L’Avis du Psy – S03 Épisode 3 : le rencart entre Kevin Durant et les Wizards était quand même bien pourri

Le 13 nov. 2015 à 17:00 par Giovanni Marriette

L'avis du Psy

Troisième épisode de la saison au cabinet et on passe déjà aux choses sérieuses. James Harden, Stephen Curry et Kevin Durant sont les re-sta de la semaine, tandis que Franck Kaminsky, Jahlil Okafor, Kristaps Porzingis et D’Angelo Russell représentent la grosse partie pré-pubère de cet épisode. Passage également par Sacramento, Miami et Memphis pour un tour complet des États-Unis à la rencontre des cas sensibles de la semaine. Allez, on part sans plus attendre pour cet Avis du Psy – Épisode 3, entre problèmes de jeunesse et problèmes de couple…

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Frank Kaminsky Franck KaminskyGrosses montagnes russes dans le cœur de Franky cette semaine. En effet, s’il se sentait jusque-là important et estimé par ses dirigeants, notamment après avoir vu son pick de draft échangé contre 137 autres choix, son utilisation par Steve Clifford l’a aujourd’hui fait chuter dans une grosse déprime. Surtout que selon les insiders locaux, ce n’est que grâce à son swag que Spencer Hawes lui serait en général préféré sur le parquet. 8,8 petites minutes chaque soir, c’est bien peu pour le girafon et le rookie wall tombe finalement beaucoup plus tôt que prévu pour l’ancien étudiant de Wisconsin. On sent d’ailleurs très bien que le patient Franck en a par dessus la casquette et n’a plus de solution puisque, lassé d’être barré dans la rotation par Hawes, Hansbrough et Hairston, le gamin aurait tout bonnement décidé de changer son non en Haminsky pour pouvoir remettre les compteurs à zéro. Les temps sont durs…

DeMarcus CousinsDeMarcus CousinsFini de rire, la bête est de retour. Après quatre matchs manqués en raison d’un petit bobo au tendon d’Achille, DeMarcus is back et vient d’enchaîner un tiercé diablement original avec une réunion syndicale, le matraquage de Dede Drummond et un 4/5 à 3 points, également contre les Pistons. Les Nets et leur passoire étant de passage en ville ce soir, le Psy a donc trouvé opportun de voir l’un de ses patients les plus dangereux passer quelques minutes au cabinet. Désireux d’éviter à son protégé de monter dans les tours trop vite face à Brook Lopez du 63, il lui a donc administré sa dose de calmants hebdomadaire, en scred, par le biais de l’une de ses fameuses fléchettes magiques. Mais pas trop non plus, histoire qu’il lui rapporte suffisamment de points ce soir en Fantasy. Et oui, le Psy est sur tous les fronts et c’est pas tous les jours facile.

James HardenJames HardenJames Harden est fatigant. Reçu une première fois la semaine passée car son début de saison était fort dégueulasse, le Bu-bar s’était pourtant bien rattrapé à sa sortie du cabinet. Sauf qu’avant-hier Ramesse a recommencé ses conneries et que cette fois-ci sa schizophrénie automnale a conduit son équipe à s’incliner face aux Nets... Le Psy a donc voulu recadrer les choses rapidement : 1) les Rockets ne risquent pas de s’en sortir avec un leader aussi hoquetant et 2) son patient n’arrivera certainement pas à aller titiller Stephen Curry dans le MVP Ranking s’il ne se décide pas à faire de sa saison un acte plus linéaire. Rendez-vous ce soir face aux Nuggets pour voir si le remontage de bretelles aura été entendu par le franchise player des Fusées mais ce dernier est en tout cas désormais dans le collimateur du Psy. A bon entendeur.

