Kristaps Porzingis remporte son duel avec Jahlil Okafor : les stats c’est bien, la gagne c’est mieux

Le 19 déc. 2015 à 05:43 par Bastien Fontanieu

Kristaps Porzingis

Check, chec, check. Après avoir géré le dossier Karl-Anthony Towns en début de semaine, le géant des Knicks s’est offert un autre copain de sa cuvée de Draft ce vendredi : merci Jahlil, je te laisse les chiffres pendant que je gère la win, 107-97.

Et encore, le score final ne représente certainement pas l’écart qu’il y a eu sur cette rencontre opposant Philadelphie et New York, le dernier quart des Sixers permettant à Brett Brown et ses poulains une nouvelle défaite de plus de 20 points d’écart. Hier soir, tous les yeux étaient rivés dans la raquette, non pas pour admirer la battle entre Robin Lopez et la mascotte locale, mais bien pour se frotter les mains devant ces quelques séquences durant lesquelles Okafor et Porzingis se sont rentrés dedans. Au poste, la douceur formée à Duke a profité de son avantage physique pour s’imposer à plusieurs reprises, dont une fois en soulevant presque le pauvre Kristaps qui rend quelques kilos à son copain de la dernière Draft. Et même si Lopez était plus fréquemment envoyé en mission sur le puncheur du Massachusetts, Jahlil a tout de même pu assurer sa part du boulot en claquant 20 points à 9/17 au tir, son arsenal offensif et sa fluidité balle en main impressionnant déjà pas mal de monde pour un gosse qui ne peut même pas commander une bière. Oui, ce vendredi, Okafor a remporté la bataille numérique, mais comme on l’a souvent entendu entre deux interviews de fin de match ou trois déclarations matinales, Kristaps préfère la victoire collective. Un choix compréhensible et validé une nouvelle fois, New York s’imposant aisément sur le parquet des Sixers et tamponnant ainsi la 9ème défaite consécutive des pauvres soldats de Pennsylvanie.

Le Porzingis justement, il a donné quoi ? Il a donné du sale, en défense surtout, bien plus qu’en attaque d’ailleurs. Car si le phénomène a montré qu’il pouvait aisément planter la vingtaine grâce à ses qualités techniques comme athlétiques, hier soir le plus important se situait dans sa propre moitié de terrain, afin d’expliquer à quelques inconscients comme Tony Wroten qu’une pénétration dans la raquette des Knicks ne se déroule plus aussi facilement que par le passé : 3 contres en 26 minutes en plus de son intimidation naturelle, ‘Three Six Latvia’ a lui aussi géré son business, même si certains auraient aimé en avoir plus au niveau offensif (8 points à 3/9). Honnêtement ? Le garçon doit probablement s’en moquer, lui qui peut aujourd’hui proposer un tableau de chasse assez solide dans sa campagne pour obtenir le titre de Rookie de l’Année. Karl-Anthony Towns, D’Angelo Russell et Jahlil Okafor, tous ont chuté face aux Knicks et le garçon y était pour grand chose, que ce soit d’un côté du terrain comme de l’autre. Et même si à l’heure actuelle certains préfèrent encore donner au pivot des Wolves l’avantage des votes, l’écart commence à se resserrer grâce à des performances comme celle d’hier soir. Discrète, mais efficace, et surtout ponctuée par une victoire.

Prochain rendez-vous ? Le 18 janvier au Madison Square Garden, pour avancer le pion de plusieurs nouvelles cases dans la course au ROY. Faites vos jeux, et vite : Kristaps a plutôt l’air déter’ en ce qui concerne cette petite battle entre nourrissons.

Source image : NBA League Pass