“Dwight Howard et James Harden sont les meilleurs à leur poste” : Daryl Morey salue DeMarcus

Le 28 sept. 2015 à 11:24 par Bastien Fontanieu

Les déclarations d’avant-saison sont toujours aussi agréables à disséquer car certains profitent de la présence des micros pour se lâcher en public. Et quand on est un type assez confiant comme le GM des Rockets, ça peut vite exploser.

Les propos tenus par le grand Morey sont-ils vraiment choquants, si on regarde les derniers Playoffs proposés par la NBA ? Pas vraiment. La troupe menée par Kevin McHale est allée jusqu’en finale de conférence et c’est derrière son duo Harden-Howard que l’armée des fusées a fait des ravages, notamment en demi-finale après avoir été menés 3-1 par les Clippers. Un tandem qui devait trouver ses automatismes petit à petit et qui n’avait pas pu en profiter pendant la régulière à cause des soucis de santé de Dwight, mais dont la puissance a fait de beaux dégâts lorsque les affaires sont devenues sérieuses au printemps. Aujourd’hui, si le poste de meneur est ouvert à un immense débat quand on voit la concurrence qui entoure Stephen Curry, celui d’arrière l’est un peu moins rien qu’en repensant au boulot de titan abattu par Léonidas ces douze derniers mois. Acceptant avec grand plaisir la torche laissée par Kobe, le gaucher des Rockets a été insolent et en a profité pour distancer le petit groupe occupé par Klay Thompson, Jimmy Butler et compagnie. Les ailiers restent par définition dominés par le cyborg de Cleveland et les ailier-forts semblent appartenir à Anthony Davis pour les 15 prochaines saisons, mais qu’en est-il du poste de pivot ? Pour Morey, il n’y a pas l’ombre d’un doute.

C’est la première fois que je ressens qu’on peut remporter un titre sans effectuer d’énormes changements. Si vous regardez l’histoire, les équipes championnes ont toujours possédé deux ou trois joueurs d’élite, qui ont eu un peu de temps pour grandir ensemble. Je crois que ce groupe restera ensemble longtemps, et si on n’arrive pas à remporter le trophée cette année je ferai en sorte de garder celui-ci intact car je crois qu’il est assez bon pour l’emporter. Maintenant il reste beaucoup de boulot à exécuter avant d’y arriver. […] On pense qu’aujourd’hui on possède les deux meilleurs joueurs de la Ligue à leur poste (Dwight et James), et on a des pièces solides pour les entourer jusqu’au 8ème ou 10ème joueur. De nombreuses équipes ont l’air bonnes sur le papier mais n’arrivent pas à aller jusqu’au bout : on a tout ce qu’il faut pour, ici.”

Là où Morey marque un vrai point, c’est qu’il y a en effet certaines cases à respecter si on souhaite remporter un titre, et rares sont les franchises qui ont pu en ramener un sans deux joueurs majeurs pour ne citer que ce critère précis : même les Pistons de 2004 ou les Spurs de 2014 possédaient du joli monde dans leur effectif. Si on regarde la place de James Harden dans son clan ou bien celle de Dwight chez les géants, il y a de quoi avoir le sourire dans les salles de bains texanes. Mais doit-on regarder Kevin McHale pour rappeler à Daryl qu’il faut aussi un vrai bon coach pour remporter un titre ? Doit-on ressortir les moyennes défensives offertes par Houston l’an dernier pour rappeler à Daryl qu’il faut aussi une défense capable d’étouffer son adversaire afin d’élever une bannière au plafond ? L’entraîneur des Rockets a fait des progrès et le verrou proposé par l’équipe sur certaines séquences était remarquable, mais puisque le GM local parle d’histoire on en a quelques bonnes à lui filer s’il a besoin. Maintenant, concernant la position de Dwight dans le classement des pivots, le débat reste entier. Autant défensivement la bête reste en tête-à-tête avec Marc Gasol au sommet des remparts, autant offensivement on est toujours bien loin de la crème qui sévit dans les raquettes actuelles comme DeMarcus Cousins par exemple.

Il faudra une saison complète et solide de la part de D12 pour que sa place au sommet devienne évidente, une campagne importante pour le pivot puisqu’elle suivra des Playoffs dans lesquels le monstre a rappelé qu’il pouvait écraser la concurrence lorsque son corps le laisse tranquille. Pour le reste, on fait confiance à McHale…

Source : Houston Chronicle

Source image : brownsvilleherald.com