Taj Gibson n’en veut pas à Blake Griffin : il aurait même cogné plus fort à sa place

Le 11 déc. 2015 à 10:29 par David Carroz

Habitué à distribuer les pains, Taj Gibson s’est retrouvé de l’autre côté du ring cette nuit lorsqu’il a reçu un beau crochet de Blake Griffin en pleine face. Une action qui a valu aux Clippers un retour prématuré au vestiaire, mais aucune rancune de la part de l’intérieur chicagoan.

Bien au contraire même, Taj Gibson a défendu son bourreau du soir, comprenant bien que le geste n’avait rien d’intentionnel et que ce genre de mésaventure pouvait arriver sur un parquet. La preuve, c’est qu’à aucun moment après le contact l’ailier fort des Bulls a montré de l’animosité envers son adversaire, encaissant le coup et lui serrant la main. Genre t’inquiètes, j’en ai collé des bien pires, c’est le jeu mon pote. Mais si Dellavedova tente la même, il l’envoie direct à l’hosto.

Mec, je suis old school. C’est le basketball. Vous allez prendre des coups. La première chose qu’il a faite dès que cela s’est passé, c’est se baisser pour s’assurer que j’allais bien. Je connais Blake depuis un bon moment – un gars bien. Même après avoir été expulsé il s’assurait encore que j’allais bien. Ce n’est pas grand-chose. C’est le basketball. Mais c’est comme ça que la Ligue est maintenant donc vous devez respecter les arbitres. – Taj Gibson.

Il faut dire que Taj a déjà connu par le passé des fins de match précoces, pour des actions viriles et même certaines fois difficilement qualifiables de correctes. Si les Clippers ont failli revenir dans le dernier quart-temps  alors que Blake Griffin – auteur de 18 points et 11 rebonds – n’était plus sur le parquet, il a forcément manqué à son équipe qui a échoué à trois petits points des Bulls. Une seconde exclusion pour le rouquin après celle contre Phoenix, synonyme d’autant de défaites pour les Voiliers, même si cette fois-ci il s’agit plus d’une maladresse que de stupidité comme contre les Suns.

Je pensais qu’il allait s’élever donc j’ai essayé de mettre un grand coup dans la balle. Clairement, j’ai raté. Je n’essayais pas de le frapper au visage. Il n’y avait aucune intention de faire mal ou de vraiment le frapper. J’essayais d’avoir la balle et il m’a feinté d’un pump-fake. – Blake Griffin.

Une feinte qui coûte donc cher : un nez qui pique un peu pour Taj Gibson, une sanction qui prive Blake Griffin de la fin du match et peut-être les Clippers de la victoire. Qu’elle soit sévère ou pas, cette expulsion est logique vus les standards NBA actuels, comme le reconnaissait, avec une légère amertume, Doc Rivers.

Si vous vous manquez et que vous frappez un gars, c’est une faute flagrante automatique de nos jours. C’est juste comme ça. Au final, on essaie de protéger les joueurs, donc je pense qu’on doit faire avec. – Doc Rivers.

Une affirmation que réfutent Bill Laimbeer et ses anciens acolytes des Bad Boys. Si on ne peut plus cogner sur les joueurs, quel est l’intérêt du basket ? La seule règle qui tienne, c’est no blood, no foul.

Source : The Orange County Register

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