Coach Rankings – Novembre : Luke Walton l’intérimaire invaincu, l’efficacité selon Rick Carlisle

Le 03 déc. 2015 à 14:28 par Alexandre Martin

Tout au long de la saison, les coachs se toisent entre eux, s’épient tactiquement afin de faire les meilleurs choix possibles pour leurs propres équipes dans l’idée d’emmener tout leur petit monde jusqu’au bout, jusqu’à la bague… 

Être élu entraîneur de l’année est un trophée moins médiatisé que celui de MVP mais reste quelque chose de marquant dans une carrière. Mais pour cela, il faut réunir plusieurs éléments : des résultats, avoir une équipe qui produit un jeu cohérent, faire progresser les jeunes, etc… Voici notre premier classement – appelé coach rankings – basé sur les matchs du mois de novembre. Il évoluera de mois en mois mais à la fin, il n’y aura qu’un seul vainqueur.

Bilan et stats arrêtés au 1er décembre

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Luke “0-0” Walton
Luke Walton
Même si la NBA ne lui crédite pas les victoires, c’est bien lui qui dirige depuis le banc ces Warriors invaincus depuis le début de saison. Son équipe roule sur tout ce qui se présente et cela pourrait continuer. Les mauvaises langues nous diront que Walton applique ce que Kerr veut et que, de toute façon, Kerr ne servait à rien lui-même tant le roster de Golden State est dingue. Nous leur répondront qu’un record comme celui que les Warriors viennent de battre, même un roster de talent ne peut pas le faire tout seul. D’ailleurs c’est qui le coach du mois à l’Ouest au fait ?
Bilan : 19 – 0. Série en cours… Meilleure attaque de NBA. Excellente défense. 

2
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Gregg Popovich
gregg popovich
Les Spurs ont la meilleure défense (et de loin) depuis le début de saison ce qui leur permet d’enfiler les victoires sans faire de bruit et d’être confortablement installés à la deuxième place de l’Ouest avec notamment un petit (9-0) à domicile qui donne une idée de ce que vivent les visiteurs du nouveau Fort Alamo de NBA. Et c’est bien là tout le génie de Greg Popovich. L’équipe est à Kawhi Leonard ? Timmy D., Tony Pi et Manu Gi. sont sur la fin ? Pas de problème, nous allons redevenir une équipe à base défensive tout en intégrant un excellent ailier-fort pour le demi-terrain. En plus d’être très drôle en interview, ce mec est tout simplement un grand maître de la balle orange ! 
Bilan : 14 – 4. Spurs encaissent moins de 90 points (89,6) par rencontre (les seuls en NBA).

3
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Erik Spoelstra
Erik Spoelstra
Ce Heat est intéressant. Il défend dur et est même suffocant pour l’adversaire parfois. Les rotations sont bien pensées et ceci est en grande partie dû au coaching minutieux d’Erik Spoelstra. Le disciple de Pat Riley utilise intelligemment la profondeur de banc dont il dispose afin d’user le moins possible un D-Wade au corps fragile et un Chris Bosh qui a fait son retour après des mois sans jouer. D’ailleurs, Bosh est le joueur au plus grand temps de jeu du Heat mais il ne dépasse pas les 33 minutes de moyenne. Et si Miami n’est que 4ème de l’Est c’est en grande partie à cause d’une attaque qui peine encore un peu à se mettre en place principalement parce que Goran Dragic a été remplacé discrètement par son frère. Mais si le Dragon revient, attention…
Bilan : 10 – 6. N’encaisse que 92,5 points par rencontre. Gère parfaitement les minutes. Pense déjà aux Playoffs où son Heat sera très dangereux.

4
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Rick Carlisle
Rick Carlisle
On entend d’ici les voix s’élevant contre ce classement assez haut de Rick Carlisle. Mais franchement, le type a un bilan à presque 58%  alors qu’il a n’a quasiment aucun joueur qui sait défendre dans son roster à part Wes Matthews et que son meilleur pivot est Zaza Pachulia ! Ensuite, Carlisle fait jouer son équipe, le ballon circule, il y a des systèmes bien propres qui permettent au grand Dirk d’avoir des tirs ouverts malgré sa vitesse de déplacement de plus en plus flippante. Deron Williams revit un peu, Raymond Felton apporte autre chose que des kilos superflus et mine de rien Dallas se montre capable de gagner des matchs. Le tout avec un demi Chandler Parsons pour le moment. Vous lui donneriez Charlie Villanueva, Javale McGee, Barea et Jeremy Evans à faire jouer, le mec serait encore à 50% ! Comment ça c’est le cas ? Bref, un vrai coup de chapeau à Rick Carey Carlisle. 
Bilan : 11 – 8. 5ème de l’Ouest. Equilibré entre points marqués (100,8) et points encaissés (100,5).

