Preview Pacers – Warriors : et si Paul George était le premier à mettre Stephen Curry à terre ?

Le 08 déc. 2015 à 21:05 par Alexandre Martin

En trouvant le chemin de la gagne – dans le sillage Stephen Curry encore une fois monstrueux – samedi à Toronto puis en enchaînant par un succès sans accroc à Brooklyn dimanche, les Warriors ont consolidé un bilan déjà fabuleux et ont allongé un peu plus leur série (non moins fabuleuse) à 22 victoires consécutives. On se demande bien qui va pouvoir les arrêter. Paul George et ses Pacers peut-être ? Sur leurs terres, les hommes de Frank Vogel ont quelques raison d’y croire.

Ils en ont bien l’intention en tous cas. Premièrement car briser une aussi grosse série ne peut que booster la confiance de cette équipe. Deuxièmement parce qu’en cas de défaite, cela serait la troisième d’affilée pour Indiana qui vient de s’incliner de manière très évitable aussi bien à Portland qu’à Utah. Voilà de quoi motiver ces Pacers qui auront quelques très bons arguments à faire valoir cette nuit (1h en France). Paul George est bien évidemment tout en haut de la liste des armes à disposition pour les pensionnaires d’une Bankers Life Fieldhouse qui sera forcément bouillante tout à l’heure. L’ailier au numéro 13 est dans une forme superbe depuis le début de la saison. Il envoie plus de 27 points, plus de 8 rebonds et 4 passes décisives par rencontre, il porte les siens offensivement et défensivement. Il est certainement le meilleur joueur de la conférence Est sur ce début d’exercice, n’en déplaise à un certain King.

Et au delà du rendement statistique monstrueux de leur ailier, les Pacers ont pour le coup de quoi s’adapter à ce small ball régulièrement proposé par les Warriors et qui fait d’eux une sorte de défi tactique en plus d’être déjà menés par l’un plus grands insolents que le NBA ait connu. d’ailleurs Paul George a bien compris cet aspect de la rencontre :

Nous sommes clairement orienté (au niveau tactique) pour s’opposer à cette équipe. Sur le papier, ça a l’air bon. Nous devons aller sur le parquet et nous appliquer.

Avec C.J. Miles au poste 3 et PG13 en 4 associés à Ian Mahinmi ou Jordan Hill voire Lavoy Allen, Frank Vogel dispose de solutions en fontcourt qui peuvent réellement espérer rivaliser des deux côtés du terrain avec les combinaisons de joueurs mises en place par Luke Walton au fil du match. Les choix des deux coachs seront très intéressants à suivre. Ensuite, George Hill pour défendre sur Stephen Curry, on a déjà vu bien pire comme match-up. Et enfin, en l’absence d’Harrison Barnes, Klay Thompson sera probablement assigné au poste 3 en défense et ce sera donc Brandon Rush qui devra se coltiner Monta Ellis. Le combo-guard n’est pas dans une forme olympique mais n’oublions pas qu’il joue ce soir face à une de ses ex, celle-là même qui l’a draftée il y a quelques années. Ellis peut être un facteur majeur s’il prend feu, ne serait-ce qu’un peu.

Les Pacers ont donc de quoi y croire. Vraiment. mais attention, en face l’opposition sera également très motivée et tout aussi pourvue d’armes dangereuse voire de destruction massive. Stephen Curry déjà… Le fils de Dell est tellement impressionnant de facilité, de talent, de précision tout en décontraction… Il domine tellement qu’un courant grandissant commence à prendre du poids : cet assassin à tête d’enfant ne serait-il pas aujourd’hui devenu LE meilleur joueur de la ligue ? Éclipsant ainsi petit à petit la suprématie royale de LeBron James ?  Ce n’est pas l’objet de la rencontre de cette nuit mais c’est une question qui se pose réellement et ce, pour la première fois depuis un sacré bail. Et c’est là qu’on en vient au deuxième gros problème posé par cette escouade de Guerriers venus de la baie d’Oakland. Car si Stephen Curry est absolument injouable et qu’il représente un danger dont il faut se prémunir au maximum, ces Warriors sont une équipe qui possède bien d’autres armes comme le fait remarquer coach Vogel :

Steph (Curry) attire beaucoup l’attention parce qu’il est incroyable mais ils ont une équipe surperbe.

Klay Thompson va de mieux en mieux. Après un début de saison timide, le swingman tourne quand même à plus de 17 points de moyenne à 46% au tir dont 42ù derrière l’arc. Draymond Green score moins (13 unités) mais il n’est jamais bien loin du triple-double (plus de 8 rebonds et 7 offrandes de moyenne) et il continue de défendre le plomb sur tout adversaire qui se présente à lui. Andre Iguodala peut prendre feu en sortie de banc et ne manque jamais une occasion de faire la différence en attaque ou en défense. Festus Ezeli progresse à vue d’oeil… Bref, on se répète mais cette équipe est – menée par un génial insolent – possède un effectif dont la qualité et la profondeur n’ont pas d’équivalent. Notons au passage que s’ils venaient à gagner, les Warriors deviendraient la première équipe de l’histoire a démarré une saison en gagnant ses 13 premiers déplacements. Un record de plus…

Toujours est-il que le duel de cette nuit devrait être tout bonnement passionnant pour peu que les Pacers réussissent un grand match. En cas de victoire pour eux, ce serait un très gros coup pour l’équipe, pour Paul George, pour Frank Vogel et aussi pour Larry Bird qui validerait ainsi superbement son choix de vouloir changer totalement son roster cet été afin d’instaurer le small ball dans l’Indiana. Immanquable, on vous dit ! 

Source image : montaga via images nba.com et USA Today


Tags : Pacers, Warriors