Dave Joerger dave JoergerNoël n’est que dans 42 jours mais ça commence à sentir le sapin pour Dave Joerger. En effet, peu de gens auraient pu prédire un départ aussi compliqué pour les Oursons (3-6) et le technicien plantigrade est aujourd’hui clairement menacé d’extinction. La consultation était devenue obligatoire pour un homme pas forcément habitué à ce genre de réjouissances, ce dernier ayant souvent laissé sa place ces dernières années à des phénomènes comme Mike D’Antoni, Mike Woodson ou encore Byron Scott. Sauf qu’aujourd’hui, c’est bel et bien du patient Joerger dont on parle comme d’une éventuelle première victime du jeu des chaises musicales en NBA. Le Psy a donc abordé cette rencontre avec des pincettes, ayant bien conscience que le CV du garçon est quand même un peu plus victorieux que celui de ses patients habituels. Un peu de pommade donc pour commencer mais par la suite une discussion d’hommes, dans laquelle notre  spécialiste des maladies mentales a finalement réussi à faire comprendre à son patient que la NBA était un monde de requins, dans lequel le moindre faux-pas était rarement pardonné…

D’Angelo Russell D'Angelo RussellConfortablement calé en deuxième position de la Draft entre “le Jah” et “le Kat”, D’Angelo Russell avait déjà pris un petit coup sur la tête en apprenant que son apprentissage ne se déroulerait pas dans une franchise NBA mais avec un groupe d’artistes indépendants. Couille supplémentaire dans le pâté, le directeur de la troupe semble ne lui faire qu’à moitié confiance et l’utilise du coup avec parcimonie. Et si son temps de jeu n’est pas forcément honteux (25 minutes environ par spectacle), c’est plus l’insistance de Stromboli à foutre son Pinocchio préféré sur le banc lors des derniers quart-temps qui exaspère. Raison invoquée ? “Le match était perdu”. Eukè. Le Psy a donc reçu un rookie déjà complètement abattu après seulement deux semaines de compétition, un gamin qui s’est du coup déjà mis des idées de Chine et de Pro A dans la tête histoire d’être apprécié à sa juste valeur. La saison va être très longue à L.A.. Très très longue.

Jahlil OkaforJahlil OkaforLe pauvre Jahlil n’y comprend plus rien et est venu au pas de course chercher des réponses au cabinet. Il faut dire que quand le pivot des Sixers s’est fendu d’un nouveau gros match mercredi soir et que Sam Hinkie l’a convoqué dans la foulée pour… lui interdire de refaire ce genre de folie de son corps, Jahlil n’a rien compris au film. C’est bien normal mais le Psy a donc dû faire un cours de tanking au produit de Duke, lui qui a gagné l’an passé plus de match qu’il n’en gagnera jamais avec sa franchise NBA. Dur dur de comprendre un tel système mais Jahlil n’est ni le premier ni le dernier à se heurter au véhicule de guerre des Sixers. Bynum parti faire des strikes, Embiid simulant une blessure… Le pauvre gamin se doutait bien qu’il y avait une entourloupe mais jamais il n’aurait pensé que la victoire était tout bonnement interdite en Pennsylvanie. Va falloir s’y faire mon grand. Et pour les jours de mouron, la porte du cabinet sera toujours ouverte. On a même un étage spécialement dédié aux victimes de tanks…

Stephen CurryStephen CurryOn ne dirait pas comme ça, mais Stephen Curry a le seum. Un seum de ouf même. Car si les Warriors surfent actuellement sur la Ligue grâce à un festival permanent de leur MVP de meneur, le principal intéressé vit en ce moment une période compliquée. Comme il l’a très bien expliqué au Psy, Steph s’emmerde littéralement et commence à saturer à force de devoir trouver chaque jour de nouveaux moyens de kiffer un simple match de basket. Obligé de se lancer lui-même de nouveaux défis et de taper des horse en solo en plein match, le gosse est à deux doigts de tout abandonner tellement la concurrence ne le motive plus. Une bonne déprime de derrière les fagots, que le Psy n’arrivera à soigner qu’avec l’aide des patients Harden, James, Westbrook et Davis. Si ces quatre-là ne se bougent pas un peu plus (voire beaucoup pour certains), on pourrait bien voir pour la première fois un MVP en titre prendre sa retraite anticipée en pleine saison. Z’imaginez ?..

