Gordon Hayward est en mission : père de famille, leader vocal et franchise player à Utah ?

Le 03 oct. 2015 à 12:19 par Bastien Fontanieu

Auteur de sa meilleure saison en carrière l’an dernier, le beau-gosse de Salt Lake City a grandement contribué aux progrès de sa franchise mais il ne souhaite pas s’arrêter là. Cette année, l’agent Gordon est en effet déterminé à passer la vitesse supérieure.

Il faut dire que, dans le monde du jeune homme, le proverbe selon lequel le travail paie a été validé avec un large sourire ces derniers mois. Enfoui chez le Jazz avec de nombreux jeunes autour de lui, un nouveau coach au-dessus et le tout dans une Conférence Ouest intraitable, Hayward aurait pu prendre son pactole et aborder son job à la cool, comme de nombreux athlètes l’ont fait avant lui. Il aurait pu offrir une saison un poil meilleure statistiquement parlant, quelques belles déclarations et une poignée de victoires en plus pour son équipe. D’ailleurs, personne ne lui en aurait vraiment voulu si cela avait été le cas, car encore une fois le contexte s’y portait et le profil du joueur ne donnait pas d’énormes espoirs. Sauf que Gordon a retroussé ses manches, profité de l’arrivée de Quin Snyder pour se révéler solide en tant que leader, et ainsi permis à Utah de devenir la feel-good story de la seconde partie de saison, après avoir aussi rentré quelques tirs bien clutch en début de campagne. Résultats ? Treize victoires de plus en un an pour le Jazz et un ailier qui se rapproche de l’élite en tournant à près de 20 points, 5 rebonds et 5 passes. Une vraie preuve de détermination montrée par le produit formé à Butler, mais certainement pas l’heure de se reposer avec autant de potentiel à exploiter. En effet, comme son entraîneur l’a déclaré récemment, Hayward est toujours autant assoiffé et il souhaite prendre encore plus sérieusement son rôle.

Des fois, il faut être capable d’aller voir son joueur et de lui demander deux points. Ce ne sera jamais comme à l’entraînement, il n’y a rien qui puisse ressembler au fait de devoir remporter un match sur une dernière action, devant 20.000 fans et tout le monde te regarde. C’est très dur à reproduire, mais mentalement cela se travaille au fur et à mesure. Gordon est justement plein d’assurance cette année, il attaque beaucoup plus le panier et je crois qu’il est de plus en plus à l’aise avec ce rôle et avec lui-même.”

Aussi collectif que puisse être le basket, il est clair que le fait de posséder une star à qui donner la gonfle pour obtenir deux points peut faire la différence dans certains moments. On le voit d’ailleurs assez bien dans la liste des champions qui ont célébré en NBA, il existe peu de franchises ayant pu finir debout au mois de juin sans avoir dans ses rangs un joueur capable de sauver les siens sur une action d’éclat. Il faudra donc voir si Hayward peut être cet homme-là, ce go-to-guy à qui remettre la balle dans la dernière minute, plutôt que de respecter un système ultra-léché et mis en place par Snyder. On l’a vu crucifier les Cavs à Utah l’an dernier, on l’a aussi vu se rendre discret à d’autres moments : un vrai franchise player répond présent tous les soirs et c’est ce niveau-là qu’il faudra atteindre si Gordon veut qualifier les siens en Playoffs cette année. Quoi qu’il en soit, la vie fait assez bien les choses puisque le jeune homme est aussi devenu jeune père de famille cet été, un événement qui peut aussi créer un déclic chez certains car l’augmentation des responsabilités apporte une nouvelle maturité dans le quotidien.

L’effectif est séduisant, le public toujours aussi bruyant, la Conférence Ouest déjà prévenue des capacités de cette équipe et le coach toujours prêt à surprendre. Ce qui pourrait faire la différence cette année ? Il porte le numéro 20 et joue ailier.

Source : NBC Sports

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