Les Pacers trollent complètement Toronto : victoire 106-90, après avoir été menés 26 à 5…!

Le 15 déc. 2015 à 05:07 par Bastien Fontanieu

Pacers

Dans le genre retournement de situation inattendu, les hommes de Frank Vogel ont régalé hier soir. Démarrant leur rencontre dans les pires conditions possibles, Paul George et ses potes se sont finalement repris avec la manière : victoire large contre les Raptors.

C’était peut-être un signe, aussi petit fût-il. Un signe que les rencontres de ce lundi seraient bercées par le signe du n’importe quoi, habituellement réservé au mercredi et attendu avec impatience par une horde de drogués difficiles à rassasier. Oui, hier soir à Indianapolis, on est passé du Nord au Sud et de l’Ouest à l’Est en l’espace de 10 minutes, le temps que les Pacers se mettent à jouer sérieusement et que les visiteurs craquent complètement. Du genre ? Premier quart-temps. Toronto démarre sa rencontre tambours-battant en exécutant son plan de jeu, en défendant collectivement et en agressant des hôtes ayant encore la tête dans le vestiaire, pour ne pas dire leur organe d’éjection excrémentielle. Une vague canadienne notamment marquée par un grand DeRozan, deux temps-morts pris par Frank Vogel, le premier n’apportant rien de spécial avant que le second ne serve de véritable claque dans la gueule de ses hommes. Score au bout de 6 minutes : 26 à 5 pour les Raptors. Autant vous dire que dans la tête de Luis Scola, son premier match à Indiana sous de nouvelles couleurs a des allures de balade dominicale, entre les plots CJ Miles et Ian Mahinmi. Mais que s’est-il dit chez les Pacers dans ce fameux temps-mort du premier quart, avant que le match se renverse d’une façon extraordinaire ? Personne ne le saura vraiment, mais autant dire à Vogel qu’il devrait enregistrer son speech et le ressortir tous les soirs.

Car dans une ambiance aussi électrique que celle de l’église Saint-André de Châteauroux, George et ses potes activeront directement le mode novembre, en resserrant leur défense et en attaquant les visiteurs là où ça fait mal : sur jeu rapide, et dans la peinture. Un panier, deux paniers, un stop, deux stops, ce qui commencera comme étant un simple run se transformera en prise de judo exceptionnelle, le score basculant comme par magie en 10 petites minutes. Score au bout de 16 minutes : 37 à 28… pour les Pacers. Un énorme 32-2 qui ne servira que de plateforme pour la suite de la rencontre, les visiteurs n’en croyant pas leurs yeux et Kyle Lowry écopant même d’une faute technique, par frustration évidemment. Le pire dans tout ça, c’est que ce n’est même pas l’exploit d’un seul homme qui créera ce chamboulement. Indiana joue mieux, rapidement, boxe en défense et avec patience en attaque, PG13 n’ayant qu’à se régaler (16 points en 24 minutes) en voyant les siens jouer le couteau entre les dents, notamment Jordan Hill tout simplement en feu ce lundi (20-13 en sortie de banc). Avec un score de 97 à 76 dans la moitié du dernier quart, le run du début se transforme en 92 à 50 (!), ce qui fait donc passer une potentielle leçon à domicile en véritable correction pour dinosaure en déplacement. Absolument dingue, compte tenu du début de rencontre. La marque est bien répartie, le public se régale, et la vilaine défaite à Détroit ce weekend est effacée en un clin d’oeil.

Score final, 106 à 90, mais encore une fois : il fallait le voir pour le croire. Prendre un tel écart dès les premières minutes pour finalement renverser la vapeur et flanquer une fessée à Toronto ? Impossible à prévoir, un peu comme ces Raptors qui devront se rattraper ce jeudi à Charlotte. Bonne chance les gars, bonne chance…

Source image : flipzles.blogspot.com


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