Eminent pivot des Suns dans les Seventies, Neal Walk rend l’âme à l’âge de 67 ans

Le 05 oct. 2015 à 17:47 par Leo

Neal Walk

S’il a quitté notre monde dimanche soir en ne pouvant plus se servir de l’usage de ses jambes, Neal Walk a pourtant réalisé bien des miracles sur les parquets de la NBA dans les années 70. Drafté à pile ou face, juste derrière l’immense Kareem Abdul-Jabbar en 1969 par les Phoenix Suns, il fut et restera l’un des pivots les plus sous-estimés de sa génération, l’un des tous meilleurs joueurs de la franchise de l’Arizona…

Jouir des qualités et du versant dominant d’un big man de renommée mondiale n’a jamais vraiment été inscrit dans les pures traditions des Suns, on ne va pas se mentir. Hormis Charles Barkley ou encore Paul Silas, pas grand monde au bataillon. Or, près d’un demi-siècle auparavant, Neal Walk était cet intérieur imposant qui sait vous changer le visage d’une équipe. 2m08 pour 100 kg, une qualité de passe assez exceptionnelle pour un gaillard de sa trempe (2,1 par match en carrière), un rebondeur agile en somme au hook shot main gauche toujours réalisé avec beaucoup de toucher. Son principal fait d’armes fut l’exercice 72-73 – date du dernier titre des Knicks de New York où Walk y passera 3 saisons – durant lequel le natif de Cleveland va grandement faire parler de lui avec pas moins de 20,2 points, 12,4 rebonds et 3,5 offrandes par match devant des monstres de la nature tels que Wilt Chamberlain et… KAJ, qui lui fera de l’ombre tout au long de ses huit saisons passées dans la Grande Ligue avant de changer d’horizons, en Israël puis en Italie notamment. Néanmoins, pour beaucoup d’observateurs, son passage dans l’élite a copieusement été occulté malgré des records époustouflants comme ces 42 unités rentrées au nez et à la barbe de son illustre rival de l’époque, à savoir Lew Alcindor.

“Les gens n’ont jamais su apprécier à quel point il était bon”, raconte son coéquipier et ami de longue date, Steve Rich. “Il n’a jamais été reconnu à sa juste valeur. Au lieu de lui donner du crédit sur ce qu’il était capable de réaliser, on l’a sans cesse comparé à Jabbar. Il a été l’un des athlètes les plus brillants que j’ai rencontrés.”

Alors que bon nombre de fans NBA n’ont pas saisi l’impact de son passage au plus haut niveau, les aficionados des Suns, jeunes comme anciens, ont toutes les raisons d’honorer sa mémoire afin que son nom ne tombe jamais dans l’oubli. RIP !

Source texte : The Arizona Republic

Source image : Suns Photo Archives


Tags : Neal Walk