Nicolas Batum régale face à Portland : 33 points, la bise aux Blazers, clin d’oeil pour Paris !

Le 16 nov. 2015 à 04:38 par Bastien Fontanieu

Nicolas Batum

Cette fois-ci, c’était pour la victoire. Après sa belle perf du weekend à Chicago, un match dans lequel Nico avait planté 28 points et presque offert un nouvel upset aux siens, c’est à la maison que le frenchie a ponctué son weekend avec un gros carton : 33 pions, la win face à son ancienne équipe, 106 à 94.

Que pouvait-il demander de plus ? Que pouvait-on demander de plus, d’ailleurs. Car s’il y a bien un groupe d’irréductibles gaulois qui s’est régalé devant son écran ce dimanche, c’est celui des compatriotes veillant tard dans la nuit de dimanche afin de voir un peu de basket, changer ses esprits et voir ce que Batum pouvait donner contre Portland. Les Blazers et Nico, l’ex-numéro 88, Damian Lillard et les beaux systèmes de Terry Stotts en face, une défaite dans les gencives et les événements récents ayant eu lieu sur l’Hexagone, il n’en fallait pas plus pour que l’ailier montre son plus beau visage, celui d’un all-around player agressif et engagé, prêt à mettre sa franchise -et son pays- sur ses épaules pour mieux avancer. Il le disait, à la fin de la rencontre, dans un mélange d’émotion et de soulagement. Il disait qu’il avait surveillé les perfs des autres copains tricolores tout au long du weekend, que c’était important de leur montrer, ‘à eux’, qu’on n’allait pas se laissait faire même s’ils tentaient de nous descendre. Avec la balle orange comme outil et son parquet pour s’exprimer, Nico a tout simplement offert une de ses meilleures performances en carrière, de quoi se payer son ancienne franchise et un peu de satisfaction en se couchant ce dimanche : 33 points, 5 rebonds et 6 passes, 11/19 au tir dont 5/10 de loin, première fois que la barre des 30 était dépassée depuis 2012, et c’est sans même mentionner le fait qu’à la pause Batum était déjà à 20 unités, à des pourcentages de rêve. Une soirée complète, comme on aimerait voir si souvent du côté de Charlotte.

Nico : “Ils ont essayé de nous descendre mais on doit leur montrer qu’on est plus fort que ça.” https://t.co/51HLGXzIuA

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 16 Novembre 2015

S’agissait-il d’une performance liée à celle de vendredi et uniquement due au contexte géopolitique si particulier, ou bien le début d’un éveil qu’on espère voir durer le plus longtemps possible ? Certains pencheront à droite, d’autres à gauche, quoi qu’il en soit c’était un beau clin d’oeil que Nico envoyait à ses compatriotes ce weekend et dont on demandera la réapparition dans les jours à venir, puisque les Hornets ont eu besoin de tous les moindres points du frenchie pour s’imposer ce dimanche comme tenir la veille dans l’Illinois. En une semaine, Batman a offert 3 victoires en 4 rencontres et tourné à 25,5 points, 6 rebonds, 3 passes et 57% au tir, des moyennes qui pourraient lui permettre de gratter la conversation pour le titre de Joueur de la Semaine même si Paul George et Chris Bosh ont semblé encore plus lourds dans leurs performances. Plus que ce foutu trophée hebdomadaire, c’est surtout la conversation du All-Star Game qui pourrait commencer à être abordée sérieusement, si le niveau individuel comme collectif est maintenu à l’Est. Ce qu’on vérifiera surtout ces prochains jours, ce sont ces fameux tirs tentés, qui ne mentent jamais lorsque la feuille de Nico est disséquée : Batum n’avait pas pris une seul fois plus de 15 tirs dans un match cette saison, il en tapera 18-17-19 ces trois derniers matchs. Et autant vous dire que de notre côté, comme depuis de nombreuses années et avec le soutien d’un paquet de drogués fans des capacités du joueur, on ne veut que voir ces tentatives se rapprocher de la vingtaine. Quel que soit le contexte de son pays, quelle que soit la situation à Paris.

La dédicace est belle, touchante, bourrée de patriotisme et acceptée comme un superbe cadeau afin de lancer une nouvelle semaine. Une semaine qu’on espérera plus calme, plus sereine, mais toujours aussi agressive du côté de Charlotte. Allez, on en demande un peu trop mais ce sont les émotions qui parlent. Merci pour hier soir, Nicolas.

Source image : NBA League Pass