Julius Randle et D’Angelo Russell benchés par Byron Scott : le présent est moisi, pourrissons le futur

Le 08 déc. 2015 à 13:52 par David Carroz

Pour son retour au Air Canada Centre de Toronto, Lou Williams a quitté son fameux rôle de sixième homme. Un cadeau ? Non, un choix de coaching de Byron Scott *s’étouffe* qui a décidé de mettre Louis titulaire avec Larry Nance Jr. à la place de D’Angelo Russell et Julius Randle. Ben oui, il ne faudrait pas que les jeunes Angelinos jouent et progressent, alors on les met sur le banc.

Comme  régulièrement depuis le début de la saison, le coach des Lakers nous offre une preuve de son excellente emprise sur son groupe et sur sa capacité à aider les “Pourpres et Ors” à relever la tête, à court et moyen terme. S’il a tout de même conscience que les choses ne tournent pas rond dans son roster et que modifier un peu les rotations peu être une solution, il n’a rien trouvé de mieux que de bencher deux des jeunes les plus prometteurs de l’effectif.

Ce changement n’était pas vraiment basé sur le fait qu’ils n’étaient pas aussi performants qu’ils en ont la capacité, c’était plus lié au niveau de l’équipe. Nous sommes à 3 victoires et 17 défaites, donc évidemment ça ne fonctionne pas. Je voulais donc du sang neuf pour voir comment ça allait jouer. – Byron Scott.

Je crois qu’on a vu. Pas de changement significatif quant au niveau affiché par son équipe qui s’est une nouvelle fois inclinée, sans grande surprise. De toute façon, personne ne se fait d’illusion sur le fait que le bilan sera négatif en fin de saison et qu’il vaut d’ailleurs mieux, pour éviter de perdre leur choix à la prochaine Draft, que les Lakers terminent dans les profondeurs du classement, en s’assurant un pick dans le top 3 (sinon il sera envoyé aux Sixers). Donc ce bon vieux Byron devrait s’en secouer complet que le niveau de l’équipe soit à vomir en se contentant de faire progresser les jeunes. L’inverse de ce qu’il déclare donc, à se demander s’il n’a qu’un minimum conscience de ce qui se trame dans sa franchise. il maintient ses propos en pensant que débuter les matchs sur le banc est un bon apprentissage pour ses deux minots.

Je voulais changer notre cinq car il mettait du temps à démarrer ses matches. Randle et Russell doivent apprendre à jouer. C’est un sport compliqué. Ils sont jeunes et ça va prendre du temps. Je pense qu’à ce stade de leur carrière, après un quart de saison, ils peuvent apprendre certaines choses en restant assis et en observant.- Byron Scott.

On est à bout, plus rien n’a de sens chez les Lakers. Serait-il possible de ne plus tendre un micro au pantin qui sert de coach vu qu’il devrait rester en place jusqu’à la fin de la saison ? Parce que bon, supporter le jeu qu’il met en place est déjà dur, mais en plus se payer des analyses et justifications toujours moins crédibles, ça commence à piquer sérieusement. En dehors d’exaspérer les fans et les observateurs, il va également réussir à faire péter un câble à ses joueurs, même si Julius Randle et D’Angelo Russell essaient de prendre les choses avec philosophie.

Je ne maîtrise que ce que je peux maîtriser… C’est-à-dire me donner à fond, prendre des rebonds et exploiter la moindre opportunité.- Julius Randle.

J’avais le sentiment de m’en sortir, et voilà que ça arrive…  Mais je n’ai pas le sentiment que ça fera obstacle à ma progression. Mais c’est comme ça, je ne peux rien y faire. – D’Angelo Russell.

Il vont aussi devoir s’y habituer car d’après le coach, les deux joueurs vont poser leurs fesses sur le banc lors des débuts de match pour quelques rencontres encore, histoire de voir où cela mène. Probablement droit dans le mur, mais finalement rien de nouveau pour des Lakers complètement à l’Ouest et un Byron Scott qui confirme sortie après sortie son potentiel illimité dans la connerie. Quoique… en sortant Julius Randle et D’Angelo Russell du cinq de départ, il leur permet d’évoluer sans Kobe Bryant, ou en tout cas moins longtemps. Un bénéfice pour les jeunes qui ne sont plus phagocytés par leur ainé et sa capacité à mettre fin à toute attaque par ses lancers de parpaings. C’est une autre explication avancée par l’ancien coéquipier de Magic Johnson.

Lorsque Kobe est sur le terrain, ils semblent se reposer un peu trop sur lui. Je pense que ce soir, ils étaient un peu plus libérés. – Byron Scott.

Et cela semble confirmé par le meneur rookie, même s’il n’a pas forcément brillé hier avec seulement 9 points à 4/12 en 21 minutes.

 Le ballon circule davantage. Sans manquer de respect à Kobe, on sait qu’on aura davantage d’opportunités car il reste ce qu’il est. – D’Angelo Russell.

Une légende en bout de course qui croque sans limite ? Oups, on n’a rien dit, on ne voudrait pas que D’Angelo ait des problèmes car ses propos sont mal interprétés. Il n’empêche que mettre de côté deux jeunes joueurs qui représentent l’avenir de la franchise car ils ne sont pas compatibles avec le “Black Mamba”, le tout pour laisser ce dernier prendre 18 tirs par rencontre à 30,6%, on a du mal à saisir ce que cela apporte à la franchise, aussi bien pour le présent que pour l’avenir. Vite que la saison se termine et qu’on tourne la page Kobe à Los Angeles. Et celle Byron Scott par la même occasion.

Source : NBC Sports

Source image : Andrew D. Bernstein/Getty Images via Bleacher Report