Les Sixers sont intouchables : défaite à Boston, avec 11 points d’avance et 6 minutes à jouer…

Le 26 nov. 2015 à 05:51 par Bastien Fontanieu

Philadelphie Sixers

On avait pourtant tout préparé. Les sardines, le tapis de sol, les bâches de protection, tout était aligné pour que l’exploit se produise à Boston. Mais finalement non, encore une fois trop courts : les Sixers ont perdu en étant tout proche de la victoire.

La tension était déjà palpable avant le match. Forcément, logiquement, jouer Philadelphie un mercredi représente une potentielle source de transpiration maximale puisque tout le monde peut tomber dans le piège et les Celtics venaient de se faire gifler à Atlanta. C’est donc à l’unisson que de nombreux passionnés envisageaient la première victoire de Philly hier soir, un match abordable dans le Massachusetts et 48 minutes à jouer sérieusement pour finir en larmes. Larmes il y eut, mouchoirs il fut, mais malheureusement pas pour de nouvelles raison. Non, again, encore, une, fois, comme, toujours, les hommes de Brett Brown ont craqué dans le dernier quart et se sont fait rattraper par les hôtes. Face aux Wolves ? Cinq points d’avance étaient trop courts pour la mettre à l’envers devant Andrew Wiggins, donc il fallait augmenter encore plus le challenge. Face aux Celtics ? Onze points d’avance et 6 minutes à jouer, six petites minutes pour défendre et gratter des lancers ! Il ne fallait que ça, apparemment le défi le plus relevé au monde, pour cette équipe qui pouvait s’appuyer sur un solide Phil Pressey de retour devant les siens, en plus d’un Jahlil Okafor toujours aussi séduisant au poste. Mais quand l’exécution fût demandée et l’expérience souhaitée, tout explosa pour assister au réveil des Celtics, du Garden bien évidemment et la distribution de serviettes fraîches afin de rassurer les fans terrifiés de la maison verte : tuuuuut, match terminé, 84 à 80 pour les hôtes.

On pourrait vous annoncer le calendrier à venir et vous rappeler que les Sixers ont encore deux matchs en déplacement avant de rentrer à la maison, l’occasion pour Houston et Memphis d’enfoncer les copains de Nerlens Noel dans leur marasme. On pourrait aussi vous dire qu’en perdant ces deux matchs, le record all-time des Nets serait égalisé concernant le pire début de saison de l’histoire. On pourrait enfin conclure en vous rappelant qu’en cas d’égalisation de ce record, le duel face aux Lakers le 1er décembre pourrait représenter un des plus beaux matchs de ces 10 dernières années. Mais tout ça, ce serait trop facile en comparaison avec ce qui a été organisé sur le terrain, ordonné par Brett Brown et exécuté sur ces dernières rencontres. L’entraîneur des Sixers est louable pour sa détermination, sa régularité et son envie de continuer à enseigner les fondamentaux aux plus jeunes, mais cela fait plusieurs matchs consécutifs qu’on retrouve ce même modèle insupportable, voyant un joueur comme Okafor marquer plus ou moins quand il le souhaite et n’obtenant pas le cuir dans le money-time. Chez les Wolves, c’était McConnell, chez les Celtics, c’était Pressey. On aime bien les deux meneurs et leur capacité à bien jouer, mais aujourd’hui le meilleur joueur des Sixers est Jahlil et ce n’est même pas un débat. Lui donner l’opportunité de remporter un match devrait donc être la priorité, à moins que Brown ne décide autrement ou que ses distributeurs ne respectent pas les demandes. Quoi qu’il en soit, cela commence à faire beaucoup concernant les occasions manquées d’ouvrir le compteur dans la colonne victoire, et même si les adversaires ont systématiquement su se réveiller au bon moment il y a aussi une belle part de responsabilité dans les choix de coach Brown. Contre Houston et Memphis on passera l’éponge, mais face aux Lakers dans une semaine…

Rattrapage in extremis pour ces Celtics qui semblent clairement manquer d’un petit quelque chose, allant bien au-delà de l’absence de Marcus Smart. Fatigue ? Challenge ? Jeunesse ou discipline ? Quoi qu’il en soit, une victoire reste une victoire, le genre de phrase que les Sixers ne peuvent même pas susurrer aujourd’hui.

Source image : TrashTalk


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