Focus sur les Bleus de l’Euro : Mickaël Gelabale, le sniper fétiche de Vincent Collet

Le 30 août 2015 à 19:03 par Leo

Voilà une dizaine d’années que le Guadeloupéen Mickaël Gelabale porte fièrement les couleurs des Bleus. Très apprécié par Collet, il s’est progressivement imposé comme l’un des membres indispensables du squad tricolore au fil du temps. Portrait ! 

Son passé avec les Bleus

Médaillé à plusieurs reprises avec l’Equipe de France (le bronze à l’Euro 2005, l’argent en 2011, l’or en 2013 puis à nouveau le bronze au dernier Mondial), Gelabale possède un CV international bien rempli. Vagabond devant l’Eternel, il s’est à chaque fois montré fidèle une fois que son blase a été appelé en sélections. Âgé de 32 ans, il continue, à son rythme, de venir fleurir le poste d’artilleur de luxe en Bleus.

Points forts

Son shoot et de très loin. Micka, c’est vraiment le type que tu ne vois pas venir, qui se montre toujours discret mais qui te saigne à blanc quand tu t’y attends le moins. Sans jamais s’énerver ni même douter de ses capacités à rentrer une série de shoots au meilleur des moments, l’ancien Choletais, passé notamment par les Sonics de Seattle, ne manque que très peu sa cible tant il s’avère efficace et tranchant lorsqu’il décoche ses flèches en périphérie comme à longue distance. Malgré un temps de jeu diminuant au fil des campagnes, permettant à Nando de Colo de prendre davantage d’ampleur au sein du collectif, le néo Manceau, défenseur avisé de surcroît, demeure toujours un sniper vital qui n’a pas peur d’inscrire les paniers importants dans le money time d’une confrontation au couteau (cf face à l’Espagne en 2013). De plus, son envergure lui permet d’être utilisé au poste bas assez fréquemment sur les situations de mismatches, tactique offrant la possibilité au groupe France d’obtenir des pions faciles de sa part près du cercle.

Points faibles

Certes, l’intéressé possède une précision au tir remarquable ; cependant, ne lui en déplaise, il s’est toujours enfermé dans ce rôle de shooteur clutch en catch-n-shoot qui n’a pas besoin de beaucoup porter la balle. Sauf que cette qualité se révèle un défaut ou, du reste, une incapacité à pouvoir créer sur commande quand cela est nécessaire, quand ses coéquipiers ont toutes les peines à trouver la faille de l’armure ennemie. Quand les lignes de passes sont bien coupées par l’adversaire, Mickaël Gelabale disparaît peu à peu des radars, chose qui est loin d’être de bon augure pour le développement de nos offensives à l’arrêt. Si vous lui demandez d’appeler un écran, de changer de direction par un cross, de renter dans le trafic puis de réaliser un spin move avant de scorer avec la faute, vous allez être déçus. Demandez-lui plutôt de placer un énorme tir dans la face de son défenseur avec 2 secondes sur l’horloge, ça il sait faire, les yeux bandés…!

Ses objectifs pour l’Euro à venir

Continuer à jouer sa carte de joker et de tirailleur sûr en sortie de banc, défendre le plomb constamment et, à sa guise, enchaîner les tirs primés quand le déroulement du match le lui permet ou quand il sent que rien ne peut le distraire de réussir un carton au scoring le soir venu. Ni plus, ni moins.

A toi de jouer Micka, la France a plus que jamais besoin de ton adresse légendaire !

Source image : S. Meunier

Source image : Yahoo! / AFP