Justise Winslow bluffe les vieux du Heat avec sa défense : “Kawhi mode” enclenché pour le rookie !

Le 11 nov. 2015 à 08:15 par Benoît Carlier

Justise Winslow

Annoncé comme l’un des steals de la dernière Draft, Justise Winslow n’a pas tardé à se mettre ses coéquipiers dans la poche grâce à un style de jeu inhabituel pour un joueur de son âge.

Alors que l’on est facilement attiré vers les gros cartons offensifs ou les double-doubles tape-à-l’œil de Jahlil Okafor et Karl-Anthony Towns par exemple, les deux big men ne sont pas les seuls à étonner par leur maturité et leur capacité d’adaptation. Avec 7,1 points et 4,9 rebonds, le petit Justise Winslow a peut-être des statistiques moins ronflantes que certains de ses camarades de classe mais il a déjà mérité le respect de tous ses coéquipiers sur le terrain même si ça ne l’empêchera pas de continuer à porter un sac Dora l’Exploratrice pour aller au stade, comme le veut la tradition du bizutage des rookies.

« Il m’étonne beaucoup, » concède Chris Bosh. « On veut toujours y aller doucement avec les rookies mais il élève le niveau. Sa maturité, son sens de la défense, je n’ai jamais rien vu de pareil depuis ma propre année de rookie. »

C’est le moment parfait pour sortir la stat qui tue : lorsqu’il est sur le parquet, le Heat score 19,4 points de plus que ses adversaires sur 100 possessions. Au contraire, lorsqu’il est assis sur le banc, ce chiffre passe dans le négatif à hauteur de 9,2 points sur 100 possessions exactement. S’il est évidemment encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur l’apport du rookie au vu du faible nombre de matchs joués, un tel écart est tout de même significatif de l’impact immédiat qu’il apporte dès qu’il pose un pied sur le parquet. Dimanche dernier, il a encore fait vivre un véritable cauchemar à DeMar DeRozan, auteur d’un vilain 5/14 au tir en plus de ses 6 turnovers, quelques jours après avoir bien taquiné James Harden. À 19 ans, l’ailier s’impose déjà comme un futur spécialiste de la défense qui adore rentrer dans le cerveau de son adversaire pour le faire déjouer. Une qualité rare pour son âge qui prouve une certaine maturité et laisse entrevoir de très belles choses pour la suite. Erik Spoelstra applaudit des deux mains et le lui rend bien avec 28 minutes de temps de jeu en moyenne lors des sept premières rencontres de la saison, parfois même face à des monstres du jeu comme LeBron James.

Des loupés, il y en aura forcément sur la route du succès. Mais en responsabilisant leur nouvelle pépite dès ses premiers tours de piste, le Heat est aussi en train d’accélérer son processus d’adaptation. En fait c’était le bon plan de se faire drafter en dixième position !

Source : NBC Sports

Source image : Hector Gabino – Miami Herald