Reggie Jackson découvre le bouton “Curry-mode” : 40 points, dont 26 dans le dernier quart !

Le 09 nov. 2015 à 07:48 par Bastien Fontanieu

Non, hier soir, Andre Drummond n’était pas le seul à s’offrir un match référence dans l’Oregon. Gérant en grande partie la discussion aérienne, c’est son meneur qui a pris feu pour s’occuper du scoring : un comeback phénoménal, dirigé de main de maître par Reggie Jackson !

La perspective était peut-être trop effrayante, trop inquiétante, sur le banc des Pistons. Avec un déplacement à Golden State en back-to-back, il fallait absolument s’imposer à Portland, et donc contenir l’équipe menée par un Damian Lillard assez collectif hier soir (26 points et 11 passes). Le meneur des Blazers avait fait la plus grosse part du boulot en mettant ses coéquipiers en confiance, construisant une bonne douzaine de points d’avance en milieu de troisième quart-temps, de quoi donner des migraines aux hommes de Stan Van Gundy. Comment s’imposer quand votre adversaire tire à plus de 60% ? Comment retourner la rencontre quand votre pivot est sur une autre planète mais que vous n’arrivez pas à trouver le déclic ? Ce déclic, justement, c’est Reggie Jackson qui le trouvera, dans le dernier quart-temps. Profitant du boulot monstre effectué par Drummond et surtout une intensité défensive décuplée dès l’ouverture des douze dernières minutes, l’ex-meneur du Thunder abusera de la protection d’arceau inexistante des Blazers et enchaînera lay-up sur lay-up, tir à mi-distance sur tir à mi-distance, bombe du parking sur bombe du parking. Autant vous dire qu’à 4h45 du matin, quand vous venez de commenter Knicks-Lakers en direct, que vous avez terminé votre café et que Portland mène de douze, vous avez envie de rejoindre Morphée sous la couette. Mais c’est justement pour ce type de scénario que la NBA est magique, que le talent d’un homme peut rendre votre soirée épique.

Début du dernier quart donc ? Combien, déjà ? Portland, 92. Détroit, 79. Imaginez notre gueule et celle du public installé au Moda Center devant une telle avance. Avec l’activation du mode fire et une utilisation impeccable des écrans posés par se copains, Reggie ne fera qu’une bouchée des défenseurs collés à ses basques sur les douze dernières minutes, notamment Damian Lillard qui nous a rappelé à quel point sa solidité dans sa propre moitié de terrain était à revoir. En l’espace de quelques séquences défensives et cinq paniers réussis, l’arène se transforme en cathédrale devant nos yeux, ou plutôt en salle de jeu pour Jackson puisque la pépite deviendra physiquement incapable de ne pas mettre la balle dans le panier. Terry Stotts est perdu, le score s’inverse totalement et personne ne semble en mesure de pouvoir arrêter celui qui -tiens tiens- recevait bon nombre de critiques concernant le contrat signé il y a quelques mois. Près de 80 millions de dollars sur cinq ans ? Pour un meneur remplaçant dans une équipe de Playoffs ? Apparemment oui, et volontiers lorsqu’on le voit péter un plomb pareil en déplacement. Le plus important sera désormais d’offrir des performances plus régulières afin de garder ses Pistons dans les hauteurs de l’Est, mais les Blazers et leurs fans pourront vous confirmer ceci en premier : dans le money-time, évitez de le laisser prendre confiance car le garçon a tendance à se croire dans NBA Street Volume 2.

Bilan des dégâts : 40 points, 5 rebonds et 5 passes, dont 26 dans le dernier quart-temps, 15/26 au tir dont 3/3 du parking. Treize points de retard avec douze minutes à jouer ? Dix-sept points d’avance avec le bus qui nous attend. Une soirée exceptionnelle, qu’il faudra tenter d’assumer ce soir face à un joueur tout à fait capable de ce type de performance… 

Source image : Twitter


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