Danny Ainge annonce : “on a le genre d’équipe qui peut battre et se faire battre par n’importe qui”

Le 28 sept. 2015 à 12:34 par Bastien Fontanieu

Le General Manager de la maison verte sait quel type de plan il a imposé pour tenter de reconstruire sa franchise, mais il a également conscience des limites de son effectif : session confidences avec Danny Ainge, le penseur du jour.

On l’aime bien, notre Danny à nous. Il adore dégainer ses cartes lorsqu’il faut faire du transfert, envoyer des vétérans ailleurs s’il faut assurer un avenir meilleur dans le Massachusetts et donner son humble avis quand les micros sont tendus. Quelques semaines séparent seulement ses Celtics d’une nouvelle saison qui semble prometteuse, avec un groupe ayant réussi à se qualifier en Playoffs l’année dernière et qui n’a pas vraiment perdu de grand joueur pendant l’intersaison. De quoi être ultra-optimiste ? Pas vraiment, disons plutôt ultra-réaliste. Car la force et à la fois la faiblesse de l’armée dirigée par Brad Stevens, c’est cet équilibre excitant entre le premier et le second cinq, une équipe qui peut proposer plusieurs profils assez équivalents à chaque poste et du coup apporter un côté totalement imprévisible chaque soir. Ainge s’est donc exprimé auprès du Boston Globe ce weekend, notamment pour revenir sur l’été des siens et la campagne qui démarrera dans un peu moins d’un mois. Le mot d’ordre est simple : il faut garder l’identité mise en place par coach Brad.

Chaque année on se retrouve au mois de septembre et on se met à imaginer ce qui va se passer, mais il y a tellement d’éléments à prendre en compte. Je sais que c’est dur, qu’on va avoir un match dur tous les soirs car on a ce genre d’équipe. On a un groupe qui peut typiquement se faire battre par n’importe qui si on ne se ramène pas concentrés et prêts. Et en même temps, si c’est le cas contraire, on peut battre n’importe quelle équipe. On a vécu de nombreuses rencontres serrées l’an dernier, un paquet de victoires qui se sont jouées à peu de choses et un paquet de défaites qui ont eu lieu car on faisait des erreurs flagrante dans les dernières minutes. Tout est très fragile, donc notre effort doit être régulier tous les soirs. Cependant je suis excité par cette équipe. Bien évidemment, il y a toujours des choses qu’on regrette de ne pas pouvoir faire, on n’obtient pas tout ce qu’on veut. Mais je suis excité par chaque profil présent dans cette équipe, il faut certes des joueurs transcendants en NBA mais on ne peut pas avoir ce qu’on désire tout le temps.”

Ce qui est sûr, c’est qu’on peut faire confiance à maître Stevens en ce qui concerne l’application de ses joueurs tous les jours comme tous les soirs. Seulement en place depuis deux ans, le stratège de Boston est devenu un des chouchous de sa région grâce à son professionnalisme et sa rigueur, un style qui a été tout de suite adopté par les membres du groupe et ces derniers ont du coup donné tout ce qu’ils avaient en suivant la philosophie de leur entraîneur. Seul problème, et on l’a bien vu lors du premier tour des Playoffs contre les Cavs, la NBA reste une Ligue dominée par ces stars dont Ainge parle. Aussi excitant que soit le modèle des Hawks ou des Bucks, pour suivre l’exemple de Boston, le niveau supérieur ne peut être atteint que si une ou deux vraies puissances individuelles pointent leur nez, et chaque grosse cylindrée est bien placée pour le rappeler. Du coup, même si les arrivées d’Amir Johnson, Perry Jones, David Lee et les rookies font plaisir à voir, quel est le plafond de ces Celtics 2015-16 ? Encore un petit tour et puis s’en vont ? Pourront-ils retourner en Playoffs avec des machines comme Indiana ou Miami qui vont retrouver leurs stars cette année ? Collectivement et identitairement parlant, on peut envisager un bilan positif chez Jae Crowder et compagnie, après avoir offert un inattendu 40-42 l’an dernier. Mais lorsque les vraies affaires débuteront…

L’objectif principal des verts est de retourner aux joutes printanières cette année, histoire de construire sur le matos bien solide que Brad Stevens met en place depuis son arrivée. Peut-être qu’en y arrivant, un gros poisson bien talentueux sera tenté par le projet et offrira aux Celtics un retour vers les batailles de fin-mai…

Source : Boston Globe

Source image : ESPN


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