Gerald GreenGerald GreenOn a gardé un semblant d’éthique journalistique toute la semaine mais chez le Psy tout est différent. Ce dernier a donc tenu à connaitre le fin mot de l’histoire concernant Gégé Vert et son étrange admission aux Urgences en début de semaine, suivie d’ailleurs d’une suspension de sa franchise. Le Psy n’y est donc pas allé par quatre chemins et a sommé son patient de lui dire la vérité. “Miami by night” avec Ty Lawson ? “Wisconsin by brouillard” avec Larry Sanders ? Une heure d’interrogatoire au guili-guili sous les pieds n’auront malheureusement pas suffi et pour l’une des premières fois de sa vie, le Psy a donc “libéré” un patient sans avoir saisi le fond du problème. Mais soyez sûrs que dès à présent, une équipe de fins limiers sera dépêchée sur place afin de surveiller tous les faits et gestes de la forte tête du Heat. Le Psy gagne toujours. Bonzou. Update qui tombe à l’instant : Gégé aurait donc également cogné un mec. Bien bien bien…

Kristaps Porzingis Kristaps PorzingisOn l’avait prévenu le Kristaps. Être un rookie à New-York est peut-être le métier le plus difficile du monde, peut-être même plus encore qu’être un rookie appartenant à Gregg Popovich. Et comme si l’adaptation à la NBA et à une ville impatiente n’était pas assez compliquée, les arbitres et le destin semblent avoir eux-aussi choisi leur camp. Pour preuve ce game-winner refusé face aux Hornets et même si le ralenti donne “peut-être” raison aux refs, c’est la manière que le Psy a retenu. Une manière impolie et abusée de mettre des bâtons dans les roues d’un jeune patient fragile qui n’avait franchement pas besoin de ça. Petite rareté au cabinet, le Psy a donc promis à Kristaps qu’il le prendrait sous son aile jusqu’à ce qu’il soit respecté, même si cela devait remettre en cause le serment d’Hippocrate qu’il a signé à sa sortie de l’Université de Châteauroux en 2013. Y’en a marre des injustices merde.

Kevin DurantKevin DurantLa fête devait être parfaite. La chantilly et les fraises étaient commandées et les capotes dépassaient même de la poche pour donner des idées à Madame. Sauf qu’une fois de plus, le patient Durant a fui ses responsabilités en quittant la chambre avant même le passage à l’acte. La blessure de Kevinou n’est évidemment pas volontaire de sa part mais c’est une nouvelle étape dans un long processus entamé depuis plusieurs années par le MVP 2014, un chemin qui l’interdit pour le moment d’arriver à ses fins à chaque fois qu’il touche au but. Cette dernière péripétie aura donc eu pour conséquence de nous offrir l’un des matchs de basket les plus laids depuis plusieurs années, en plus de montrer Washington sous un jour qui n’a pas dû marquer Kevin très favorablement. Ce genre de rencard raté, où Monsieur repart le pantalon tâché alors que Madame est encore en pull. Et le pire dans tout ça, c’est que ce pauvre Kevin, bah c’est un peu l’histoire de sa vie…

C’en est fini de ce premier Avis du Psy version 2015/16, avec déjà quelques cas sensibles à souhait et à traiter en urgence pour un Psy toujours plus occupé au fil des ans. Rendez-vous la semaine prochaine pour parler du premier quadruple-double d’Anthony Davis, de la pointe à 50 points de James Harden, de la première victoire des Lakers et du coaching gagnant de Doc Rivers. Car oui, le Psy est un pro qui a déjà fait ses preuves et qui réussit toujours à soigner ses patients. 100% de réussite ma gueule.

image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk