Greg Monroe offre son majeur aux Pistons : 20 points et 13 rebonds pour ses retrouvailles

Le 24 nov. 2015 à 06:13 par Bastien Fontanieu

Dans la preview du match dont on vous parlait ici, il fallait qu’une de ces deux équipes se reprenne en proposant du beau basket pour commencer sa semaine. Un copain s’en est chargé personnellement, avec une motivation supplémentaire : Moose, du gros double-double pour la win (109-88).

Vingt points et treize rebonds. Pas de quoi en faire une statue ou un nouveau maillot à accrocher au plafond, des moyennes que Monroe est tout à fait capable d’aligner soir après soir quand on voit son enthousiasme dès le moindre tir raté et sa belle papatte gauche au poste. Seulement ce lundi, l’adversaire n’était pas un inconnu du bataillon avec un nouvel effectif et aucun historique. Le duel du soir n’opposait pas Greg à un intérieur random comme on en voit passer tous les mois en NBA, dédicace à Sam Hinkie à ce propos. Non, clairement, le pivot des Bucks avait entouré au marqueur rouge ce premier affrontement avec les Pistons, son ancienne franchise, celle qu’il a quittée cet été pour tenter une nouvelle aventure dans le Wisconsin, davantage de responsabilités et d’espaces avec Jason Kidd en stratège. Car en face ? Andre Drummond et ses wagons de matchs au-delà des 20 rebonds, limité à ‘seulement’ 15 prises hier soir mais surtout forcé à devoir tafer durement pour obtenir chaque point (6/14 au tir). Opposé à Monroe, le géant de Motown n’a pas pu s’imposer autant que souhaité, et ce sont surtout ses tireurs qui ont décidé de laisser leur matos à la baraque : 6/28 à trois-points, difficile de pouvoir mettre deux points pépère dans la raquette quand votre adversaire peut laisser les snipers bien ouverts à sept mètres.

Greg a donc pu valider une petite victoire sentimentale ce lundi, mais il sait que la saison est longue et qu’un dîner bien plus intense aura lieu le 4 décembre, quand son déplacement à Détroit le forcera à jouer devant son ancien public. Standing ovation attendue ? Pas vraiment, dans le sens où l’armoire formée à Georgetown n’a pas révolutionné le bilan collectif ou intérieur des Pistons, mais quelques applaudissements chaleureux pourraient être envoyés, comme pour remercier d’avoir posé son boule sur de nombreux intérieurs adverses en tout début de carrière. D’une façon plus générale, c’est surtout Giannis et ses potes qui ont enfin pu dormir sereinement après trois défaites consécutives, le Freak ayant fait son petit nettoyage habituel (17-6-4). L’addition offerte par les Bucks fût séduisante car complète, un rappel optimiste avant 4 des 6 prochains matchs en déplacement et l’accent mis à nouveau sur cette identité développée l’an dernier, basée sur la défense et le collectif : 30 passes décisives, 17 balles perdues forcées, une pression constante et un effort satisfaisant du début à la fin. Voilà ce qu’on attend de cette jeune équipe, cette troupe à qui le Top 8 est promis depuis des mois mais qui doit apprendre à s’y installer plutôt que d’attendre les victoires tomber. Cela tombe bien, avec un effectif quasiment complet et le retour d’O.J. Mayo c’est dans ce groupe de tête qu’on voudra retrouver les Bucks autour de Noël.

Victoire personnelle pour Marilyn, victoire rassurante pour toute l’équipe, à Milwaukee de ne pas nous faire mentir en évitant les montagnes russes récentes. Sacramento à la maison mercredi, normalement ça devrait passer, à moins que la jeunesse nous montre ses défauts une nouvelle fois…

Source image : @brewhoop


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