La France boucle sa prépa en braquant l’Allemagne, 68 à 63 : au tour de la Finlande ce samedi !

Le 30 août 2015 à 17:34 par Leo

En mode traînarde, l’Equipe de France en termine avec ses matches de préparation à l’EuroBasket 2015 en allant coiffer au piquet des Allemands de Dirk Nowitzki dominateurs durant les 3/4 de la partie, celle-ci triomphant sur le score étriqué de 68 à 63. De bon augure pour le début des choses sérieuses dans moins d’une semaine dans le sud de l’Hexagone, même s’il ne faudra aucunement et à aucun moment de la compétition se reposer sur ses lauriers…

Petite frayeur à moins d’une heure du coup d’envoi de cette rencontre à guichets fermés : pour cause de terrain glissant, celle-ci a failli être annulée pour le plus grand désarroi des fans qui s’étaient rassemblés à Cologne. Ce couac réglé, occasionnant un léger retard, le dernier match de prépa de notre Equipe de France peut alors débuter ! Si les Français ont remporté l’intégralité de leurs matches sur le territoire tricolore – 7 au total dont celui de vendredi contre l’Allemagne justement (76-52), ceux disputés en dehors de l’Hexagone, en Finlande puis en Serbie notamment, se sont soldés par un échec. Raison de plus pour les hommes de Vincent Collet afin de conclure cette préparation sur une note flatteuse, toujours bonne à prendre pour la confiance…

Odieuse à Strasbourg vendredi tout au long du dernier quart, l’Allemagne met cette fois-ci les gaz dès le début alors que chez nous, c’est un Boris Diaw tout heureux d’avoir passé la barre des 200 sélections en Bleus qui se démarque le mieux et dégaine à tout-va le premier (1/3 sur les 4 premiers tirs de l’EDF). La France passant rapidement en zone, Rudy Gobert fait remarquer sa présence, à coups de contres et de rebonds défensifs sans oublier de foutre la pagaille dans les tranchées adverses. En attaque, Nando de Colo, nickel chrome comme à son habitude, désarçonne les alignements allemands, soit en profitant des mismatches ou en artillant dans le rythme à longue distance. Un temps crispés, les débats se débrident dès la fin de ce premier quart relativement accroché qui voit la Mannschaft virer en tête grâce à une belle réussite retrouvée à mi-distance (6/9 au shoot à cet instant) : 16-10 pour Dirk and co.

En panne d’inspiration depuis plusieurs minutes, le cinq remplaçant de notre escouade peine à notre la mire et manque bon nombre de tentatives ouvertes. Ni Antoine Diot ni Evan Fournier n’arrivent à dénicher de nouvelles solutions. Dès lors, les Bleus se reposent davantage sur leur application défensive, ajustement dans la brume qui leur permet de chiper des ballons et de se remettre à provoquer des fautes en allant agresser le cercle. Le fait de passer le plus clair de leur temps sur la ligne des lancers maintient en conséquence les hommes de Vincent Collet à flot, bien que les NBAers Schröder et Nowitzki commencent à trouver leur rythme de croisière et nous sanctionner une fois le ballon reçu aux alentours de leurs zones préférentielles. L’agressivité permanente du meneur des Atlanta Hawks s’oppose à l’énergie positive déployée par Joffrey Lauvergne, nouvel arrivant du côté des Denver Nuggets. Dennis (12 points en première mi-temps) n’hésite pas à prendre sa chance et sent le jeu venir à lui ; initiative payante puisque sa vitesse d’exécution perturbe grandement les rotations françaises. Gobert chagriné par les fautes et reclus sur le banc, les sbires de Chris Flemming n’ont aucun scrupule à nous rentrer dans le lard et chercher des points faciles. Fort heureusement, Diot sort quelque peu de sa boîte au moyen de tirs primés (11 points à 3/4 du parking à cet instant) et d’altruisme pour ses amis intérieurs. Or, la paire locale Nowitzki/Schroder (20 unités combinées à ce moment-là) continue son festival et conforte l’avance prise d’emblée par les Allemands : 38 à 32, la France est à la traîne.

Au retour des vestiaires, Antoine, en l’absence de Parker dans le cinq, poursuit sur son intéressante lancée de fin de première reprise malgré une jolie bourde, une passe pour Batum dans le corner qui a terminé au quatrième rang des gradins. Lauvergne roule soigneusement après avoir posé ses écrans et gratte plusieurs pions dans la peinture ennemie. En revanche, sans “Gobzilla” pour protéger notre arceau, Tibor Pleiss installe sa tente dans notre propre logis, faisant régner momentanément sa loi de par ses hooks en élévation. En dépit d’une réussite au tir médiocre en ce dimanche ensoleillé, nos Bleus tentent d’inverser la tendance par l’intermédiaire de Nando le Moscovite qui bombarde confiant dès qu’il a l’opportunité (14 points au total). Deux possessions séparent toujours les deux formations, la France bien plus alerte et avenante que lors des 20 premières minutes de jeu. La rentrée de Batum eut elle aussi son petit effet sur l’impact de la maison tricolore, proposant de la taille et du danger sur les ailes, d’un bout à l’autre du parquet. Signe que l’écurie française se porte mieux ? L’Ave Maria envoyé par l’ami Charles au buzzer de ce troisième round ! 48/47, l’Allemagne est encore devant.

Tout de suite, un panier à trois-points de l’éclairé Antoine Diot offre les rênes de la partie aux Bleus pour la première fois du game. Un concours de pistoleros s’improvise entre les deux antagonistes, Mike Gelabale se joignant d’ailleurs à la fiesta. Shootant mieux de loin qu’en périphérie jusqu’ici (8/19 à 3 contre 7/23 à 2 pts), la France met dorénavant les Allemands dans le doute en se montrant menaçante sur tous les tableaux. Gobert joue les tauliers de bar ronchons et place quelques tatanes pour se faciliter l’accès au cercle. Money time oblige, Heiko Schaffartzik, bien imité par le tout aussi discret Alex King, pointe le bout de son museau en faisant feu de tout bois derrière les screens de ses compatriotes. Gelabale lui rend la monnaie de sa pièce et le western façon Sergio Leone peut reprendre. 61 partout à 2min45 du terme, le string se resserre… Chirurgical aujourd’hui, Mike score avec précision sur système placé en ligne de fond après un temps-mort bienvenu. Rudy en termine avec son ménage sous les cercles mais manque ses deux lancers-francs après une énième faute subie. De retour aux affaires, Diaw, quant à lui, prête main forte à la prise aux rebonds. Là encore, on manque notre coup sur la ligne mais notre défense solidaire empêche Dirk de planter un ultime fade-away décisif dont il a le secret. Les Bleus poussent leurs opposants à l’erreur, les arbitres fermant les yeux sur les potentiels contacts existants. Malgré 5 lancers gâchés en cette fin de match amical, les Bleus se sauvent de Cologne avec la victoire sous le bras, 68 à 63.

Furax, Nowitzki et l’Allemagne finissent par s’incliner, les Bleus concluant leur préparation sur un huitième succès en dix oppositions. Vincent Collet et ses joueurs pourront dès maintenant se rendre plus sereinement à Montpellier où un dernier checkpoint les attend, avant de rentrer pleinement en guerre. En somme, on se donne tous ensemble rendez-vous samedi à 21h pour la confrontation face à la Finlande, la rage au ventre et le fusil à l’épaule !

Source image : nordeclair.fr