Dwyane Wade immortalise le retour de Chalmers avec le “Flash” activé : 100 à 97 contre Memphis !

Le 14 déc. 2015 à 04:28 par Bastien Fontanieu

Dwyane Wade

Typiquement le genre de match que le Heat aurait dû perdre à la maison. Typiquement le genre de match où enterrer D-Wade ne représente pas la meilleure des idées : hier soir, le numéro 3 a activé son mode préféré dans le dernier quart, pour s’occuper des Grizzlies.

Il fallait bien se rattraper d’une première mi-temps assez dégueulasse, surtout compte tenu du contexte. Mario Chalmers, de retour à la maison pour la première fois depuis son transfert, avait eu droit à quelques beaux câlins en début de rencontre, mais c’est justement le meneur qui pouvait proposer le sourire le plus large devant son ancien public, en voyant les siens mener de plus de quinze points en deuxième mi-temps. Avec un Jeff Green décidément fan de l’American Airlines Arena (26 points, record sur sa saison, coucou Boston), un Goran Dragic au fond du trou (8 points, 3/14 au tir, coucou Phoenix) et une équipe de Memphis soudainement bien plus huilée en attaque, les Grizzlies pensaient se rattraper de leur dernière performance catastrophique contre Charlotte avec une victoire de qualité sur le parquet du Heat. Mais c’était sans compter sur Chris Bosh, en premier, qui lancera l’assaut avec efficacité (22 points à 7/10) et préparera la table pour son pote de longue date. Mais c’était sans compter sur Dave Joerger et ses hommes, en seconds, toujours aussi forts en gestion de fin de match et capables de passer du noir au blanc en un claquement de doigts.

Mais c’était surtout sans compter sur Wade, conscient de la salle semaine du Heat (défaite à Indiana, défaite à Charlotte, défaite contre Washington) et qui décidera de régler la rencontre à lui seul, en variant comme d’habitude sur des petits pull-up jumpers et des pénétrations laissant Gasol comme Randolph enfoncés dans le parquet. Trois points de retard et 70 secondes à jouer ? Aucun problème. Après avoir déjà rentré quatre gros points sur le quart-temps, à un moment où les siens auraient pu définitivement craquer, l’ancien lâche un lay-up pour revenir à une unité puis il arrache un rebond sur un trois loupé par Green. Laissez-moi gérer ça, écartez-vous, la spéciale arrive : comme depuis 2003, on se décale à gauche, on s’élève en tête de raquette et on maintient le poignet en l’air, histoire d’avoir la lucky bounce. Joerger voit la balle rentrer dans le cercle, Wade célèbre son action devant son public en rappelant que les mamans des Grizzlies ont souvent des noms proches de plages, et le dernier stop du Heat sera effectué en équipe, afin de sécuriser cette importante victoire. Ce fût dur ? Oh que oui, tant Memphis avait déroulé un basket correct sur cette rencontre. Heureusement pour les hôtes, la capacité de finition des visiteurs était une nouvelle fois proche du néant, ce qui est assez problématique quand on rencontre un vétéran aussi clutch que Wade. Au final, si l’intéressé est loin de proposer un meilleur match que celui de Bosh (14 points à 7/16 au tir), c’est dans le dernier quart qu’il fera la différence, ajoutant un nouveau point d’exclamation à son superbe début de saison.

L’héroïsme de Dwyane aura suffit pour cette fois, heureusement d’ailleurs. Mais avec un back-to-back tendu à Atlanta, il faudra proposer bien mieux que les 36 premières minutes de cette victoire in extremis : non seulement ils en sont capables, mais ils doivent surtout s’y remettre ensemble. La tête de la Conférence Est en dépend.

Source image : NBA League Pass


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