Top 10 du jour : avis aux amateurs, il y a donc un playground à Marly-Gomont

Le 08 déc. 2015 à 08:48 par Giovanni Marriette

Top 10, Top 5

En ce 8 décembre, focus pour accompagner le Top 10 du jour sur l’un des plus gros OVNIS que la France ait connu ces dernières années, avant bien sûr l’arrivée de Rudy Gobert. Un homme qui aura enflammé les rayons de la FNAC pendant de longs mois et donné un beau coup de projecteur à la Picardie, bien belle région qui croyait jusque-là que Cauet était le seul artiste à être né en son sein. Sauvés…

Si vous avez entre 20 et 40 ans, vous avez tous entendu au moins une fois dans votre vie l’air entraînant de “Marly-Gomont”, rap agricole imaginé en 2006 par Kamini…

Né le 8 décembre 1979 au Nouvion-en-Thérache, blase au top du swag s’il en est, Kamini Zantoko est ce que l’on appelle chez les Picards “un intrus”. Un genre de Karl Malone chez les Mormons, pire peut-être qu’un Panda’s Friend lâché en Chine. Mais après une enfance passée à avoir grandi au son des “Bamboulas” ou autres “Pepitos” lancés par des autochtones qui n’avaient vu jusque-là des gens de couleur qu’à la TV, Kamini va réaliser l’exploit de mettre la ville qui l’a vu grandir sur le devant de la scène, tout en devenant par la même occasion  la plus grosse hype de la chanson française. Le tube “Marly-Gomont” (du nom de ladite ville) enjaille la France toute entière et conte l’histoire de ce jeune black livré à lui-même dans une France rustre et peu accueillante, le tout avec un humour caustique et décalé qui fait immédiatement mouche. Et si le clip ne coûte que cent balles à tourner et qu’il n’est disponible dans un premier temps que sur les plates-formes de téléchargement, le buzz arrive à une vitesse folle et Kamini passe en quelques semaines de ses prairies vaseuses aux NRJ Music Awards ou autres successeurs du Hit Machine. Un peu comme si vous passiez du jour au lendemain du CS Noisy-le Sec aux Warriors, tout ça grâce à un rap endiablé qui cite pêle-mêle Jean-Pierre Pernault, les mobylettes si chères aux Picards ou encore l’accent dérangeant des Ch’tis, les copains qui seront du coup eux-aussi sur le devant de la scène, bien avant que Dany Boon et Kad Merad viennent les éclairer pour de bon… Et cerise sur le gâteau ? “Y’avait quand même un terrain d’basket, malgré trois jeunes dans l’village pour jouer …”

En plus de nous avoir bien fait marré il y a bientôt 10 ans, l’ami Kamini est donc probablement un bon manieur de ballon. Impossible donc de ne pas vous re-balancer ce classique de la rap-variété, parfait pour introduire votre Top 10 quotidien…

Source image : @artkor7

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