Karl-Anthony Towns ronronne face à D’Angelo Russell : 26-14 et victoire pour le KAT !

Le 10 déc. 2015 à 08:09 par Bastien Fontanieu

Il y avait déjà eu un premier épisode, le 28 octobre dernier. Mais ce soir, avec quelques semaines d’expérience en poche et des responsabilités accrues, les deux gamins leaders de la cuvée 2015 ont offert un superbe duel  à Minnesota : victoire des Wolves en prolongation, 123 à 122.

Bonheur. Bonheur, et surtout soulagement ! De voir deux talents aussi développés et enfin libérés par leurs entraîneurs, soulagement de ne pas froncer les sourcils et verser une larme en voyant Towns et Russell sur leur banc, une tendance qui avait notamment frustrée le meneur des Lakers pendant que l’intérieur du Minnesota était lui aussi passé par là en début de mois. Sam Mitchell d’un côté, Byron Scott de l’autre, la ceinture au milieu pour le titre de Heavyweight Sucker, on voulait surtout voir les numéros 1 et 2 de la dernière Draft se donner sur le terrain et pour une fois on n’a pas été déçus. Car si la partie a notamment été dominée par un Kevin Martin adroit (37 points à 14/27) et un Julius Randle bien focus (20-12 en sortie de banc), ce sont les deux jeunots qui se sont bien fait remarquer, notamment dans le money-time où la hiérarchie a enfin été bousculée. Qui remercier pour l’occasion ? Certains diront Kobe et KG, on préférera s’agenouiller devant les dieux de la balle orange, entrant comme par magie dans le crâne des deux entraîneurs pour leur indiquer que ce mercredi, il fallait laisser la jeunesse s’exprimer. Qu’il fallait arrêter avec les rotations robotiques et plutôt se fier au flow de la rencontre, un rythme devenu agréable pour les deux bambins après quelques semaines d’adaptation.

Oui, hier soir à Minnesota, on a vu Towns et Russell se répondre dans les moments chauds, KAT envoyant du jumper à mi-distance comme tout au long de la première mi-temps, mais en isolation cette fois-ci après avoir été plutôt servi par Ricky auparavant. Toujours aussi fluide dans son poignet comme dans ses pompes, le géant formé à Kentucky a offert une ligne complète et a pu repartir avec la victoire, précieuse victoire à domicile sachant que les Loups avaient totalement foiré leurs récentes fins de rencontres : 26 points, 14 rebonds et 3 contres à 11/19 au tir, typiquement le genre de moyenne qui sera bientôt attendue par les fans quand on voit le talent, les fondamentaux et surtout la compréhension du jeu chez Karl-Anthony. Seulement hier soir, face à Towns, notre niveau de réjouissance explosait concernant D’Angelo Russell, lui qui était enfin gardé sur le parquet plutôt que cloué sur le banc froid de Byron Scott. Maladroit au tir ? Tant pis, tant mieux aussi, car c’est en envoyant de la brique qu’on apprend à s’ajuster, comme dirait Rudy Gay. Ce mercredi, la pépite d’Ohio State a enfin pu assister à une fin de match, mais il a surtout gardé la gonfle dans ses mains lorsque les Lakers avaient besoin d’un panier. Signe de confiance, de culot mais aussi de créativité, Russell rentrant un lay-up acrobatique pour envoyer le match en prolongation. Statistiquement parlant ? D’Angelo aurait pu faire mieux, certes (23 points et 3 passes à 8/20 au tir). Mais dans tout ce bordel numérique, deux chiffres ont retenus notre attention : 32 et 20. Trente-deux comme son temps de jeu, vingt comme son nombre de tirs tentés. Enfin responsabilisé et orphelin de Kobe, le rookie s’est débrouillé comme un grand en ne craquant pas face à la pression. Il a certes loupé le tir de la gagne en overtime, mais l’important n’était pas là.

Hier soir, l’important était plutôt dans cette petite preview du futur, devant des piliers de ces deux dernières décennies comme Garnett et Kobe. Les bras croisés, souriant devant la relève, le duo a pu apprécier ce qu’on demandait depuis le début de saison : du vrai temps de jeu et une mise en avant des deux phénomènes dans le dernier quart-temps. Ce fût bon, exaltant, on en redemande justement. Prochain rencard ? Le 2 février, avec ou sans vétérans pour les guider.

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