Kawhi Leonard en mode Stephen Curry : 7/9 du parking, insolence, tout le monde à terre…!

Le 04 déc. 2015 à 06:44 par Bastien Fontanieu

Kawhi Leonard

Si l’autre robot du Texas se met à rentrer des bombes en première intention, comment la vie va-t-elle prospérer sur notre planète ? Kawhi était en mode Kawow à Memphis hier soir, lors de la démo des Spurs dans le Tennessee : 103-83, merci et au revoir.

On sait depuis quelques temps que le monstre a bossé son tir avec Chip Engelland, l’assistant-sorcier de San Antonio qui a modifié bien des trajectoires dans sa carrière (coucou Tony). On sait aussi qu’une fois laissé seul et en confiance, Leonard peut enfiler les perles à un assez bon rythme, surtout quand il est installé par ses coéquipiers sur pénétrations. Mais ce jeudi chez les Grizzlies ? On ne savait pas que le gonze pouvait arriver en transition et prendre des pull-up de 8 mètres, premiers signes d’une insolence particulièrement bien cachée depuis son arrivée chez les grands. Face au Heat en Finale il y a deux ans, oui, Kawhi avait déjà montré deux ou trois séquences où il pouvait prendre des initiatives particulièrement osées en contre-attaque. Mais ce niveau de confiance est tel à l’heure actuelle qu’on a vu les prémices d’un joueur tout simplement intenable, bombardant nettement plus à l’intérieur face aux Bulls avant de retrouver la ligne extérieure hier soir. Le bilan ? 27 points à 9/13 au tir dont 7/9 de Louisiane, 8 rebonds, 3 passes, 2 interceptions et 1 contre. Le genre de ligne qui peut vite vous permettre de gagner à l’extérieur, surtout quand vos coéquipiers se butent autant que vous en défense. Mais plus inquiétant encore, la précision de Leonard est devenue telle qu’une dangereuse barre a été dépassée ce jeudi : en tirant à 39 sur 78 à trois points au bout d’un mois de compétition, Kawhi est à 50% de réussite…

Voilà ce qui peut expliquer le rendement des Spurs sur ces premières semaines de régulière, la place du garçon dans la discussion des MVP, et cette dernière victoire validée sans trop forcer à Memphis. Pour la 12ème fois en 16 victoires, l’armée de Gregg Popovich a forcé son adversaire à rester sous les 90 points, un abattage défensif hors-norme pour cette équipe qui montre une discipline redoutable sur ce premier quart de la saison et souhaite instaurer des fondamentaux impeccables avant l’une des plus importantes sessions printanières de son histoire. Avec un Duncan bien trop présent sous les arceaux et en communication, Kawhi sur le périmètre bien aidé par Danny Green et des types comme LaMarcus Aldridge qui bougent bien leurs pieds, ces Spurs sont assez étouffants en défense et personne ne peut se permettre le moindre écart. Il suffisait de voir Tony, agressant Conley derrière chaque écran hier et montrant toute sa frustration en prenant une faute, pour comprendre que l’intégralité du vestiaire texan est sur la même note, la même longueur d’onde, celle de réaliser une grosse régulière pour mieux aborder les Playoffs. Cette dernière victoire était donc satisfaisante car offrant un show individuel ponctué par quelques sourires et la même torture défensive, mais le boulot est loin d’être accompli. Next ? Les Celtics, qui adorent se déplacer en ce moment et auront à coeur de se reprendre après avoir perdu en début de saison à la maison face à San Antonio.

Seize victoires pour quatre défaites, un bilan impeccable à la maison et la meilleure défense de toute la NBA. Si les Warriors n’étaient pas au paradis de la balle orange, on saurait tout de suite qui pointer du doigt pour désigner l’équipe la plus impressionnante de ce début de saison. Les curieux ont posé la question : San Antonio – Golden State, c’est le 25 janvier 2016…

Source image : NBA League Pass