Steve Nash fait péter la sauce : il est en extase complète devant Stephen Curry

Le 07 déc. 2015 à 19:08 par Thomas Rabotin

La puissance reconnait la puissance. Aujourd’hui retraité et conseiller à Golden State, le génie canadien n’a plus les mots pour décrire ce que réalise Stephen Curry, expliquer ce que l’on avait ressenti quand il était parti des Suns pour aller aux Lakers et passer plus de temps à l’hosto qu’en jeu. Karma is a b*tch. 

Stephen Curry est comme un énorme dessert : merveilleux et écœurant à la fois. Le meneur des Warriors éblouit la ligue de son talent, pour le plus grand plaisir des fans NBA, mais il dégoûte et même “détruit l’âme de ses adversaires” selon son coéquipier Andrew Bogut. Pour Steve Nash, retiré des parquets depuis le 21 mars dernier, “Baby face” est tout simplement une révolution :

“Ça a l’air facile, mais les shoots qu’il prend sont dingues. La vitesse, la distance, la dextérité, à gauche, à droite, en se penchant, en fade-away. C’est comme si les possibilités étaient sans limites. Je me sens capable de shooter de plein de manières différentes comme tout le monde, mais il a la capacité de le faire avec plus de distance et de vitesse. C’est remarquable. C’est l’évolution du jeu. Je ne pense pas qu’on ait déjà vu quelqu’un pouvant faire ceci.”

Il est vrai que le fils de Dell Curry, celui qui réussit et pas celui qui cire le banc de la salle d’attente du HP des Kings, joue cette saison dans une autre dimension, emmenant avec lui dans son sillage une équipe de Golden State toujours invaincue (22-0) : 32,4 points, 4,9 rebonds, 5,8 assists et 2,2 interceptions par match, le tout en étant membre du club très select “50-40-90” (53,3% au tir, 47,2% depuis sa cuisine, 91,2% sur la la ligne des lancers-francs). Seuls huit joueurs ont terminé une saison avec autant de précision au shoot, dont Nash qui l’a fait quatre fois, mais il ne pense pas qu’il aurait pu jouer comme Steph le fait et est tout simplement émerveillé devant tant de talent :

“Je n’avais pas un Steph pour dire que c’était possible. Je ne pouvais pas le faire. Je pense que des gosses m’ont regardé et dit que je pouvais prendre des shoots sur une jambe, passer avec les deux mains. De mon temps, Stockton était brillant mais très conservateur, Magic n’était pas un petit meneur cherchant à trouver de l’espace, Jason Kidd non plus, tout comme Gary Payton. Tôt dans ma carrière, je n’aimais pas shooter. […] Ma mentalité était que si j’avais un tir difficile je le prendrais dans le quatrième quart-temps. Je pense que Steph se dit qu’il met les shoots, donc il est constamment en train de repousser les limites des tirs qu’il peut prendre. C’est comme si je ne savais pas que ce qu’il fait était possible, parce que je ne l’avais jamais vu auparavant. […] Il prend certains shoots dont on aurait dit il y a 10 ou 20 ans : “Mais qu’est-ce qu’il fait ?”. Je pense que c’est le joueur le plus talentueux qu’on ait jamais eu en ce qui concerne l’habilité de manière générale”.

L’admiration de l’ancien chef d’orchestre de Phoenix et Dallas pour Curry vient aussi sans doute du fait qu’il vient comme lui d’une petite fac, et qu’on a douté de sa capacité à résister physiquement dans la ligue. Mais bon, Curry bénéficie pas mal de la politique de la NBA visant à offrir avant tout du spectacle et des highlights à gogo (coucou les Clippers et leur première place dans le top 10 assurée), ce qui conduit à sanctionner très facilement les fautes sur les superstars de la ligue, et les Warriors ont fait du très bon boulot aux fourneaux pour parfaitement accompagner leur ingrédient unique en son genre et le protéger. Non, on ne parle pas d’Andris Biedrins. 

En attendant, Nash reste bien attentif à la série de victoires historique de Golden State, en espérant qu’elle dure le plus longtemps possible et on espère voir d’autres anecdotes du genre dans l’année. C’est quand même plus sympa de voir une légende qui trouve encore une source d’émerveillement dans le sport qu’elle a dominé un jour, plutôt que les péripéties d’un jeune si doué comme Jail Au-cas-fort. 

Source : thestar.com

Source image : sportingnews.com


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