Netflix and chill : Emmanuel Mudiay regarde beaucoup de vidéos pour progresser rapidement

Le 16 oct. 2015 à 10:15 par Bastien Fontanieu

Emmanuel Mudiay

Non, cet article n’est pas dédié aux performances dont le jeune meneur des Nuggets est capable lorsqu’il est accompagné sous la couette.

Disons plutôt que la génération téloche d’aujourd’hui est constamment rivée sur son écran, du coup même quand on veut progresser il ne faut surtout pas quitter ses yeux du carré lumineux. Emmanuel est officiellement entré dans la jungle NBA en juin dernier lors de la Draft 2015, un moment fort et émouvant mais qui n’a pas annoncé le plus soyeux des débuts pour l’intéressé. En effet, en arrivant dans une franchise comme celle de Denver où tout est à refaire, les responsabilités sont énormes sur ses épaules et l’équipe a déjà prévu de faire de Mudiay le meneur titulaire autour duquel reconstruire. Ajoutez à cela la présence des Nuggets dans l’insupportable Conférence Ouest, et vous vous retrouvez avec un ado qui va bientôt devoir se coltiner les Curry, Paul, Westbrook, Conley et compagnie un soir sur deux. Un apprentissage à la dure, mais qui devrait payer sur le long-terme, surtout si le jeune Manu aborde déjà son boulot comme un grand en utilisant les moyens mis à disposition. Pendant que J.J Hickson s’occupe des herbes locales et que Jusuf Nurkic fait connaissance avec les infirmières du coin, le meneur a installé son pieu dans la salle vidéo et il compte bien accélérer sa progression en y regardant une tonne de films. Tant que ça reste lié au basket…

“Le jeu va tellement vite… Je ne vais pas dire trop vite, mais disons que je prenais des décisions et je savais qu’elles n’étaient pas bonnes. Maintenant, plus je vois de films, mieux je vois ce qu’il faut changer. J’ai commencé à le faire un petit peu en Chine, et me suis rendu compte à quel point c’était important. Donc maintenant j’essaye de le faire dès que possible, je soûle même les gens avec ça.” – Denver Post

L’idée est bonne, la dynamique intéressante. Notamment concernant ces décisions prises sur le terrain, qui ont été assez aléatoires par moment et qui lui ont donné l’image d’un joueur un peu perdu. Déjà prêt physiquement et tout à fait solide dans sa tête pour diriger une attaque, Emmanuel a cependant perdu un wagon de ballons sur la pré-saison (19 en 4 rencontres !) et cela a directement pénalisé son équipe. Il sait qu’il ne pourra pas enchaîner les sorties à 5 gonfles perdues, ce qui s’est notamment vu sur les deux dernières rencontres puisqu’il n’a gâché que 4 attaques contre 15 sur les deux premières. Un passage par la salle vidéo ? Forcément, histoire de voir ce qui s’est mal passé, comment mieux lire les défenses adverses et comprendre les déplacements de ses nouveaux copains. On valide donc cette envie de devenir un vrai geek de la NBA, elle qui prouve un désir de progression hardent et une maturité intéressante. Il ne faudra pas oublier de passer par la salle pour nous bosser ce jump-shot, lui qui est encore loin d’une vraie régularité et qui deviendra pourtant son arme numéro 1 s’il souhaite rejoindre l’élite : de la même façon que John Wall, c’est derrière les écrans qu’il faudra sanctionner lorsque les défenses laisseront le tir ouvert.

Alors, plutôt Scandal ou Daredevil pour la reprise ? Dans le Colorado, on préfère se focaliser sur une seule saison et elle nous convient parfaitement par ici : Regular Season.

Source : DenverPost

Source image : The Chive