Stanley Johnson annonce la couleur avec les Pistons : 26 points, un physique de brute épaisse

Le 07 oct. 2015 à 06:10 par Bastien Fontanieu

C’était le garçon qui, avec Jahlil Okafor, attirait le plus notre attention sur cette légère nuit de compétition. Réalisant ses débuts avec les Pistons, le produit formé à Arizona a cartonné en montrant qu’il aurait peut-être dû être sélectionné plus haut : un mental et un jeu à sa façon, à la dure…

Les statistiques mentent, parfois, souvent, des fois, un peu, ça dépend. Pour certains, dont on ne citera pas Jonas Valanciunas le nom, les lignes offertes en fin de soirée peuvent incorrectement traduire le faible impact d’un joueur sur la rencontre. Pour d’autres, dont on ne citera pas Draymond Green le nom également, les moyennes vendent difficilement les qualités du joueur et les compartiments fondamentaux du jeu dans lesquels il excelle. Dans le cas de Johnson, qui entamait sa carrière professionnelle à Motown hier soir, c’est peu dire si sa fiche était impressionnante et méritait de nombreux applaudissements : 26 points, 3 rebonds, 4 passes, 2 interceptions, à 8/17 au tir dont 3/6 à distance ? Pour son tout premier match et face aux Pacers ? C’est là que les chiffres peuvent des fois mentir. Car pour les quelques chanceux qui ont pu voir la rencontre, l’envie de vouloir forcer certaines actions était évidente dans le jeu de Stanley (6 balles perdues), lui qui voulait si bien faire devant son public, ses coéquipiers et son entraîneur.

Un peu trop agressif d’entrée, cherchant à créer le déclic tout seul alors que Stan Van Gundy est plutôt du genre à vouloir avancer communément vers un objectif final, le rookie a mis un peu de temps avant de se calmer et ensuite montrer pourquoi ce dernier faisait partie de nos chouchous sur cette Draft 2015. Trop physique pour son âge, lisant déjà les lignes de passes avec justesse, courant sur chaque attaque comme s’il s’agissait d’un match de Playoffs, Stanley offrira le total package mais sera hélas trop court pour offrir la victoire aux siens. C’est peut-être ce genre de leçon, justement, qui lui fera du bien dans son évolution. En l’absence de Reggie Jackson et avec Marcus Morris à son poste devant lui, il devra faire preuve de patience comme de détermination afin de prouver à son coach que sa place dans le cinq de départ lui est logiquement réservée. Le temps de jeu lui sera offert et les occasions de briller ne manqueront pas, mais face à des défenseurs plus concentrés et un rythme moins freestyle, il sera intéressant de voir comment Johnson agira en conséquence. Quoi qu’il en soit, son premier match en NBA était de toute beauté et les fans des Pistons ont de quoi avoir le sourire : entre Reggie, Stanley et Drummond, l’avenir des Pistons semble entre de bonnes mains.

Il faudra confirmer sur les prochaines rencontres de pré-saison, et surtout montrer qu’un beau mois d’octobre peut se dupliquer sur les 6 suivants : s’il souhaite devenir l’ailier titulaire à Motown et chatouiller la concurrence pour le titre de Rookie de l’année, il faudra passer par là.

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