Dirk Nowitzki rétablit la justice dans le Texas : 31 points sur les Clippers et DeAndre Jordan !

Le 12 nov. 2015 à 07:20 par Bastien Fontanieu

Que pouvait-il y avoir de plus symbolique, de plus rêvé pour les Mavs, que de voir DeAndre Jordan perdre à Dallas à cause d’une performance exceptionnelle du grand Dirk ? Lorsque sa franchise en a eu le plus besoin, le shérif local a sorti son plus beau gun : victoire 118 à 108, on peut tourner la page dans le Texas !

Cela faisait des jours, des semaines, des mois que les habitants de la cité attendaient cette rencontre. Dès que le calendrier de la saison avait été rendu public en août dernier, le 11 novembre avait été entouré en rouge vif, car les vrais règlements de compte devaient avoir lieu à Dallas. Non, pas à Los Angeles comme il y a quelques jours lorsque les Mavericks s’étaient inclinés, mais bien à Dallas où l’immense Nowitzki est encore roi. Bien évidemment motivé par le contexte et surtout par la défense qui lui fût réservée grâce aux choix encore douteux de Doc Rivers, le numéro 41 bénéficiera du boulot collectif impeccable de ses partenaires pour espérer offrir à ses nombreux fans une soirée à difficilement oublier. Car oui, si la franchise ne réalisait pas son meilleur début de saison dans son histoire, le retour de Wesley Matthews à son meilleur niveau était attendu et le sniper offrait d’ailleurs un aperçu au meilleur moment, puisqu’il choisit la rencontre d’hier pour prendre feu (25 points à 9/13 au tir). Un soutien more than welcome auprès de Dirk, lui qui semblait nettement plus en jambes qu’à l’Euro et devait tenir une nouvelle fois la baraque sur ses blanches épaules, pendant que Deron Williams et Raymond Felton assuraient la blanche sauce. Les deux meneurs kingsize feront d’ailleurs leur par du boulot ce mercredi (26 points et 6 passes en duo), un autre signe positif sur lequel se baser pour les mois de compétition à venir.

Mais dans un match aussi intense et avec un DeAndre Jordan plus hué que jamais, c’est bien Dirk qui fera la différence, notamment dans le money-time où Blake Griffin verra le boulot qu’il lui reste à faire pour rejoindre Nowitzki dans le rang des légendes. Quelle que soit la couverture imposée au géant allemand, il n’y avait pas grand chose à faire et c’est du vintage Wunderkind qui fut proposé à l’American Airlines Center de Dallas, grâce à des pourcentages dépassant l’entendement : 31 points et 11 rebonds, à 11/14 au tir dont 5/6 de loin ? De la deutsche qualität comme on dit un peu plus à l’Est, tombée au meilleur moment quand on connaissait le contexte de cette rencontre. Sans Chandler Parsons, avec un Mark Cuban remonté à bloc et des Clippers qui venaient clairement en favoris, notamment aidés par un Austin Rivers impeccable (oui oui, 16 points en sortie de banc), les hommes de Rick Carlisle avaient besoin de plusieurs miracles pour faire de cette soirée un moment important dans leur saison. Entre Dirk, Matthews, le hustle habituel de Pachulia allié à celui de Dwight Powell, le mauvais épisode estival imposé par DeAndre Jordan fût effacé l’espace de 48 minutes, offrant aux Mavs une belle victoire à domicile.

Et quand on sait que le prochain adversaire de Villanueva and co se nomme les Lakers ? C’est peu dire si ce mercredi représentait la soirée idéale pour la franchise texane. Un match émotionnel, important, remporté devant un public qui avait aiguisé ses couteaux et dominé par une légende vivante dont on criera le nom en pleine nuit : Diiiiiiiiiiiiirk, il est bien trop tôt pour vouloir quitter la NBA prochainement…

Source image : ESPN