Russell Westbrook est déjà amoureux du spacing offert par Donovan : en même temps Scott Brooks…

Le 03 oct. 2015 à 11:29 par Bastien Fontanieu

Victime du coaching de Brooks pendant des années, un style sympathique mais hélas peu efficace au printemps, le meneur du Thunder a rencontré son nouvel entraîneur et c’est peu dire si ce dernier a installé des étoiles dans les yeux de ses joueurs..!

On en voit certains déjà sortir leurs fourches et leurs statistiques, comme pour défendre un homme qui a certes aidé à superbement reconstruire la franchise d’OKC. Oui, Scottie était un collègue chaleureux, volontaire, qui a permis à deux énormes talents de se développer dans un cadre idéal et dont les résultats en régulière son impressionnants. Cependant, s’il y a bien une critique qui était répétée tous les ans au point d’en devenir une punchline, c’est que le Thunder était cette machine de guerre de novembre à avril mais que leur attaque ultra-prévisible allait tousser dans les moments chauds. Et saison après saison, c’est ce qui arriva au pauvre Kevin Durant, obligé de devoir opérer avec Russell sur un demi-terrain trop souvent bouché ou mal utilisé. Problème de spacing, de rotations ou de cohésion, le duo devait trop souvent se démerder seul et c’est une formule qui -heureusement- ne marche pas en Playoffs. Sam Presti a donc décidé de tourner une page en renvoyant Brooks et en recrutant Billy Donovan, le GM du Thunder appelant le stratège de l’Université de Floride pour apporter un peu de neuf. Un peu d’intelligence, de vision moderne, de logique dans le vestiaire local. Et ce qu’on peut déjà voir, c’est que Westbrook remarque déjà la différence au bout de quelques jours…

On a vraiment, vraiment plus d’espace pour attaquer. Chaque joueur est dans une position où il peut scorer, ces espaces créés sont très pratiques pour des gars comme moi ou ceux qui aiment tirer, même pour ceux qui roulent vers le panier derrière l’écran c’est mieux. On peut encore mieux utiliser nos qualités principales.

Russell fait notamment écho aux propos tenus par Anthony Morrow avant lui, le sniper se régalant déjà des opportunités créées par ses copains nettement plus agressifs vers la raquette. Il faut dire que, théoriquement, si on espace le jeu au maximum et qu’on se retrouve avec un Russell Westbrook prenant un écran bien placé et plus haut, comment la défense adverse peut-elle réagir ? Venir en aide et ainsi laisser Morrow ou Durant esseulés à trois-points, eux qui se sont mieux planqués que par le passé ? Oser lâcher Ibaka qui peut très bien sanctionner à mi-distance au lieu de venir jouer au rebond offensif comme trop souvent ces dernières années ? Être trop préoccupé par RW et ainsi laisser Adams finir avec autorité sur le roll ? Et encore, on ne parle là que de simples séquences derrière un pick, on ne se penche pas sur les multitudes de possibilités que possède Donovan, avec un effectif aussi talentueux et des joueurs capables de se discipliner. Que ce soit avec Kevin ou Russell balle en main, derrière des écrans sur non-porteurs de balle ou en contre-attaque, le Thunder pourrait devenir une machine offensive affolante qui faisait déjà partie des 10 meilleures attaques de la NBA sous Brooks… On comprend donc l’enthousiasme de Russell et on lui donne rendez-vous dans quelques semaines, pour l’exécution de ces nouveaux systèmes qui devraient faire le plus grand bien à nos petits yeux.

La révolution est en marche à OKC. Dans un modèle similaire à celui de Golden State l’an dernier, Donovan récupère un effectif fantastique mais va peut-être pouvoir montrer comment utilise-t-on vraiment un clavier. De là à aller jusqu’au titre dès sa première année ?

Source : The Oklahoman

Source image : Wikups