Le cinq mineur de l’Euro vu par TrashTalk : avec Boris en capitaine, c’est médaille d’or assurée

Le 21 sept. 2015 à 16:09 par Bastien Fontanieu

On a déjà balancé le 5 majeur de cette compétition avec la version officielle et celle de la rédaction, on ne pouvait pas passer à côté de l’immanquable 5 mineur qui offre toujours son lot de débat et permet de balancer des tomates à la face de certains. Vous êtes chauds ? Tant mieux car il faut l’être bien plus que ces messieurs…

Meneur de jeu : Marko Sutalo, Bosnie-Herzégovine (7.6 points, 3.4 rebonds, 2.3 passes à 42 % au tir)

C’est vraiment pour ne pas mettre Tony et donc un deuxième frenchie dans ce cinq qu’on a pris le sniper de Bosnie, non pas pour prendre n’importe quel joueur au hasard mais simplement afin que toutes les nations soient représentées. Le meneur français figurera probablement dans ce quintet pour pas mal de monde et on ne pourra nier la déception devant sa quinzaine, mais de là à en faire la référence du loupé à son poste… Sutalo par contre, là c’est nickel. Déjà, on l’avait présenté sur TrashTalk comme un des joueurs à suivre sur cette compétition car il venait de claquer deux bonnes saisons dans la Ligue adriatique dont une à 59% de réussite du parking (!), mais aussi parce que monsieur était seul. Et bien finalement, il l’était tellement que ça a bouffé sa ligne de statistiques et coulé son équipe avec lui. Dommage, car Stipanovic faisait le boulot et le groupe de la France était assez ouvert.

(Mentions honorables : le numéro 9 de l’équipe de France, Roko Ukic)

Arrière : Mario Hezonja, Croatie (6.7 points, 4.3 rebonds, 1.2 passes à 41% au tir)

On a connu mieux, dans le genre talent qui vient de se faire drafter et qui cherche à trouver un peu de rythme avant de rejoindre l’Oncle Sam. Après une premier match fort prometteur contre la Slovénie où il plantera 13 points dont le dunk du premier jour de la compétition, Super Mario mangera le mauvais champignon et passera du coup en mode gros dégueulasse à distance, envoyant brique sur brique alors que son nom indique qu’il faut plutôt les casser : 36% au tir, 23% du parking, un massacre. Mais au-delà des chiffres, qui sont déjà suffisamment durs à voir comme ça, c’est dans la sélection de tirs et ce culot des fois un peu trop mis en avant qu’Hezonja a fait froncer des sourcils, sans imaginer ceux de Scott Skiles. Avec le retour furieux de la Grèce le deuxième jour et un match à égalité, le garçon prendra l’affaire à son compte et tentera des tirs venus d’ailleurs : une défaite qui fera mal pour la suite du tournoi. Mario a du talent, un corps et des mains qui puent le basket, mais dans la tête ça va devoir vite évoluer.

(Mention honorable : Heiko Schaffartzik)

Ailier : Sergey Monya, Russie (7.2 points, 3.0 rebonds, 2.0 passes à 33 % au tir)

Peut-être qu’il va falloir revoir le surnom de ‘Capitaine Russia’, quand on voit les galères vécues par le vétéran sur sa compétition. Un petit tour et puis s’en vont, voilà ce qui aura été réservé à un Sergey pourtant habitué des obligations nationales et compétitions internationales. Le temps de jeu était pourtant là, la concurrence pratiquement inexistante avec le nombre d’absents recensés par la sélection russe, bref on attendait au moins un gros match du bonhomme et c’est encore le cas à l’heure actuelle : pas un seul match de poule passé au-dessus des 10 points, 33% au tir dont 25% à trois points… On aurait clairement pu mettre Rudy Fernandez à sa place mais avec un dernier bon match et un titre de champion ça serait clairement passé pour de l’acharnement. Pourtant on est très sérieux, car avec 17% de réussite du parking et seulement 6 points de moyenne, la personnalité préférée des Français a vécu une sale quinzaine. Récompensé au final !

(Mention honorable : Rudy Fernandez)

Ailier fort : Boris Diaw, France (6.2 points, 3.0 rebonds, 4.0 passes à 50% au tir)

Dans 20 ans, les gens parleront encore de l’arbitrage de la France face à l’Espagne, des rotations de Vincent Collet ou des choix capillaires d’Evan Fournier, mais on effectuera la même redirection à chaque fois que cette situation se présentera, en mentionnant simplement les termes Boris et Diaw. S’il y a bien un joueur de l’EDF qui a semblé totalement hors-rythme, lent en défense et en retard sur les rotations pendant toute la compétition, c’est le Président dont on a du mal à écrire le surnom aujourd’hui. Peut-être qu’il faudra redéfinir son gouvernement et y installer des transats avec plateaux-repas afin de le remotiver, mais on ne peut oublier toutes ces rencontres durant lesquelles chaque compatriote a crié ‘mais put*** Boris’, que ce soit sur un tir ouvert hésité, une passe intérieure forcée ou une pénétration laissée par manque de discipline défensive. On croyait au réveil contre la Lettonie, on adorait le boulot effectué par Lauvergne tout au long de l’Euro, on a vu tout ça s’écrouler contre l’Espagne et une statistique a semblé symboliser son tournoi : 214 minutes de jeu, 3 tirs tentés du parking, enough said.

(Mention honorable : Marcin Gortat..?)

Pivot : Dirk Nowitzki, Allemagne (13.8 points, 7.8 rebonds, 1.6 passes à 36 % au tir)

Il y a une image qu’on ne souhaitait pas voir autour de la légende allemande, et elle nous a finalement été imposée sous nos yeux. Dirk, maladroit au tir, trop lent pour le reste de la compétition et partant en larmes à la fin de son premier tour. Non, non, non, rien de tout cela s’est produit et d’ailleurs la France a rentré ses lancers contre l’Espagne. Retour à la réalité, malheureusement, et donc à ces premiers jours de compétition à domicile qui auraient pu représenter une grosse teuf allemande : Berlin, un groupe de la mort et un Dirk déterminé pour faire gonfler le basket dans son pays. Hélas, c’est plutôt dans les mains de Dennis Schröder que la balle reviendra, forçant Nowitzki à devenir cette sorte de légende respectée mais un peu soûlante et qui se plaint fréquemment, un peu comme tes grands-parents. Il faut dire que son coach le mettra rarement en bonne position et que Dirk était venu pour envoyer des one-leg à tout-va, mais on s’attendait pas à un tel pourcentage au tir et une sortie aussi cruelle. La loi du sport, comme dirait Batum

(Mention honorable : Alen Omic)

Faut-il intégrer d’autres joueurs dans ce cinq ? Qui échangeriez-vous ? On attend vos avis et soyez doux avec certains car l’âge commence à sérieusement se sentir…

Source image : montage TrashTalk


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