France-Lettonie, la preview : Riga bien qui Riga le dernier, en espérant qu’il soit français

Le 15 sept. 2015 à 17:15 par David Carroz

Deuxième série des matchs à élimination directe qui commence ce mardi, et les choses sérieuses continuent en montant même en intensité. Ce soir, le chemin des Français pour aller à Rio passe par la Lettonie, autre pays hôte de cet Euro, qui a quitté Riga pour allier Lille, avec la même réussite pour l’instant. Idem pour les Bleus dont le voyage entre Montpellier et le Nord a été plus court.

Leur ticket pour les quarts

Derrière la Lituanie, les Lettons se voyaient bien gratter la seconde place de leur groupe en bénéficiant de l’avantage d’évoluer à domicile. Chose faite, même s’il a fallu un dernier match et le panier average pour finir devant l’Estonie et l’Ukraine, la faute à une défaite face aux futurs annexés par Poutine. En huitième par contre, une belle maîtrise collective leur a permis de passer la Slovénie sans être favoris, mais en offrant un très joli basket de partage entre les joueurs.

La France pour sa part n’a toujours pas connu la défaite. Assez appliquée en phase de poule, elle a élevé son niveau de jeu et rassuré ses supporters face aux Turcs en proposant une défense étouffante à partir du milieu du second quart-temps. De quoi poursuivre don rêve de doublé sur la scène européenne. Attention cependant, car si les jeunes comme Lauvergne ou Fournier ont assuré face aux Ottomans, on a besoin de voir les patrons Tony Parker et Boris Diaw répondre également présent. Le premier a montré la voie aux Bleus en poule, il n’a pas brillé sur le premier match à élimination directe, alors que son compère n’est pas encore vraiment rentré dans son Euro.

Dernière confrontation

Il y a deux ans, Français et Lettons se retrouvaient à la même époque de l’année (le 13 septembre) lors de la seconde phase de groupe de l’Euro. Les Bleus venaient de griller un joker face à la Lituanie et devaient s’imposer pour s’assurer une qualification en quart de finale de la compétition. Chose faite avec une victoire 102-91. Après un départ canon qui permettait aux hommes de Vincent Collet de virer largement en tête à la mi-temps (52-35), l’équipe de France baissait de pied dans le troisième quart pour permettre à la Lettonie de revenir à 11 points avant l’ultime période. Un écart qui n’évoluera plus. Côté français, ce sont Alexis Ajinça (25 points), Tony Parker (23 points) et Nicolas Batum (19 points, 10 rebonds) qui avaient été les plus en vue.

Les hommes à abattre

Si en 2011 au premier tour de l’Euro Janis Blums nous avait fait mal avec 32 pions dans la musette, il n’est plus tout jeune, et c’est un autre membre de la ligne arrière lettone qu’il faudra craindre. Avec 9,8 points et 5,5 passes, le meneur Janis Strelnieks est le métronome et le maître à jouer du collectif balte. Après avoir goûté à l’Euroleague cette saison sous le maillot de Brose Baskets à Bamberg, il évolue à un très bon niveau depuis le début de l’Euro et est le symbole du jeu de passes pour la Lettonie. S’il réussit à mettre ses partenaires dans de bonnes conditions, la France sera en danger.

On l’évoquait un peu plus tôt, mais on attend Tony Parker à un niveau plus élevé. Plus tueur. L’émergence de Nando De Colo depuis le début de la compétition doit lui servir à être déchargé d’un certain poids offensif, mais pas à se cacher ou disparaître. Un équilibre toujours dur à trouver entre impliquer ses potes et prendre le jeu à son compte. Mais on ne se fait pas de souci, Tony P connait l’importance de ces matchs et il a su répondre présent par le passé. Il a attendu trop longtemps cette opportunité de briller avec l’équipe nationale – qui plus est sur le sol français- pour la laisser passer. Ce mardi soir, il doit faire mal aux Lettons et montrer la voie aux Bleus.

Prono du rédacteur : France +12

Les noms lettons sont peut-être moins ronflants et connus que ceux rencontrés face à la Turquie, mais cela ne signifie pas que la France doit s’attendre à une balade de santé. En effet, la Lettonie dispose d’une groupe plus homogène et qui s’appuie avant tout sur sa complémentarité et son collectif. Pour autant, la prestation défensive des Bleus lors du huitième de finale nous pousse à l’optimisme : quand ils mettent cette intensité, difficile de les mettre en difficulté. On attaque le match en posant les barbelés, et ensuite on déroule tranquillement pour éviter toute frayeur.

Le vainqueur de cette rencontre s’assure au minimum une place pour le tournoi de qualification pré-olympique l’été prochain, le perdant devra encore arracher une victoire lors des matchs de classement. Mais ne nous voilons pas la face, l’objectif côté français est bien plus élevé et ce soir ne doit être qu’une étape supplémentaire avant d’aller défier l’une des plus grosses nations du Vieux Continent, la Grèce ou Pau Gasol l’Espagne. 

source image : nicematin.com et ntvspor.net