Les Rockets se font bouffer par Raymond Felton : 98-110, soit son poids avant et après le match

Le 15 nov. 2015 à 06:19 par Bastien Fontanieu

Raymond Felton

On se demandait si James Harden et ses copines pouvaient faire pire que leur rencontre de la veille, une sale défaite à Denver alors que Ty Lawson faisait son retour dans le Colorado. La réponse ? Oui, en se faisant démolir par l’équipe B des Mavs à domicile.

Pas de Dwight Howard certes ce samedi dans les rangs des Rockets, pas de Patric Beverley non plus, mais apparemment pas de motivation, de défense, encore moins de leadership de la part de James Harden ou de coaching venant de Kevin McHale. En perdant face aux Nuggets la veille, c’est peu dire si on attendait une équipe de Houston motivée à domicile, ayant perdu face aux Nets lors de leur dernier match face à leur public et devant justement se reprendre en back-to-back. Cadeau de Rick Carlisle ? Les Mavs n’alignaient ni Dirk Nowitzki, ni Wesley Matthews, ni Michael Finley, ni Erick Dampier. Le genre de semi-drapeau blanc gardé dans la poche par un entraîneur conscient de ses forces et du calendrier, Dallas ayant notamment battu les Lakers la veille et sachant que les Sixers allaient accueillir l’armée texane ce lundi. Atmosphère pépère donc, essayons de donner tout ce qu’on a avec ce qu’on trouve au fond des tiroirs, et tentons de nous amuser en poussant ces Rockets jusqu’au bout. Jusqu’au bout de quoi, le premier quart-temps (32-20) ou la mi-temps (57-34) ? Totalement désintéressés par la rencontre et montrant le visage contraire de celui d’un prétendant au titre, les soldats texans se sont littéralement fait rouler dessus par les visiteurs, à tel point que le public sifflait son équipe en première mi-temps.

Harden en mode matador, Marcus Thornton en mode arroseur automatique (1/9 dont 0/4 du parking), seuls Terrence Jones et Jason Terry offriront un minimum de professionnalisme, en faisant au moins semblant de justifier leur présence hier soir. Le barbu, parlons-en, est très loin d’avoir réalisé une grande rencontre, pour nos amis statisticiens qui se lèveront ce dimanche en voyant James offrir un quasi-triple-double (25-7-10). Lourd sur ses pas, lent dans ses déplacements, affreux en défense et même irresponsable par séquences en attaque, le gaucher offrira probablement sa pire performance de la saison, alors que sa première semaine était désastreuse au niveau des pourcentages. Hier soir ? Ce n’est pas dans sa capacité à ‘mettre la balle dans le trou’ que le numéro 13 aura été insupportable, c’est plutôt dans son leadership, son niveau de responsabilités et sa capacité à redresser les siens qu’on aura soufflé plusieurs fois. Merde, même les commentateurs des Rockets, pourtant connus pour ne pas posséder l’objectivité la plus exemplaire, répéteront à plusieurs reprises what is wrong with James ? On les pardonnera pour cette fois, sachant que la rencontre sera terminée par un Raymond Felton décidément bouillant, lui qui espère gratter un nouveau contrat cet été. Motivé en défense, culotté dans les dernières minutes de la partie, le stretch-guard (dans le sens bien stretch du bide) plantera 23 points et tapera même la danse de la victoire devant des fans la tête entre leurs genoux. On pourrait d’ailleurs résumer l’étrangeté de ce match autour de sa performance, mais ces Rockets sont actuellement sur une pente peu recommandée et il faudra se reprendre dès que possible s’ils ne souhaitent pas aborder décembre avec trop de retard au classement : l’Ouest est intraitable, les victoires sont précieuses. Et quand on perd face au banc des Mavs, c’est un vrai carton jaune qu’on doit sortir, comme par obligation.

Allez, on vous laisse vous régaler avec les highlights de Felton, car après les récents événements sur l’Hexagone on souhaite uniquement retrouver le sourire. Merci Raymond, t’es vraiment un bon.

Source image : alphoop.com