Ricky Rubio, monstrueux malgré la défaite : 9 points, 10 rebonds, 12 passes et 8 interceptions…!

Le 17 déc. 2015 à 06:25 par Bastien Fontanieu

Ricky Rubio

Si la défaite des Wolves à New York hier soir représentait la huitième du genre en neuf rencontres, la franchise du Minnesota est passée à quelques unités de l’histoire, grâce à son meneur de jeu : ce mercredi, Ricky aurait même pu servir le popcorn et fermer le MSG derrière lui.

Normalement, on devrait réserver le papier du jour aux Knicks. Et à Carmelo Anthony, en premier lieu, l’ailier ayant justement frôlé un exploit lui aussi puisqu’il ne lui manquait qu’une seule passe décisive pour valider un triple-double. Avec 20 points, 15 rebonds et 9 passes, Melo a parfaitement suivi son explosion à Portland avec une performance de qualité à la maison, ponctuant son début de saison d’une belle manière puisque le vétéran montre clairement son envie de partager la gonfle avec ses coéquipiers. On pourrait aussi mentionner le gentil Kristaps Porzingis, qui a nettoyé tout ce qui ressemblait à un tir en première mi-temps puisque le rookie déposera 6 contres sur sa feuille de match avant la pause, de la crêpe automatique offerte par le phénomène et qui aidera notamment ses Knicks à construire une belle avance en rentrant au vestiaire. Les plus patients ont également suivi l’altercation entre Shabazz Muhammad et Sasha Vujacic, avec un crochet du visiteur qui suivra un rebond assez taquin de la part du membre des Knicks, sans que les arbitres ne décident de virer le produit d’UCLA pour autant : une décision assez surprenante, sachant que le coup de coude ne venait pas dans la face du sniper pour lui souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année. Enfin, Sam Mitchell pourrait être loué comme d’habitude pour ses rotations frisant le ridicule et ses systèmes faisant passer Byron Scott pour Gregg Popovich, mais hier soir les yeux de la planète basket étaient sur un autre homme.

Oui, aussi bizarre que cela puisse paraître, dans un match avec Melo, Andrew Wiggins, Zach LaVine et un duel entre Kristaps et Karl-Anthony Towns, c’est bien Ricky qui fût au centre des débats, pour sa polyvalence quasiment historique ce mercredi. En effet, avec seulement 3 minutes et 47 secondes à jouer dans le dernier quart, le meneur de Minnesota en était au régime suivant : 9-10-11-8. Neuf, dix, onze et huit ! Un quasi quadruple-double qui aurait fait paniquer certains cas du genre Ricky Davis, forçant probablement les interceptions quel que soit le score, mais Rubio n’avait pas la tête à ça. Ce qu’il voulait certainement, c’était une victoire, un peu de soleil dans la tempête traversée par ses Wolves actuellement, ne trouvant aucune solution à l’extérieur comme en déplacement. Et pendant que les réseaux sociaux ainsi que les fans du MSG pointeront leurs jumelles sur le numéro 9, Ricky jouera plutôt comme si de rien n’était, avec cette naïveté mélangée à de la spontanéité, qui peut le servir comme le desservir par moment. Comme lorsque, mené de 10 points en première mi-temps, le bonhomme lâche des passes aveugles pour faire le show. Certes, une idée compréhensible, mais loin de ravir son entraîneur, aussi mauvais soit-il. Au final, lorsque le buzzer retentira à New York, Rubio passera à quelques gouttes de l’histoire : 9 points, 10 rebonds, 12 passes et 8 interceptions à 3/10 au tir, un double-double administratif mais un quasi-QD avec seulement 4 minutes à jouer.

Quand on sait qu’ils ne furent que 4 hommes à atteindre ce plateau, on peut quand même applaudir le meneur qui aura tout donné dans la bataille. La prochaine fois, il faudra peut-être un peu mieux tirer pour valider une toute autre étape : remporter un match, ce que les Wolves n’ont pas fait dans le temps réglementaire depuis le 27 novembre dernier…

Source image : Twitter


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