Kobe touche le fond de la piscine : 1/14 au tir dont 3 airballs, il va falloir bientôt y aller monsieur…

Le 25 nov. 2015 à 08:11 par Bastien Fontanieu

Kobe

C’était peut-être le point d’exclamation nécessaire, sur ce début de saison catastrophique. Une fessée donnée par les Warriors, un pourcentage historiquement mauvais, et un petit pétage de plomb en partant : on est au bord du ravin, c’est officiel…

Douleur. Douleur et peine, quelques points de côtés certes en voyant l’avalanche tomber mais surtout cette image insupportable, de voir une carrière aussi légendaire terminer dans des abysses aussi profonds. D’un côté, Steph Curry et ses potes, au sommet de leur art, décrochant un nouveau record et pratiquant un basket de toute beauté. De l’autre, Kobe, qui essaye tant bien que mal de proposer le même niveau de jeu de ses années passées mais qui ne peut plus. Veut plus ? Selon certains oui, soupirant devant le peu d’efforts du Mamba en défense ou sur certains ballons disponibles. Mais lui en vouloir ? Selon beaucoup non, avec un management qui domine dans la course à la honte et un coach dont on ne peut plus nettoyer le moindre recoin de son CV. Hier soir, statistiquement parlant, Kobe a proposé un des pires matchs de sa carrière. Un pourcentage choquant certes (1/14, soit 7% de réussite), mais surtout 3 airballs dans la même rencontre, et ce total qu’il n’aura atteint qu’une fois en 2014 face à San Antonio : jamais le numéro 24 n’a tiré aussi mal, du moins en marquant un panier minimum. Et montrant enfin sa frustration en conférence de presse d’après-match, après avoir essayé de défendre solidement sur certaines actions, Kobe avouera qu’il a besoin d’aide pour obtenir de meilleures situations de tirs. La faute à qui, on se le demande bien même si on déteste ce jeu, qu’il est en costard sur le banc et que son nom commence par Byron.

Ce qui inquiète le plus, finalement, c’est la suite des événements et ce qui pourrait se produire dans les prochaines semaines. L’envie de tous, quelle que soit l’équipe supportée ? Voir Bryant quitter les terrains sur deux jambes, sans grincer des dents, sans civière. Mais jusqu’où pousser le supplice ? Le All-Star Game ? Un passage par Philadelphie et puis ciao ? Ce tour de piste en saluant la foule est compréhensible, bien qu’horrible à regarder à cause des résultats de son équipe et surtout la productivité du bonhomme (31.1% au tir cette saison), car la carrière du Mamba mérite ce passage par les 29 autres arènes de NBA et un paquet d’applaudissements. Mais plus les semaines passent, plus on se dit que les conneries de Scott vont mener le vétéran à se claquer quelque chose un jour, ce qu’on redoute plus que tout. Hakeem a certes terminé dans l’ombre à Toronto, Jordan et ses Wizards n’étaient pas glorieux non plus. Mais ce qu’on voit aujourd’hui dépasse tout ce qu’on a eu le malheur d’apercevoir par le passé, que ce soit au niveau individuel comme collectif. On ne peut donc que croiser les doigts, espérer voir une dernière belle performance et des passages bourrés d’émotions dans certaines villes, puis vivre la fin d’une carrière sous un angle peu apprécié mais qui fait hélas partie de la vie d’un sportif.

Tout le monde ne peut pas partir tel David Robinson, le trophée sous le bras et le champagne dans le maillot. Kobe, malheureusement, est dans la pire situation possible aujourd’hui. Il ne nous reste plus qu’à compter les briques, prier à deux mains et attendre le mois d’avril sagement. Douleur et peine, effectivement.

Source image : WorldWideWob


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