5
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Frank Vogel
Frank Vogel
Après une saison sans Playoffs, un été où Bird a décidé de chambouler l’effectif et un début d’exercice compliqué (3 défaites d’affilée), Frank Vogel a su tout de suite s’adapter et faire jouer son effectif comme il faut pour enfiler les victoires. Il bénéficie évidemment d’un Paul George au top mais ça ne fait pas tout. Malgré une raquette plutôt faible, il a tout de même mis en place une défense qui est parmi les meilleures de la ligue (moins de 96 points encaissés par match) et, offensivement, ces Pacers sont très intéressants. Petit bémol : Monta Ellis ne trouve pas son rythme coincé entre George Hill et PG13. A voir comment Vogel peut travailler sur ce point mais les Pacers sont dans le haut du panier de l’Est et ça, Vogel n’y est pas pour rien. 
Bilan : 11 – 5. Son équipe joue dur et juste.

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David Blatt
David Blatt
Il est premier de l’Est mais seulement 6ème de ce classement. Oui, car on attend de voir comment il réagira quand il aura vraiment besoin de coacher, comment il va organiser son trio quand Kyrie sera de retour. Et puis, les Cavs sont premiers de leur Conférence mais ont perdu autant que les Pacers où les Bulls. Les défaites contre les Raptors et surtout contre les Wizards tout récemment n’ont pas fait de bien à David Blatt dans le cadre de cette “course au COY”. Sinon, les Cavs sont là, ils défendent plutôt bien ce qui est à mettre au crédit de Blatt évidemment. En attaque, c’est très “LeBron dépendant” mais c’est assez inévitable et pas forcément toujours pratique pour être coach de l’année.
Bilan : 13 – 5. 9 victoires pour une seule défaite à domicile. 50% (4-4) à l’extérieur. 

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Steve Clifford
Steve Clifford
On s’inquiétait de la défense des Hornets en l’absence de Michael Kidd-Gilchrist : elle tient plutôt bien. Kemba Walker donne des signes de progression, notre Batman national réalise son meilleur début de saison depuis qu’il est en NBA et le banc est bien utilisé ce qui lui permet de peser à l’image de Jeremy Lamb. Clifford a eu du mal l’an passé mais il a su remettre en question certains principes de jeu et faire en sorte que son équipe exploite au mieux ses forces. Du bon coaching quoi. D’ailleurs, Michael Jordan n’a pas hésité à prolonger son entraîneur qui était déjà convoité par d’autres franchises.
Bilan : 10-7. Très costaud à la maison (8-2). Des temps de jeu bien répartis et des leaders qui marchent fort. 

8
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Scott Skiles
Scott Skiles
Après quelques défaites rageantes – dues à un certain manque d’expérience notamment – le Magic s’est mis en route. Cette équipe est jeune mais Scott Skiles montre qu’il sait motiver et organiser ses gamins plein de talent. Sous ses ordres, notre fournisseur de champagne préféré s’éclate et postule clairement pour le titre de MIP. Oladipo en sortie de banc ? Pourquoi pas, ça peut payer ! Tobias Harris oscille selon les besoins entre les postes 3 et 4 et ça Skiles l’exploite à merveille. On s’attendait sûrement à une défense plus serrée (presque 100 points encaissés en moyenne) mais les progrès du Magic sont évidents et tout à l’honneur de Monsieur “30 assists en un match”. 
Bilan : 10-8. Playoffable à l’Est et un style de jeu plaisant développé. 

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Brad Stevens
Brad Stevens, coach rookie
L’an passé déjà, Brad Stevens nous avait plutôt épaté en faisant pratiquer à ses joueurs un jeu attrayant qui leur avait permis de se qualifier en Playoffs. Cette année, on est reparti sur le même genre de bases du côté du Trèfle avec en plus une défense plus performante. Les rotations sont variées et souvent bien sentie, ces Celtics sont capables de s’adapter et on sent qu’ils adhèrent totalement au jeu collectif que Stevens a apporté. Et même si cela manque encore un peu de régularité, les progrès sont là.
Bilan : 10-8. Une différentiel de 4,5 entre les points marqués et encaissés. 

10
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Stan Van Gundy
Stan Van Gundy Mario (Ron Jeremy en vrai)
Pour sa première saison aux commandes des Pistons, l’ami Stan a fini avec seulement 32 victoires. Cela semble beaucoup mieux parti pour 2015-2016 notamment parce que la méthode SVG commence à payer et qu’il est en train de réinstaurer une des bases du basket à Detroit : la défense. A peine plus de 96 points pris par rencontre, c’est sérieux. Dédé Drummond se la joue façon Dwight Howard à Orlando, Reggie Jackson est mis dans les bonnes conditions. il ne reste plus à Van Gundy qu’à trouver un moyen de mieux faire fonctionner sa second unit et il pourrait même monter dans ce classement si ses Pistons maintiennent ce bilan à 50%.
Bilan : 9-9. Un meneur agressif, une tour au milieu et des shooteurs pour l’accompagner : le Van Gundy Style est en place à Mo-Town. 

Mentions spéciales à Fred Hoiberg qui n’était pas loin d’intégrer ce Top 10 mais dont on attend plus étant donné l’effectif qui est le sien et à Sam Mitchell qui fait un boulot très respectable avec sa jeune meute de Loups du côté de Minneapolis.

On se retrouve début janvier prochain pour un nouveau classement. Nous verrons qui a fait le nécessaire pour tenir le choc, qui aura dégagé et qui fera son apparition. 

Source image : Ben Margot/Associated Press