Gerald Green, en feu sur la pré-saison : vrai candidat en 6ème homme ou gros bluff d’octobre ?

Le 25 oct. 2015 à 01:34 par Bastien Fontanieu

C’est une des questions qui nous a été les plus posées ces derniers jours, conséquence logique d’un mois bouillant concernant le marsupial de Floride. Après une dernière saison assez décevante du côté de Phoenix, Green pourrait s’offrir une sacré campagne du côté de Miami.

Du moins, sur les quelques rencontres jouées sous les ordres d’Erik Spoelstra, le numéro 14 semble -déjà- au sommet de sa forme, passant la majeure partie de son temps de jeu à agresser l’arceau et à faire trembler les filets, sa spécialité depuis un bon bout de temps maintenant. Les chiffres ? Impressionnants certes au premier abord, mais fruits d’un contexte peu crédible selon certains : 17.8 points de moyenne à 48% au tir dont 42% du parking, le tout en 22 minutes de jeu… En feu, tout simplement, sur ce mois d’octobre. La question est donc de savoir si Gerald pourra offrir un niveau de jeu et de productivité aussi fabuleux dès les premières semaines de compétition, ou bien s’il s’agira d’un coup de chaud isolé le forçant à redescendre sur notre planète dès que possible. Face à celle-ci, plusieurs réponses nous viennent à l’esprit, elles qui permettront à chacun d’effectuer sa propre réflexion et ainsi mieux aborder l’importante saison du Heat qui débutera la semaine prochaine.

Premièrement, il est évident que la pré-saison n’est pas appelée pré-saison pour aucune raison. Il s’agit là d’un mois d’échauffement, de tests, et donc d’un bordel innommable dans lequel tous les entraîneurs tentent de modeler leurs rotations. Les invités des camps d’entraînements grattent leur place, le public est à moitié vivant, les temps de jeu sont déformés et donc peu de conclusions peuvent être tirées d’un tel contexte. Green peut alors être aisément rangé dans la même catégorie qu’un C.J McCollum pour prendre un exemple vraiment similaire, l’arrière des Blazers étant en feu mais ne profitant que du marasme que propose ce typique mois d’octobre. Des tickets de tirs à la pelle, McCollum et Green en ont volé un bon paquet pour s’échauffer le poignet ces derniers jours et continueront ainsi, bombardant à tout va histoire de trouver un semblant de rythme. Cependant, les rôles attitrés font aussi partie des tâches figurant sur la liste des coachs, et à ce petit-jeu là nous avons droit à notre…

…deuxièmement. Autant les moyennes doivent être récupérées avec des pincettes pour toutes les raisons citées ci-dessus, autant le Heat ne semble pas avoir prévu de filer les clés de son banc à un autre joueur. Mario Chalmers ? Meh. Josh McRoberts ? Polyvalent mais pas scoreur. Justise Winslow ? Trop vert. Amare Stoudemire ? Moins pyromane. Ainsi, Gerald Green devrait bien représenter l’option numéro une du banc de Floride, lui qui était bien trop pauvre l’année dernière à cause de nombreuses blessures et d’une transition post-LeBron assez délicate. Spoelstra ne devrait pas nous étonner en donnant une bonne vingtaine de minutes à son ailier, et sachant que sa mission est très définie les bombes continueront à tomber : Gerald, quand c’est sur le terrain, ça envoie dans tous les sens et ce quelle que soit la distance. On peut donc attendre une grosse douzaine de points tout au long de la saison, grosse car flirtant avec la quinzaine, mais pas de quoi en faire un All-Star. Il y aura bien évidemment des séquences durant lesquelles Wade et Bosh verseront quelques larmes en voyant une précieuse possession être gâchée par la vision du jeu sous nitroglycérine du bonhomme, mais on en trouvera d’autres pour faire la balance dans le money time, quand un gros trois tombera de 8m et sur la tête de deux défenseurs. Il est comme ça le Green, confiant et surtout généreux lorsqu’il est mis en avant. Mais si la question est uniquement basée sur ses récents chiffres, oui, l’OVNI devrait nous envoyer une grosse saison à Miami.

Spoelstra devrait donc avoir droit à de nombreux visages offerts par son joueur lors de la saison régulière, entre des sorties à 20 points et 80% au tir puis 8 points à 19% le lendemain. Mais si l’entraîneur du Heat a bien compris une chose, c’est qu’il ne fallait surtout pas enfermer Gerald dans une boîte pour le rendre efficace. Du chiffre il en fera, de la discussion au titre de Meilleur Sixième Homme il en sera, et un autre débat autour des Playoffs on ouvrira… Pour le reste : feu vert, fusil automatique.

Source image : FanSided


Tags : Gerald Green