lance Stephenson courront après le score pendant toute la rencontre, pas forcément le meilleur des scénarios pour l’emporter à Houston. Cependant ? Ce dimanche de repos sera fort agréable pour les artilleurs californiens, car un autre challenge les attendra ce lundi à la maison : le Thunder, bouclant un weekend quatre étoiles pour Lob City.

Côté Rockets, du mieux sur le terrain même si l’adversaire du soir était loin de sa meilleure forme. Avec un Harden distributeur et un Dwight bien fâché (22-14 mais 6/16 sur la ligne), les hommes de Bickerstaff ont commencé à se préparer pour le showdown du 25 décembre face aux Spurs. Autant prévenir les téléspectateurs, Popovich va troller tout le monde avec un match marathon : prévenez vos proches, la rencontre risque de durer plusieurs heures…

Source image : Montage – Twitter