Nouveau rythme à Indiana, nouvelle défense aussi : des Pacers en mode open-bar cette saison ?

Le 09 oct. 2015 à 05:53 par Bastien Fontanieu

Depuis plusieurs années, la franchise de Larry Bird avait réussi à imposer une identité intimidante en se reposant sur une défense solide à l’intérieur comme à l’extérieur. En changeant de registre cette saison, à quoi peut-on s’attendre chez les Pacers ?

La nouvelle campagne qui débutera le 27 octobre prochain est peut-être au coin de la rue, mais ce n’est pas l’heure de froncer les sourcils pour autant dans la région. Trois petits matchs de pré-saison en poche, le retour de Paul George aux affaires, il y a bien évidemment du positif à retirer comme des questions à avancer. Les rotations, le temps de jeu, le nombre de touches de balle pour George Hill et Monta Ellis, qui démarrer au poste de pivot, tous ces sujets seront rapidement adressés par Frank Vogel avec des choix qui ne demandent qu’à être pris, mais l’heure est encore au test. Au laboratoire, à la variété des line-ups afin de trouver le quintet qui marche et celui qui crash. Cependant, la défense pourrait vite devenir le sujet de préoccupation numéro un dans le bureau de l’entraîneur, surtout quand on voit les premières minutes offertes par son groupe. Loin de nous l’envie de tirer des conclusions hâtives quand on voit le contexte actuel et la distribution des minutes tout aussi freestyle que dans les autres franchises, mais les automatismes doivent être installés dès le camp d’entraînement et on est en droit de se demander si ce smallball avec PG en ailier-fort pourra tenir la cadence en attaque comme en défense.

110 points pour New Orleans, 112 pour les Pistons et 55 hier soir à la pause dans le camp d’Orlando, si la bande à Rodney Stuckey a finalement réussi à s’imposer (97-92) devant son public, ce n’est certainement pas ce qu’on a vu en première mi-temps qui va nous rassurer concernant le département de la moitié de terrain locale. Vogel semble vouloir énormément miser sur ses extérieurs afin de freiner le plus de pénétrations possible et boxer durement au rebond, un choix compréhensible et en lien avec ses propos du Media Day, mais qui pourrait brûler les ailes et les batteries de ses joueurs si la forteresse prend trop souvent l’eau. Comme on a pu le voir hier soir, la moindre pénétration d’ouverte crée un bordel monumental dans la rotation en second rideau, Mahinimi et Turner ainsi que Jordan Hill ou Lavoy Allen n’ayant pas le matos pour jouer aux Dikembe dans leur raquette. Bons lieutenants, capables et surtout bien encadrés, ces géants sont efficaces mais ne vivent pas vraiment sur le même plateau que les intimidateurs actuels. Ainsi, un joueur se retrouve généralement esseulé dans le corner ou un rebond offensif est potentiellement offert, car l’aide sur le premier venant en aide n’a pas encore été automatisée. Il sera donc intéressant de voir comment Vogel abordera ce problème car il possède suffisamment d’extérieurs afin de mettre en place sa nouvelle philosophie, mais la douce frustration de Paul George sur son devoir défensif pourrait vite gagner en volume si certains matchs sont perdus avec un adversaire dépassant la centaine.

Rien ne sert d’en faire une crise à l’heure actuelle, mais attention aux mauvais automatismes enracinés dont les conséquences ont le pouvoir de flinguer un groupe au bout de quelques semaines. Ce sera la plus grosse mission de Frank et PG, nettoyer le plus possible pour ramener les Playoffs dans l’Indiana. 

Source image : Pacersblog


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