France – Serbie, 81 – 68 : le trio Gobert – De Colo – Fournier coule le Bronze

Le 20 sept. 2015 à 16:39 par David Carroz

France-Serbie. Un choc que les deux nations envisageaient certainement en finale. C’en était une, mais pour la troisième place, et des deux équipes, celle qui a le mieux digéré la contre-performance des demis a été les Bleus, pour notre plus grand bonheur. A l’heure de la sieste après un bon repas dominical, les hommes de Vincent Collet ont répondu présent pour offrir au public français une médaille de bronze méritée pour le public et les joueurs.

Pas d’impasse pour ce match de la troisième place, les 5 classiques sont de sortie des deux côtés, même si rapidement Boris Diaw est remplacé par Flo Piétrus pour avoir pris deux fautes. Enfin chez les Serbes, c’est plutôt le fantôme de Teodosic qui erre sur le parquet pendant cette entame, une sensation qui sera confirmée par la suite. On ne va pas s’en plaindre, c’est un poison en moins à gérer. Nando De Colo prend le match à son compte et on sent les Bleus motivés. Tout n’est pas parfait, l’adresse n’est pas toujours là, mais ils sont plus tranchants que lors de la demi. Mais malheureusement, comme contre l’Espagne, des possessions mal gérées en fin de premier quart-temps font revenir les Serbes dans le match et on se quitte à 16 partout.

Comme on attaque la seconde période de la même façon avec le cerveau débranché, Vincent Collet est obligé de demander un temps mort pour reconnecter les neurones de ses hommes et leur rappeler les règles du basket comme l’horloge des 24 secondes. Cela semble faire son effet car Evan Fournier enchaine un panier de loin et une très bonne défense. Mais les Bleus ont du mal à rester constants et Markovic plante quelques banderilles, le score reste serré. La second unit est envoyée sur le parquet, Charles Kahudi s’occupe d’éteindre encore plus Teodosic. L’intensité est présente, le ballon circule enfin. Seul Bjelica réussit à rentrer un tir du parking pour mettre fin à un 10-0 français. On atteint la pause avec 5 points d’avance, 37-32. Si rien n’est joué, on retourne aux vestiaires en bonne position.

Le troisième quart-temps rappelle quant à lui les bons moments face à la Lettonie et la Turquie : intensité, agressivité défensive et paniers faciles en contre attaque. Même si Tony Parker n’a toujours pas retrouvé son adresse, il provoque les défenseurs et obtient des fautes pour alimenter la marque, alors que son vis à vis Milos Teodosic est en mode arrosage automatique derrière la ligne des 3 points. Nando De Colo quant à lui continue à se montrer comme le leader des Bleus sur la compétition avec des paniers de grande classe, pour finir la rencontre à 20 points. L’écart se creuse, et à 10 minutes de la fin du match, le bronze se rapproche, 58-44 pour la France.

Les Serbes profitent du passage sur le banc d’un Rudy Gobert solide (15 points, 14 rebonds) pour servir Raduljica dans la raquette, qui ne se prive pas pour scorer. Dans le même temps, les locaux sont moins dans le rythme offensivement et Lauvergne prend le bouillon. Pour ne pas saborder cette partie, Collet réagit immédiatement en renvoyant “Gobzilla” et Nando sur le parquet. Coaching réussi puisque l’écart va se stabiliser et que les Bleus vont assurer la victoire. Avec Evan Fournier auteur de 15 points, 5 rebonds et de belles séquences défensives, ils assurent la victoire. À une minute de la fin, le doute n’est plus permis, le public du Stade Pierre Mauroy se lève et Nando De Colo nous offre une dernière action d’éclat ainsi qu’un caviar dans le dos pour Gobert qui fini au dunk avec en prime la 5ème faute de Bjelica. Score finale 81-68.

Une belle fin de compétition pour une équipe de France qui n’aura perdu qu’un match, le pire de tous, mais qui récupère une quatrième médaille en 5 ans. Alors oublions la déception espagnole et savourons, l’Euro reste réussi et la communion avec le public lors de la remise du bronze à l’équipe – dont une émouvante Marseillaise – fait chaud au coeur. Être favori d’une compétition organisée à domicile n’est jamais chose aisée, et même si on rêvait de l’or, on aime cette troisième place. Comme on aime cette équipe. Rendez-vous à Rio messieurs, on veut encore vibrer avec vous.

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